Les Marocains arrivent en tête des étudiants étrangers en France dans la période allant de 2021 à 2022 avec un total de 46.371 étudiants, devançant ainsi l’Algérie qui compte 31.032 étudiants dans l’Hexagone. C’est ce qu’indiquent les chiffres publiés récemment par l'Agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale «Campus France ». Des chiffres pas très surprenants et presque « habituels » du fait qu’en plus du critère de la langue, les élèves des Missions françaises au Maroc s’orientent forcément vers le France après le baccalauréat.
Néanmoins, le taux d’évolution de ce chiffre reste plus ou moins maigre par rapport aux étudiants provenant d’autres pays. Il est estimé à 22% dans une période de cinq ans et à 3% dans une durée d’un an. Alors que, à titre d’exemple, le pourcentage des étudiants libanais choisissant la France comme destination académique a évolué dans une durée de cinq ans à 94% et à 30% dans une durée d’un an seulement.
La diaspora estudiantine en France est présente sur les bancs des écoles de l’ingénierie (6.064 étudiants) avec une part de 21% et dans les écoles de commerce (7.791 étudiants), soit une part de 14% des étudiants marocains à l’Hexagone.
Néanmoins, le taux d’évolution de ce chiffre reste plus ou moins maigre par rapport aux étudiants provenant d’autres pays. Il est estimé à 22% dans une période de cinq ans et à 3% dans une durée d’un an. Alors que, à titre d’exemple, le pourcentage des étudiants libanais choisissant la France comme destination académique a évolué dans une durée de cinq ans à 94% et à 30% dans une durée d’un an seulement.
La diaspora estudiantine en France est présente sur les bancs des écoles de l’ingénierie (6.064 étudiants) avec une part de 21% et dans les écoles de commerce (7.791 étudiants), soit une part de 14% des étudiants marocains à l’Hexagone.
La France, moins intéressante ?
Si les chiffres dévoilés par « Campus France » démontrent que la France s’impose toujours comme une destination académique privilégiée par les étudiants marocains, il n’en demeure pas moins que son niveau d’attractivité a baissé par rapport à d’autres pays qui gagnent de plus en plus l’intérêt chez la jeunesse marocaine, à l’instar des pays de l’Asie où la recherche est beaucoup plus développée et la pédagogique est d’actualité. Cette même tendance est en passe d’être confirmée dans les années à venir, selon le Professeur universitaire, expert en Politique Éducative et Ingénierie des Compétences, Mohammed Guedira.
Selon notre interlocuteur, « malgré les statistiques positives, le nombre d’étudiants en France diminuera progressivement dans les 10 ans à venir, car les étudiants marocains sont conscients des opportunités que leur offre la Chine et l’Angleterre par rapport aux pays de l’UE ». Cette tendance devrait même s’accélérer, aux dires du Professeur Guedira, suite au démarrage de l’enseignement de l’anglais comme langue étrangère dans les collègues.
« Si la tendance s’inverse dans les années à venir, le Maroc s’ouvrira forcément sur d’autres cultures et systèmes universitaires et donc sur des métiers de l’avenir. Chose qui va encourager la croissance dans notre pays », se projette notre analyste, notant que l’apprentissage en Chine, par exemple, se fait très rapidement qu’en France.
De par la lourdeur de son système pédagogique, le manque de professeurs qualifiés, son environnement général et son climat de vie, notamment pour les Marocains, la France est une destination « moins intéressante », particulièrement pour les bacheliers, à en croire M. Guédira.
Le Maroc a lancé lors des dernières années une série de réformes visant à instaurer un système universitaire de qualité capable de produire une génération de jeunes ayant des compétences adaptées au marché de l’emploi. Il s’agit notamment du système modulaire basé sur la validation des activités et des expériences (VAE) et du système d’alternance offrant la possibilité de travailler facilement suite à l’obtention du master, qui seront mis en pratique à partir de la prochaine rentrée universitaire. Ces mêmes critères devront, selon Professeur Mohammed Guedira, encourager les étudiants marocains à faire leurs études supérieures au Maroc au lieu de la France.
Selon notre interlocuteur, « malgré les statistiques positives, le nombre d’étudiants en France diminuera progressivement dans les 10 ans à venir, car les étudiants marocains sont conscients des opportunités que leur offre la Chine et l’Angleterre par rapport aux pays de l’UE ». Cette tendance devrait même s’accélérer, aux dires du Professeur Guedira, suite au démarrage de l’enseignement de l’anglais comme langue étrangère dans les collègues.
« Si la tendance s’inverse dans les années à venir, le Maroc s’ouvrira forcément sur d’autres cultures et systèmes universitaires et donc sur des métiers de l’avenir. Chose qui va encourager la croissance dans notre pays », se projette notre analyste, notant que l’apprentissage en Chine, par exemple, se fait très rapidement qu’en France.
De par la lourdeur de son système pédagogique, le manque de professeurs qualifiés, son environnement général et son climat de vie, notamment pour les Marocains, la France est une destination « moins intéressante », particulièrement pour les bacheliers, à en croire M. Guédira.
Le Maroc a lancé lors des dernières années une série de réformes visant à instaurer un système universitaire de qualité capable de produire une génération de jeunes ayant des compétences adaptées au marché de l’emploi. Il s’agit notamment du système modulaire basé sur la validation des activités et des expériences (VAE) et du système d’alternance offrant la possibilité de travailler facilement suite à l’obtention du master, qui seront mis en pratique à partir de la prochaine rentrée universitaire. Ces mêmes critères devront, selon Professeur Mohammed Guedira, encourager les étudiants marocains à faire leurs études supérieures au Maroc au lieu de la France.
La recherche en France
Un total de 1205 Marocains ont effectué leurs études doctorales en France en 2022. Un chiffre important qui s’explique par les aides allouées à l’encouragement de la recherche entre les universités marocaines et françaises. Cependant, même la recherche s’avère moins intéressante dans l’Hexagone pour les étudiants marocains à cause des conditions administratives et pédagogiques complexes. Et pour cause, « un étudiant en doctorat en France passe en moyenne presque 4 ans pour soutenir sa thèse contre 2 ans et demi seulement au Canada », explique Guédira.
Et d’ajouter : la recherche en France est axée sur la littérature. Selon Mohammed Guedira, une thèse de doctorat de 110 pages est insoutenable en France, contrairement au Canada.
Ainsi, de par l’Histoire qui unit les deux pays, la France s’est toujours imposée comme une destination privilégiée pour les étudiants marocains, notamment pour la recherche. Néanmoins, cette tendance s’apprête à se renverser au profit du Maroc dont le système universitaire devrait subir une transformation importante mais aussi au profit d’autres pays, notamment la Chine, l’Espagne, etc.
Ainsi, de par l’Histoire qui unit les deux pays, la France s’est toujours imposée comme une destination privilégiée pour les étudiants marocains, notamment pour la recherche. Néanmoins, cette tendance s’apprête à se renverser au profit du Maroc dont le système universitaire devrait subir une transformation importante mais aussi au profit d’autres pays, notamment la Chine, l’Espagne, etc.