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Ma plume saigne pour Gaza!


Rédigé par Mohame le Lundi 29 Septembre 2025



Que reste-t-il de nos mains ?

 

Peut-être juste assez pour ne pas céder. Pour tenir bon. Pour continuer à agir, chacun, chacune, à son échelle, avec ce qu’il nous reste de mots, de gestes, de prières, de colère… de force, d’humanité et d’espérance.

Je ne suis pas un parolier professionnel, ni un poète de métier. Mais j’ai beaucoup écrit. Toujours poussé par un sentiment d’urgence.

 

Depuis 35 ans, mes mots ont trouvé écho dans les voix de ceux qu’on appelle les “maudits”. Les exclus. Les mangeux de marge. Ceux qui vivent à la frontière du monde, et qui transforment la douleur en mélodie, la révolte en chanson.

Comme ici, dans ce texte que les détenus d’une grande prison fredonnent encore aujourd’hui en s’adressant aux murs :

 

“Je quitte ma cellule,

je traverse les couloirs,

je salue mes amis,

je leur dis à plus tard,

 

je ne quitte pas Bordeaux,

du moins pas encore,

je m'évade dans les mots,

et la musique des noirs...”

 

Cette chanson a été reprise mille fois, dans toutes sortes de styles. Par différentes voix. Chacune y mettant sa vérité.

 

Aujourd’hui, mon sentiment d’urgence est plus brûlant que jamais. Depuis deux ans, ma plume saigne pour Gaza. Chaque jour qui passe pour les gazaouis est un jour de mort, de famine, d’atroces douleurs, de génocide, de larmes, un jour de trop.

 

Un jour d’un ciel qui pleut des bombes...

“C'est ici qu'on les forge, c'est là-bas que ça tombe”.

 

J’ai écrit une chanson pour Gaza. Rapidement. En quelques minutes. Composée en cinq minutes par une IA, portée par des voix anonymes.

Il m’a suffi de choisir le rythme,

La couleur,

Le thème,

Le style,

Les voix… des voix anonymes et des instruments précis!

 

Et cinq minutes plus tard, dix minutes, une heure… Plusieurs versions ont vu le jour. J’ai fini par arrêter mon choix sur une version que j’ai soumise à un ami, un grand chanteur connu du Québec. Il l’a écouté avec attention et l’a validée en changeant un mot et en plaçant le refrain à la bonne place.

 

Pour écouter le résultat, Il suffit de cliquer ici: 

https://song.do/fr/play/f7d70fd0-c856-4f07-84f7-7ffafa4b9f8c?utm_source=share

 

 

 

Que reste-t-il de nos mains?

 

Que reste-t-il de l’enfant ?

Que j’ai vu hier

Il parlait à son chien,

Il faisait rire sa mère.

 

Que reste-t-il de la mère

Qui faisait le pain ?

L’odeur de son café,

L’avenir dans ses mains.

 

Que reste-t-il du père

qui bravait les vents

son corps devenu pierres,

En silence, il attend

 

Que reste-t-il de Gaza ?

Des pierres sans maison,

Des enfants sans repos

Et une mer pour prison.

 

Refrain

Que reste-t-il de nos mains ?

Le ciel pleut des bombes

C’est ici qu’on les forge

C’est là-bas que ça tombe.

 

Que reste-t-il de la mer ?

Une flottille qui ose

Du pain et des roses,

Liberté à l’horizon

 

Que reste-t-il d’un peuple

Qui refuse de mourir ?

Malgré le génocide,

Il est notre avenir.

 

Que reste-t-il de l’avenir ?

Un arbre et des ruines

Il nourrit les tombes

La patience des racines.

 

Que reste-t-il de nous

Devant tant de sang ?

Sommes-nous encore humains?

Si nous restons absents ?

 

Refrain

Que reste-t-il de nos mains ?

Le ciel pleut des bombes

C’est ici qu’on les forge

C’est là-bas que ça tombe.

 

Que reste-t-il de nos mains ?

Le ciel pleut des bombes

C’est ici qu’on les forge

C’est là-bas que ça tombe.

 

Que reste-t-il de nos mains ?

Le ciel pleut des bombes

C’est ici qu’on les forge

C’est là-bas que ça tombe.

 

Final

Que reste-t-il des corps ?

Des chants et des prières

On est pas vraiment morts

quand on meurt pour la terre.

 

Mohamed Lotfi

27 septembre 2025

 








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