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Mehdi Sebti, membre de l’AEI: “Les banques doivent aider les entreprises”


Samedi 28 Mars 2020

L’Alliance des économistes Istiqlaliens a lancé un appel au système bancaire national et aux sociétés de financement afin de procéder à un gel immédiat des prélèvements des échéances liées aux crédits aussi bien pour les entreprises que pour les ménages.



Monsieur Mehdi Sebti, membre du bureau exécutif de l’Alliance des Economistes istiqlaliens répond aux questions de L’Opinion.

Quel est le degré d’importance de cet appel lancé ?

Depuis le début de cette crise concernant la pandémie du coronavirus, c’est la quatrième fois que nous lançons un appel. Cette fois ci, c’est au système bancaire et aux organismes de financement que nous demandons de geler immédiatement les prélèvements. Il reste à peine quelques jours d’ici le 31 mars, il serait donc opportun de soulager les difficultés des ménages et des entreprises.

Quelles seraient les répercussions de ces prélèvements ?

Pour les ménages, il va y avoir des dommages collatéraux. Imaginez des gens, qui aujourd’hui attendent des aides, découvrent qu’ils ont des prélèvements sur leurs crédits de logements et consommations.

Autre exemple, je suis une entreprise, aujourd’hui j’ai une échéance de crédit, une baisse de chiffre d’affaire depuis le 15 mars, je n’ai plus de recettes, j’ai mon crédit qui est également prélevé. Je n’ai donc plus de quoi assurer la pérennité de l’entreprise. C’est une question d’oxygène de trésorerie.

On réitère cette demande qui était déjà bien lancée par l’Alliance des économistes, depuis le 7, 17 et 22 mars. Cette fois ci, on appelle le système bancaire à faire preuve d’un effort de solidarité exceptionnel pour essayer de soulager la trésorerie des deux parties : les ménages et les entreprises.

Quelles sont vos autres recommandations ?

Durant la période de la crise, on demande qu’il y est un gel, et qu’il soit sans intérêts ni pénalités de retard.

Il y’a également la notion de soulagement des lignes des trésoreries, on demande à mettre en place une ligne de trésorerie supplémentaire et compensatoire de l’effet induit par la baisse du chiffre d’affaires et le manque de recettes pour régler les salaires et les fournisseurs tout en préservant leurs lignes antérieures sans aucun coût supplémentaire ni charges pour l’entreprise.