L'espace aérien polonais a été violé 19 fois, dans la nuit du 9 au 10 septembre, par des drones russes provenant du territoire biélorusse.
Selon le Commandement général des forces armées polonaises, il s'agissait d'une attaque planifiée et non pas d'un incident fortuit.
La chasse polonaise et alliée (néerlandaise) ainsi que les moyens de défense antiaériens ont été lancés. Pour la première fois, la décision d’abattre les drones a été prise par un pays membre de l'OTAN.
Le Premier ministre Donald Tusk a déclaré que l'opération fut un succès total. Les drones qui menaçaient le pays et ses habitants, ont été abattus (trois confirmés, quatrième à déterminer). Le Premier ministre a qualifié cette opération de provocation sans précédent. Actuellement, aucune menace ne pèse sur le territoire polonais. Les citoyens ont été invités à signaler les drones ou leurs débris s'ils en trouvaient, mais à ne pas s'en approcher.
Une réunion extraordinaire du gouvernement s’est tenue ce matin à Varsovie et le président de la République Karol Nawrocki qui a reçu le Premier ministre, a décidé de convoquer le Conseil de sécurité nationale dans les 48 heures suivant la présentation du rapport sur l’incident. Le président et le gouvernement polonais agissent ensemble comme un seul homme.
Le Premier ministre, Donald Tusk, a dit au Parlement: "ceci n'est pas notre guerre, ceci n'est pas la guerre des Ukrainiens, mais c'est une guerre déclarée par la Russie au monde libre. Cette situation nous rapproche plus que jamais d'un conflit".
La Pologne a appelé à l'activation de l'article 4 du traité de l'alliance transatlantique. L'OTAN, les alliés, dont le secrétaire d'État américain, ont été informés de la situation. Le ministre des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, a consulté, entre autres, le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andriy Sybiha, et Kaja Kallas, haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.