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Les maladies bucco-dentaires : L’OMS tire la sonnette d’alarme dans un rapport


Rédigé par Mariem LEMRAJNI Jeudi 17 Novembre 2022

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi, que près de la moitié de la population mondiale est aux prises avec des maladies bucco-dentaires. À la suite de quoi elle présente une longue liste de propositions sur la manière de remédier à cette problématique.



Les maladies bucco-dentaires deviennent répandues de nos jours, la santé bucco-dentaire ayant été longtemps le parent pauvre du système de santé mondial, déplore l’OMS.

 Au Maroc, les affections bucco-dentaires constituent un réel problème de santé publique. D’ailleurs, une enquête épidémiologique nationale,  réalisée dans le Royaume a révélé que  la carie dentaire touche 72,0% des enfants de 12 ans, 82,5% des adolescents de 15 ans et 97,7% des adultes entre 35 et 44 ans.

Les plus courantes parmi ces maladies au niveau mondial sont les caries, les parodontopathies (affections touchant les gencives), le cancer buccal et les maladies infectieuses bucco-dentaires. Ces maladies bucco-dentaires touchent près de la moitié de la population mondiale, selon l'OMS.

Dents gâtées, gencives enflées et cancers de la bouche, autant de problèmes de santé qui sont la plupart du temps les résultats de la mauvaise alimentation, du tabagisme, de la consommation d'alcool et de la mauvaise hygiène bucco-dentaire.

Il faut noter que la carie dentaire non traitée est la maladie la plus courante. Elle affecte quelque 2,5 milliards de personnes dans le monde, tandis qu'environ un milliard souffre des gencives, cause majeure de perte totale de dents. Et environ 380.000 nouveaux cas de cancers de la bouche sont diagnostiqués chaque année, selon l'OMS. Les principaux facteurs à risque sont la forte consommation de sucre, mais aussi l'usage du tabac et la consommation d'alcool.

Dans ce sens, Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l'OMS, a fait ce triste constat dans un communiqué: «La santé bucco-dentaire a longtemps été négligée dans le système de santé mondial».

A cet effet, le rapport ne manque pas de mettre en évidence les inégalités flagrantes dans l'accès aux services de santé bucco-dentaire, soulignant l'énorme fardeau que font peser ces maladies, souvent très visibles et impossibles à cacher, sur les populations les plus vulnérables et défavorisées.

Selon le rapport, les trois quarts de toutes les personnes souffrant de maladies bucco-dentaires vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, mais partout dans le monde ce sont les pauvres, les handicapés ou les personnes âgées et vulnérables qui sont privées d'un accès adéquat aux soins qui sont onéreux.

Dans le même sillage, les contraintes liées aux prestataires hautement spécialisés et aux équipements de haute technologie rendent ces services inaccessibles à beaucoup de gens, tandis que le manque d'information et de prophylaxie empêchent d'agir à temps.

L'OMS a d’ailleurs présenté une longue liste de propositions sur la manière de résoudre le problème, notamment en appelant les pays à inclure les services de santé bucco-dentaire dans leurs systèmes de soins de santé primaires.

Une alimentation variée apporte tout naturellement les éléments nécessaires à la santé de l’individu, et à ses dents. Au Maroc, par exemple, il existe des plats très riches en légumes. Pour garder une bouche saine, il est vital d'adopter une alimentation équilibrée, d'éviter les grignotages entre les repas ainsi que les sodas. Les vitamines sont aussi essentielles à la santé buccale, en complément des minéraux tels que le calcium, le fluor, le phosphore.

Les gens doivent prendre en main leur propre santé bucco-dentaire, en adoptant un mode de vie sain et en optant pour une alimentation équilibrée, pauvre en sucres et riche en fruits et légumes. Le maintien d’une bonne hygiène bucco-dentaire via un brossage des dents deux fois par jour avec un dentifrice fluoré, est primordial à cet égard.

De telles précautions atténueront à coup sûr l’acuité de ces problèmes. A défaut, ils peuvent entraîner «des coûts catastrophiques et un fardeau financier important pour les familles et les communautés», insiste l'OMS. 








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