Narcotrafic : Aux origines de la déferlante de cocaïne sur le Royaume

Réservée auparavant à des cercles fermés, la consommation de l’bayda, terme couramment employé pour désigner la cocaïne, s’est progressivement démocratisée. Aujourd’hui, dans les soirées mondaines, elle est devenue aussi incontournable que l’alcool. Ce qui a rendu cette drogue aussi populaire, c’est la facilité de s’en procurer, et la chute des prix de plus de moitié en quelques décennies. Ce phénomène s’explique par la position géographique du Maroc, à l’intersection de plusieurs routes de trafic, qu’il s’agisse des voies atlantiques, notamment au large des îles Canaries, ou des itinéraires partant de la région sahélo-saharienne, devenue l’une des principales plaques tournantes du narcotrafic mondial.

Malgré la vigilance des autorités, les trafiquants redoublent d’ingéniosité pour faire entrer cette drogue sur le territoire, dissimulée dans des conteneurs ou dans des voitures particulières. Ils ont également recours à des mules (personnes transportant la substance sur elles ou dans leur corps) et, plus récemment, à des drones.