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Le flexitarisme, un régime qui plaît par sa flexibilité


Rédigé par Meryem EL BARHRASSI le Dimanche 15 Janvier 2023

Un néo-concept à mi-chemin entre le végétarisme et la consommation excessive de viandes. Sans pour autant exclure les produits carnés, il fait la part belle aux végétaux dans un souci de « moins mais mieux ». Son principe ? Lever le pied sur la consommation de viande et de poisson sans pour autant faire une croix dessus. Décryptage.



Sans le savoir, vous pratiquez peut-être ce mode d’alimentation ! Le flexitarisme est un régime végétarien assoupli. Il consiste à réduire sa consommation de viande au profit de légumes et légumineuses de saison. Les flexitariens sont des personnes qui mangent donc de la viande et tous les produits animaliers, mais avec parcimonie tout en privilégiant de la viande de qualité. Ils sont pour ainsi dire des semi végétariens qui mangent 80% de légumes contre 20% de viandes ou protéines d’origine animales.

Moins exclusif que le régime végétarien, le flexitarisme ne bannit aucun aliment. Il suggère une alimentation à dominante végétale avec une consommation modérée de protéines animales, sans pour autant y renoncer totalement. « Dans nos assiettes, on met davantage de fruits, de légumes, de céréales complètes et de légumineuses et bien moins de viande ou de poisson. Il s’agit plutôt de végétaliser son alimentation et d’adopter une consommation raisonnée de protéines animales », explique Dr Yousra Moustafid, nutritionniste. 

Aucun interdit 
 
Contrairement à d’autres modes alimentaires, les flexitariens ne s’interdisent aucun type d’aliments. Il ne s’agit pas non plus d’un régime visant l’amaigrissement. « Le flexitarisme, ce n’est pas une règle fixe mais la volonté de passer de la surabondance alimentaire à une alimentation plus qualitative », affirme la spécialiste. « C’est une alimentation diversifiée où l’on pioche dans chaque famille d’aliments comme les fruits, les légumes, les céréales, les légumineuses,  la viande, le poisson, les œufs », développe Dr Moustafid. Au sein de ces familles, elle conseille de choisir la variété au sein de chaque famille alimentaire, en alternant par exemple parmi les légumineuses : les pois chiches, les fèves, les lentilles, les haricots pour s’assurer de leurs apports complémentaires en nutriments. Et, aucun risque de carence à partir du moment où l’alimentation reste équilibrée.

De nombreux bienfaits… 
 
Le régime flexitarien a des similitudes avec le régime végétarien et crétois, notamment en termes de bénéfices sur notre santé cardiovasculaire et la prévention de l’obésité ainsi que des maladies chroniques. Il encourage une alimentation composée d’une grande variété de produits végétaux (riches en fibres, en vitamines, minéraux et antioxydants), de poissons (ceux riches en oméga-3) et de volailles de qualité, ainsi qu’à manger nettement moins de viande rouge.

« La consommation de viande rouge et de charcuterie augmente le risque de cancer du côlon, de l’œsophage, du foie et du pancréas, ainsi que celui de développer un diabète de type 2 », indique Dr Moustafid. « En cause : elles endommageraient les cellules du pancréas provoquant le risque de diabète tandis que les graisses saturées feraient le lit des maladies cardiovasculaires », détaille-t-elle. En revanche, faire la part belle aux céréales, légumineuses, fruits et légumes, ce qui permet de réduire les risques cardiovasculaires, le risque de diabète et d’hypercholestérolémie.

... et des inconvénients ! 
 
« Puisque cette méthode flexitariste préconise de manger le moins possible de plats industriels, elle nécessite alors de faire des courses et de cuisiner davantage, ce qui peut poser problème aux personnes qui disposent de peu de temps. 

On peut se retourner ainsi vers les sites qui proposent des repas tout préparés issus de restaurants ou de cuisiniers à domicile, mais cela a un coût », signale la nutritionniste. « Si l’on consomme plus de légumineuses ou de produits à base de soja, par exemple, pour l’apport en protéines végétales, il faut aussi apprendre à les cuisiner en ajoutant des aromates et épices. Autrement, cela peut être fade », concède Dr Moustafid. La spécialiste recommande d’associer une portion de céréales à vos protéines végétales pour en favoriser l’assimilation par l’organisme.

Enfin, consommer bio et local suppose aussi un certain coût financier. « Bien sûr, l’idéal est de se rapprocher au maximum d’une alimentation à base de produits frais et de saison issus de l’agriculture biologique, mais bien entendu, chacun fait en fonction de ses goûts et bien sûr de ses finances », conclut la nutritionniste.

Meryem EL BARHRASSI 

Préparer et accompagner une bonne viande pour en tirer le meilleur
 
Selon Dr Moustafid, il est systématiquement interdit d’associer la viande avec des frites ou des pommes de terre sautées, mieux vaut la marier avec un légume vert. Vous réduisez ainsi l’apport des mauvaises graisses et bénéficiez de l’effet protecteur des fibres végétales qui limitent les risques de maladies cardiovasculaires et l’apparition de cancers.

Il faut ensuite privilégier les cuissons douces. Dans ce cas, la viande contient également moins d’acides gras saturés, sources de maladies, et moins de « toxines ». En particulier, « la viande noircie au barbecue est à fuir. Couverte d’une espèce de goudron, c’est un vrai poison. La marinade, en revanche, avec citron et herbes aromatiques est une recette vertueuse qui dope la viande en antioxydants tout en valorisant son goût », avertit la spécialiste.

Epargne

La règle du 50-20-30, pour mieux gérer son argent

 
Nouvelle année, nouvelles résolutions. Si l’un des objectifs de 2023 était d’épargner, une méthode américaine pourrait bien vous faciliter la tâche. La règle consiste à diviser son budget en trois catégories pour parvenir à mettre de l’argent de côté à la fin du mois, suivant la règle des 50, 30, 20. Elle a été popularisée par la sénatrice américaine Elizabeth Warren.

Selon la règle, 50% de notre budget devra être dépensé dans les « besoins », c’est-à-dire le loyer, la nourriture, le moyen de transport, les frais médicaux et les coûts pour d’éventuels enfants. 20% des revenus mensuels seront, eux, épargnés pour des objectifs précis, tels que le remboursement d’un crédit ou un achat immobilier.

Les 30% du budget restants pourront être dépensés selon les envies, dans le seul but de se faire plaisir. Cette dernière catégorie désigne les coûts non-essentiels dont on pourrait se passer comme les restaurants, les sorties ou les vêtements. « Cette technique permet de prendre la bonne habitude de vérifier et mesurer fréquemment ses dépenses, mais elle n’est pas pour autant infaillible.

Elle peut s’avérer irréaliste pour les personnes qui disposent de très peu de revenus et sont soumis à des dépenses fixes très hautes pour leurs besoins », souligne le magazine américain Forbes. D’autant que face au cours actuel de l’inflation, qui ne cesse de grimper, et à la hausse du prix des carburants, la part du budget alloué à la nourriture et aux transports par exemple peut vite exploser. Il est donc important de garder un budget flexible en cas d’imprévu. Cette méthode présente toutefois l’intérêt de prendre l’habitude de surveiller ses dépenses et surtout de repérer des dépenses superflues pour les loisirs, pour mieux les ajuster.







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