Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques du centre de recherche français ont prélevé des échantillons sanguins auprès des 1.000 patients âgés de 20 à 70 ans en bonne santé et les ont soumis à de nombreux microbes pour observer la réaction de leur système immunitaire.
"On sait que certains facteurs, comme l’âge, le sexe ou les gènes, impactent fortement le système immunitaire mais avec cette nouvelle étude, nous voulions savoir quels autres facteurs avaient le plus d’influence", explique Darragh Duffy, responsable de l’unité Immunologie translationnelle à Pasteur et dernier auteur de l’étude, cité dans un communiqué de l'Institut.
Sur 136 variables étudiées comme le lieu de vie, l’activité physique ou encore le sommeil, trois se démarquent particulièrement: le tabagisme, l’infection latente au cytomégalovirus et l’indice de masse corporelle, d'après l'étude. "Ces trois facteurs pourraient avoir autant d'influence sur certaines réponses immunitaires que l'âge, le sexe ou les variables génétiques", souligne le chercheur.
Concernant le tabagisme, l’analyse des données a démontré que la réponse inflammatoire, qui se déclenche spontanément lors de l’infection par un pathogène, était accrue chez les fumeurs mais aussi que l’activité de certaines cellules impliquées dans la mémoire immunitaire était altérée.
L'étude montre aussi que le tabagisme perturbe non seulement des mécanismes de l’immunité innée mais également certains mécanismes de l’immunité adaptative.
"En comparant les réponses immunitaires de fumeurs et d’ex-fumeurs, nous avons constaté que la réponse inflammatoire revenait rapidement à la normale après l’arrêt du tabac mais que l’impact sur l’immunité adaptative perdurait dans le temps, pendant 10 ou 15 ans. C’est la première fois que l’on met en évidence l’influence au long court du tabagisme sur les réponses immunitaires", relève encore M. Duffy.
"Nous avons mis en évidence que l’effet à long terme du tabagisme sur les réponses immunitaires était associé à des différences de méthylation de l’ADN – susceptibles de modifier l’expression de gènes impliqués dans le métabolisme des cellules immunitaires – entre les fumeurs, les anciens fumeurs et les non-fumeurs", précise, de son côté, Violaine Saint-André, ingénieure de recherche au sein de l’unité Immunologie translationnelle à l’Institut Pasteur et première auteure de l’étude.
Ainsi, le tabagisme serait à même d’induire des changements persistants au niveau du système immunitaire, via des mécanismes épigénétiques (modifications de l’ADN qui impactent l’expression des gènes, c’est-à-dire comment ils vont être utilisés par les cellules), souligne l'étude.
"C’est une découverte importante pour mieux comprendre l’impact du tabagisme sur l’immunité d’individus en bonne santé mais aussi, par comparaison, sur l’immunité d’individus souffrant de diverses pathologies", conclut Mme Saint-André.
"On sait que certains facteurs, comme l’âge, le sexe ou les gènes, impactent fortement le système immunitaire mais avec cette nouvelle étude, nous voulions savoir quels autres facteurs avaient le plus d’influence", explique Darragh Duffy, responsable de l’unité Immunologie translationnelle à Pasteur et dernier auteur de l’étude, cité dans un communiqué de l'Institut.
Sur 136 variables étudiées comme le lieu de vie, l’activité physique ou encore le sommeil, trois se démarquent particulièrement: le tabagisme, l’infection latente au cytomégalovirus et l’indice de masse corporelle, d'après l'étude. "Ces trois facteurs pourraient avoir autant d'influence sur certaines réponses immunitaires que l'âge, le sexe ou les variables génétiques", souligne le chercheur.
Concernant le tabagisme, l’analyse des données a démontré que la réponse inflammatoire, qui se déclenche spontanément lors de l’infection par un pathogène, était accrue chez les fumeurs mais aussi que l’activité de certaines cellules impliquées dans la mémoire immunitaire était altérée.
L'étude montre aussi que le tabagisme perturbe non seulement des mécanismes de l’immunité innée mais également certains mécanismes de l’immunité adaptative.
"En comparant les réponses immunitaires de fumeurs et d’ex-fumeurs, nous avons constaté que la réponse inflammatoire revenait rapidement à la normale après l’arrêt du tabac mais que l’impact sur l’immunité adaptative perdurait dans le temps, pendant 10 ou 15 ans. C’est la première fois que l’on met en évidence l’influence au long court du tabagisme sur les réponses immunitaires", relève encore M. Duffy.
"Nous avons mis en évidence que l’effet à long terme du tabagisme sur les réponses immunitaires était associé à des différences de méthylation de l’ADN – susceptibles de modifier l’expression de gènes impliqués dans le métabolisme des cellules immunitaires – entre les fumeurs, les anciens fumeurs et les non-fumeurs", précise, de son côté, Violaine Saint-André, ingénieure de recherche au sein de l’unité Immunologie translationnelle à l’Institut Pasteur et première auteure de l’étude.
Ainsi, le tabagisme serait à même d’induire des changements persistants au niveau du système immunitaire, via des mécanismes épigénétiques (modifications de l’ADN qui impactent l’expression des gènes, c’est-à-dire comment ils vont être utilisés par les cellules), souligne l'étude.
"C’est une découverte importante pour mieux comprendre l’impact du tabagisme sur l’immunité d’individus en bonne santé mais aussi, par comparaison, sur l’immunité d’individus souffrant de diverses pathologies", conclut Mme Saint-André.