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Le Maroc et l’ONU fêtent le premier anniversaire de la lutte contre l’islamophobie


Rédigé par Malak EL ALAMI Lundi 13 Mars 2023

« Près de deux milliards de musulmans dans le monde reflètent l'humanité dans toute sa magnifique diversité ». Rien ne pouvait mieux illustrer la nécessité de lutter contre toute forme de haine et de discrimination, que ces propos adressés par le Secrétaire Général de l'ONU, António Guterres, à l’occasion de la toute première Journée internationale de lutte contre l'islamophobie, commémorée à New-York.



La haine antimusulmane ne cesse d’enfler, de s’épaissir et de gagner de la hauteur dans le monde. D’où le besoin de lancer un appel universel pour faire obstacle à cette propagande haineuse. À ces fins, l’ONU a commémoré vendredi la toute première Journée internationale de lutte contre l'islamophobie, avec la co-organisation du Pakistan.

Cet événement a fédéré des participants venus de tous les coins de la planète, autour d'un dessein partagé : la lutte contre cette épidémie de haine qu'est l'islamophobie.

En mars 2022, l'Assemblée Générale de l'ONU a adopté à l'unanimité la résolution 76/245, proclamant le 15 mars journée internationale de lutte contre l'islamophobie. La résolution en question appelle à un «dialogue mondial pour promouvoir la tolérance, la paix et le respect des droits de l'Homme et de la diversité religieuse ».
 
La contagion d'islamophobie 
 
À cette occasion, le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, également président du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), a fait l’amer constat que « l’islamophobie est une triste réalité qui ne fait que se propager ».
 
Le ministre a estimé que « depuis la tragédie du 11 septembre, l’animosité et la suspicion institutionnelle à l’égard des musulmans et de l’Islam à travers le monde n’ont fait que prendre des proportions épidémiques », à travers un récit qui « associe les communautés musulmanes et leur religion à la violence et au danger ».
 
« Ce récit islamophobe ne se limite pas à la propagande extrémiste et marginale, mais a malheureusement été accepté par des sections des médias grand public, des universités, des décideurs politiques et de l'appareil d'État », a-t-il déploré.

Du même bord, Csaba Kőrösi, président de l’Assemblée Générale de l’ONU, a fait observer que l’islamophobie est « enracinée dans la xénophobie, ou la peur des étrangers et de ce qui est méconnu, et se traduit par des pratiques discriminatoires, tels les interdictions de voyager, les discours de haine, les brimades et le ciblage de l’Autre ». Dans ce sillage, il a appelé les pays à « respecter la liberté de religion ou de conviction, qui est garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
 
Le Maroc renouvelle son appel à tous les États
 
Le Maroc a pris part également à cette manifestation d’envergure internationale, réitérant son appel en faveur de la promotion des valeurs de coexistence, de dialogue et de pluralisme. Le Maroc a appelé à davantage d’efforts afin de lutter contre l’islamophobie et de consolider le respect des religions et des croyances.
 
Au cours de l’événement, le Représentant permanent adjoint du Maroc à l'ONU, Omar Kadiri, a relevé que SM le Roi Mohammed VI a réaffirmé l’importance de ces valeurs, dans le message royal adressé au 9ème Forum mondial de l'Alliance des Civilisations de l’ONU, qui s’est tenu les 22 et 23 novembre à Fès.
 
Dans ce message, le Souverain a indiqué que : "la politique parle aux citoyens, la religion parle à leurs âmes, le dialogue parle à leurs civilisations. Dans toutes les langues, nous devons parler à la paix. Cette injonction émane du regard des générations passées et des générations futures".
 
Kadiri a également réitéré l'engagement et l'adhésion "sans faille" du Maroc aux valeurs d'ouverture, de paix et de dialogue constructif entre toutes les religions et croyances.
 
Rappelons-le, SM le Roi Mohammed VI avait souligné, lors du forum précité, que « la religion doit être un rempart contre l’extrémisme et non son prétexte ».
 
« Nous prônons cette conviction, partout, à travers la diplomatie cultuelle du Royaume », notamment par le biais de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains et l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams, Mourchidines et Mourchidates, qui ont pour mission de « contrecarrer le radicalisme qui sévit aux portes de l’Afrique et de promouvoir un Islam de la modération, du juste milieu », a dit le Souverain.








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