Une jeune femme âgée de 27 ans, Sali Hafiz est entrée dans les lieux armée d'un pistolet, rapporte un journaliste de Libération, présent sur les lieux par hasard. Aidée par quelques complices, elle demande les 20.000 euros qui se trouvent sur son compte en banque.
"Je suis là pour réclamer mon argent", clame-t-elle dans un chaos général.
Les employés sont alors pris de panique et se sont réfugiés à terre. La jeune femme menace de s'immoler avec de l'essence si elle n'obtient pas gain de cause. Sur une vidéo postée en live sur les réseaux sociaux, la jeune Libanaise a expliqué être là pour "soigner sa sœur", présente à quelques mètres de là.
"Ma banque ne me donne qu’à peine 200 dollars par mois, raconte Sali. Elle parvient alors à retirer entre 12.000 et 13.000 dollars ce mercredi. Depuis 2019, les Libanais se voient imposer le montant de devises qu'ils peuvent retirer en raison de la grave crise économique qui touche le pays. La monnaie libanaise a perdu près de 80% de sa valeur et le salaire minimum est descendu à 50 dollars par jour.
La jeune femme, elle, est toujours en fuite. Dans une interview accordée à des médias libanais, elle assure que son arme était factice.
Parallèlement à l’action de Sali, un autre déposant Rami Charafeddine avait cette fois-ci tenté d’obtenir le versement intégral de son épargne de l’agence de la Bank Med de la localité d’Aley. Celui-ci serait actuellement détenu.
Manifestation de soutien face aux banques
Plusieurs manifestations ont eu lieu à Beyrouth en soutien aux braqueurs de banques. Le Pdg de la Blom Bank Saad Azhari est visé plus particulièrement avec des manifestants qui ont réussi à pénétrer à l’intérieur de l’immeuble Beirut Tower où il réside au centre de la capitale.
La route de Mazraa est également bloquée par des protestataires qui se sont mobilisés en soutien à Sali Hafiz et les personnes qui l’accompagnaient alors que des rumeurs font état d’un dépôt de plainte de la BLOM Bank à leur encontre.
Si d’autres demain passent à l’acte, c’est aussi ce même désespoir qui les anime. Et face au désespoir, aucune force ne peut arrêter des gens qui sont déterminés à obtenir simplement leurs droits surtout quand il s’agit d’une question de vie ou de mort.
Sali Hafiz est devenue ainsi, bien malgré elle tout de même, héroïne, un exemple à en croire beaucoup à suivre même au grand dam des banques et de leurs employés qui craignent depuis plusieurs mois ce scénario.
De nombreux Libanais sont également en colère et ne comprennent pas que les banques locales puissent avoir pu geler de manière aussi insidieuse leur propre argent bloqués depuis l’instauration d’un contrôle informel et donc non légal en novembre 2019.
"Je suis là pour réclamer mon argent", clame-t-elle dans un chaos général.
Les employés sont alors pris de panique et se sont réfugiés à terre. La jeune femme menace de s'immoler avec de l'essence si elle n'obtient pas gain de cause. Sur une vidéo postée en live sur les réseaux sociaux, la jeune Libanaise a expliqué être là pour "soigner sa sœur", présente à quelques mètres de là.
"Ma banque ne me donne qu’à peine 200 dollars par mois, raconte Sali. Elle parvient alors à retirer entre 12.000 et 13.000 dollars ce mercredi. Depuis 2019, les Libanais se voient imposer le montant de devises qu'ils peuvent retirer en raison de la grave crise économique qui touche le pays. La monnaie libanaise a perdu près de 80% de sa valeur et le salaire minimum est descendu à 50 dollars par jour.
La jeune femme, elle, est toujours en fuite. Dans une interview accordée à des médias libanais, elle assure que son arme était factice.
Parallèlement à l’action de Sali, un autre déposant Rami Charafeddine avait cette fois-ci tenté d’obtenir le versement intégral de son épargne de l’agence de la Bank Med de la localité d’Aley. Celui-ci serait actuellement détenu.
Manifestation de soutien face aux banques
Plusieurs manifestations ont eu lieu à Beyrouth en soutien aux braqueurs de banques. Le Pdg de la Blom Bank Saad Azhari est visé plus particulièrement avec des manifestants qui ont réussi à pénétrer à l’intérieur de l’immeuble Beirut Tower où il réside au centre de la capitale.
La route de Mazraa est également bloquée par des protestataires qui se sont mobilisés en soutien à Sali Hafiz et les personnes qui l’accompagnaient alors que des rumeurs font état d’un dépôt de plainte de la BLOM Bank à leur encontre.
Si d’autres demain passent à l’acte, c’est aussi ce même désespoir qui les anime. Et face au désespoir, aucune force ne peut arrêter des gens qui sont déterminés à obtenir simplement leurs droits surtout quand il s’agit d’une question de vie ou de mort.
Sali Hafiz est devenue ainsi, bien malgré elle tout de même, héroïne, un exemple à en croire beaucoup à suivre même au grand dam des banques et de leurs employés qui craignent depuis plusieurs mois ce scénario.
De nombreux Libanais sont également en colère et ne comprennent pas que les banques locales puissent avoir pu geler de manière aussi insidieuse leur propre argent bloqués depuis l’instauration d’un contrôle informel et donc non légal en novembre 2019.