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C’était à l’occasion de l'ouverture des travaux du Conseil d’Administration de l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia (ABHBC) au titre de l'année 2023, M. Baraka a indiqué que le projet d’interconnexion des Bassins de Sebou et de Bouregreg a permis l’approvisionnement en eau potable de la zone côtière Rabat-Casablanca et épargné, le 18 décembre dernier, une coupure d’eau au niveau de cette même zone.
Mettant l'accent sur les circonstances climatiques exceptionnelles caractérisées par de basses précipitations, qui ont eu un réel impact sur l'approvisionnement en eau potable dans ce bassin, le ministre a affirmé que le gouvernement œuvrait à tous les niveaux pour traiter la question de l'eau, en application des Hautes Directives Royales dans ce domaine.
Aussi, le responsable gouvernemental a-t-il mis en exergue que ce travail de longue haleine tient compte des particularités et contraintes de la région de Casablanca-Settat, principal pôle économique du Maroc et plus vaste région démographique, qui requiert des programmes adaptés en raison de la pression croissante exercée sur ses ressources en eau et de leur développement futur.
Eu égard aux prouesses du pays en cette denrée si chère, Baraka a rappelé que les bassins du Bouregreg et de la Chaouia ont été rythmés au cours de l'année écoulée par l'achèvement des travaux de la tranche urgente du projet d'interconnexion qui prévoit le transvasement d'un volume de 300 à 400 millions de m3 du barrage de garde du bassin du Sebou vers le barrage de Sidi Mohammed Ben Abdellah dans le bassin du Bouregreg.
Ceci étant, «depuis la mise en service de ce projet en août 2023 et jusqu’au 28 février courant, 186 millions m3 d’eau ont été transférés au barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah », a fait savoir M. Baraka.
De même, le bassin a été marqué par l’interconnexion des réseaux d’eau potable du Nord et du Sud de Casablanca, pour le renforcement de l’approvisionnement en eau potable à partir du barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, la réalisation du petit barrage Dhar Laasma dans la province de Benslimane avec une capacité de 2,5 millions m3, et la mise en chantier des forages de reconnaissance et d’exploitation pour le renforcement de l’approvisionnement en eau potable dans les régions déficitaires.
Il a été également question de l'intensification de la communication et de la sensibilisation à cette conjoncture de stress hydrique national, afin d’exhorter les citoyens à revoir leurs écogestes vis-à-vis de l'eau et à adopter des pratiques d'économie d'eau, ainsi que du lancement, en août 2023, de la plateforme numérique pour la gestion des demandes de ressources publiques en eau.
Houda BELABD
M. Nizar Baraka a affirmé, ce mercredi à Nouaceur, que le bassin du Bouregreg et de la Chaouia, tout comme le reste des bassins du Royaume, a connu cinq années consécutives de sécheresse. L’année hydrologique 2022-2023, a-t-il précisé, a connu un déficit des précipitations de l’ordre de 45 % par rapport à la moyenne annuelle normale, ce qui a affecté négativement les apports d'eau dans les barrages du bassin, enregistrant ainsi un déficit moyen estimé à 72 %. Il a, en sus, précisé que "la succession des années de sécheresse a eu un impact négatif sur les niveaux de toutes les nappes souterraines du bassin, surtout la nappe de Berrechid qui a enregistré une forte baisse, d’environ 4 mètres".
