
Par Hubert Seillan, Avec :
- Abdoul Latif AIDARA, Sénégal, professeur des universités
- Ismaël BUCHANAN, Rwanda, professeur des universités
- Aliou BADARA HAIDARA, Mali, directeur du journal Aujourd’hui Mali
- Souleymane SATIGUI SIBIDE, Mali, Président du Réseau Africain pour la Gouvernance, le Développement et les Droits Humains
- Zozime Alphonse TAMEKAMTA, Cameroun, professeur des universités
Le 10 octobre 2025
Excellence, Monsieur le Secrétaire Général,
Nous sommes à New York en tant que pétitionnaires devant la 4e Commission des Nations Unies. Nous avons décidé de réunir nos signatures dans une intention symbolique.
Nous représentons en effet une ligne géopolitique Sud-Nord sur la question du Sahara de l’Ouest, dit aussi occidental, et que nous qualifions de Marocain : Cameroun, Sénégal, Rwanda, Mali, France.
Cette ligne Sud-Nord est déterminante pour plusieurs raisons :
- Elle est fondée sur l’histoire économique et sociale de la région.
- Elle est une route importante de l’immigration.
- Elle est une zone en paix alors que les conflits sont nombreux plus à l’Est.
- Les nombreux traités de commerce entre l’Union Européenne et le Maroc incluant son Sahara.
Nous vous prions donc, Excellence, Monsieur le Secrétaire Général, de permettre à ces réalités de conclure définitivement la question du Sahara devant votre institution. Nous ajoutons que ces provinces du Royaume du Maroc sont à plusieurs égards la clé de la paix et du développement en Afrique et en Europe.
Nous souhaitons vous faire observer que s’y développent deux dynamiques dont la portée à moyen et à long terme nous paraît essentielle :
- D’une part, avec le port atlantique de Dakhla, qui va permettre à nos pays — Rwanda et Mali — d’accéder aux routes maritimes, mais aussi au Cameroun et au Sénégal, parce qu’il va faire de ce Sahara un pôle à dimension mondiale. Il nous apparaît que ce projet royal est désormais celui de nos quatre pays. Nous soulignons également l’intérêt qui doit être porté à la route entre Smara et la Mauritanie, qui va désenclaver le Mali et les pays du Sahel.
- D’autre part, avec le lancement en 2023, par des organisations non gouvernementales, à Smara, près de Laâyoune, des Rencontres internationales sur la convergence et la compréhension des cultures et des religions.
Bien que modestes sur le plan des investissements financiers, elles expriment des valeurs sociales de premier rang pour la paix dans le monde.
Fermement engagés dans cette voie, nous vous demandons, Excellence, Monsieur le Secrétaire Général, de considérer que la seule solution acceptable par l’avenir de nos pays passe par la reconnaissance de la souveraineté du Maroc.
Nous vous prions d’y apporter tout l’appui de votre autorité.
Nous sommes en effet convaincus que le maintien du statu quo est nocif pour la région, parce qu’il perturbe ses relations avec la France et l’Europe. La marocanité historique du Sahara est un fait. Elle est nécessaire pour les intérêts de tous et de chacun.
Ce Sahara, tel que nous le voyons aujourd’hui, se profile comme une nouvelle Californie — mais sans les murs — dans l’harmonie de peuples soucieux de dépasser les querelles nationales, des cultures et des religions.
Marocain il est, mais aussi Africain, et sans doute Européen par les routes maritimes et terrestres déjà ouvertes.
Nous affirmons alors que ces dynamiques étant créatrices d’emplois, les flux de l’immigration vont faiblir.Nous ajoutons que l’histoire du Maroc fait de ce pays un modèle de paix religieuse.
Il est grand temps, c’est le momentum . Celui de la décision. Car ce conflit nocif pour tous n’a jamais eu de sens parce qu’il est absurde.
Nous le démontrons en trois points :
- L’Algérie soutient que le Polisario est légitime dans sa revendication d’indépendance des territoires du Sud en raison de la culture propre des Sahraouis.
- Si culture propre il y a, c’est également celle identique des Sahraouis du Sahara algérien, qui était marocain jusqu’à la colonisation française.
- Il est donc logique que l’Algérie, qui revendique la souveraineté du Polisario sur le Sahara marocain, l’étende à son territoire saharien.
- Mais, comme ce ne sera jamais le cas, et que le Maroc n’en fait pas un point de discussion, ce raisonnement par l’absurde démontre la mauvaise foi absolue de l’Algérie.
Nous vous prions de croire, Excellence, en notre respectueuse considération.