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Actu Maroc

Le coût du changement climatique au Maroc dépasse les 570 millions de dollars par an


Rédigé par A. CHANNAJE Lundi 26 Décembre 2022

Les villes marocaines sont de plus en plus vulnérables aux aléas naturels et climatiques. Le coût économique du changement climatique s’élève à plus de 575 millions de dollars chaque année pour le Royaume, selon la Banque mondiale.



Les villes marocaines, qui contribuent à plus de 75% du PIB national, sont de plus en plus vulnérables aux aléas naturels et climatiques, note une récente de la Banque mondiale intitulée « Donner aux villes marocaines les moyens de s'adapter et de prospérer face aux catastrophes ».

Il s'agit notamment des événements météorologiques extrêmes, comme les inondations, les vagues de chaleur et les sécheresses, et des événements à évolution lente tels que l'élévation du niveau de la mer, qui devraient tous s'aggraver au cours des prochaines décennies en raison des impacts du changement climatique, précise la même source.

Et de poursuivre : ces aléas naturels constituent une sérieuse menace pour les citoyens marocains et leurs moyens de subsistance, en particulier les personnes vulnérables en milieu urbain qui sont touchées de manière disproportionnée, notamment les femmes et les jeunes vivant en dessous du seuil de pauvreté, les migrants , et d'autres groupes minoritaires ayant un accès limité aux services et au soutien. 

Dans ce contexte, souligne la Banque mondiale, le gouvernement marocain a pris des mesures décisives en réponse à la détérioration de l'état des villes marocaines face à la crise climatique.

En général, le mécanisme de réponse du gouvernement s'est focalisé sur l'encouragement de la gestion des risques climatiques et la mise en place de mesures d'adaptation au climat pour les villes. 

A travers plusieurs partenariats avec la Banque mondiale, le Maroc a mis en place plusieurs plans d'action pour la gestion des risques climatiques, dont le plus récent est le Plan d'action de Fès 2022-2027, indique la Banque mondiale .
 
Plan d’action de Fès 2022- 2027
 
Le plan vise à encourager l'identification et la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature viables pour minimiser les risques dus aux aléas naturels et protéger les habitants, les industries locales et les infrastructures. En plus de fournir des avantages socio-économiques et environnementaux essentiels, tels que l'amélioration du niveau de vie en contribuant à accroître la sécurité alimentaire et à réduire les inégalités en matière de santé, les solutions fondées sur la nature peuvent être moins coûteuses et plus efficaces à long terme que les investissements traditionnels qui reposent sur la la construction et l'entretien des solutions d'infrastructure traditionnelles « grises » ou « dures ». 

Selon la Banque mondiale, Mohammedia et Ain Harrouda sont deux des villes marocaines qui ont bénéficié de stratégies nationales visant à minimiser leur exposition aux calamités climatiques. Les deux villes sont particulièrement vulnérables à l'érosion côtière et à la montée du niveau de la mer.

Le plan pour les deux villes comprend un engagement à réunir diverses parties prenantes et à combiner les données existantes sur la menace climatique pour les villes afin d'établir une approche holistique de la gestion urbaine et côtière.
 
Un nouvel outil pour renforcer la résilience des villes marocaines
 
Pour intensifier cet exercice pilote et soutenir l'intégration d'adaptation au climat au niveau local, la Banque mondiale rappelle que le ministère de l'Intérieur, avec son soutien , a conçu le Manuel de résilience urbaine pour les villes marocaines. Destiné aux décideurs et au personnel technique au niveau de la ville, le manuel fournit des conseils étape par étape sur les processus, les outils et les ressources nécessaires pour développer des stratégies et des plans d'action de résilience urbaine solides.

D’après l’institution de Breton Woods, le gouvernement marocain prévoit, durant les prochaines années,  que de nombreuses autres villes suivront les exemples de Fès et Mohammedia pour développer des stratégies de résilience urbaine afin de renforcer la gestion des risques de catastrophe au niveau local. 








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