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Sport

Le Covid-19 et la crise chez l’IRT

Football


Rédigé par Rachid MADANI le Vendredi 1 Mai 2020

Des dépenses faramineuses, plus de recettes, plus de publicité, plus de sponsors…



Le Covid-19 et la crise chez l’IRT
A l’image de tous les clubs de la planète terrestre, la crise du coronavirus a beaucoup secoué l’IRT. On peut même dire qu’elle a faussé tous les calculs du comité Aberchane.

La pandémie

En effet, les Tangérois sont las, épuisés, fatigués et ne savent à quel saint se vouer. Il n’y a plus de recettes à l’heure où les dépenses ne cessent de s’accroitre. L’argent ne circule plus, la publicité est bloquée, les sponsors ont d’autres priorités, aucun centime à la trésorerie.

La conséquence

La conséquence de la pandémie n’est autre que le non règlement des salaires des footballeurs et des employés. Les banques ne veulent plus porter secours par des crédits à l’équipe qui manque de garanties. Si le WAC et le Raja ont des biens à Casablanca, il n’en est pas de même à la capitale du Détroit où les dirigeants ne vivent que le présent sans aucune gestion de l’avenir. Au lieu de travailler à long terme, l’IRT vit ce qu’on appelle le court terme : on profite bien du jour en oubliant le lendemain. Jamais, le trésorier n’a présenté à la presse un budget de fonctionnement avant le début de la saison, jamais il n’a été question de politique financière définie. A vrai dire, l’équipe est loin de tout professionnalisme. Tout se fait dans une improvisation totale.

Les salaires

Maintenant, tous les joueurs de l’effectif crient au scandale. Ils n’ont plus de quoi vivre avec leur famille. Avec le confinement, il leur est impossible de retourner chez eux dans leur ville natale ou leur pays. Ils ne sont plus payés. Ils ont des dettes partout. Leur comité leur doit quatre mensualités et une grande partie de la prime de signature. En plus, il y a des contrats qui sont sur le point d’expirer et il n’existe aucune négociation pour le prolongement de l’engagement : les goals Mejhed, Ouattah et le demi Aarab peuvent changer d’air. Quant à l’entraineur Pedro Benali qui est « emprisonné » chez lui loin de sa petite famille vivant en Espagne, il se trouve à la même situation et ne sait pas s’il va continuer à la direction technique. Pour le moment, il continue son travail en dirigeant des séances d’entrainements à la vidéo. Comme il l’a déclaré dernièrement, il en profite pour revoir les rencontres enregistrées de sa formation et de tous les adversaires du championnat.

Les sanctions

Pire encore, la FRMF vient de priver le club de la prime des droits de télévision 240 millions de centimes pour le règlement des litiges en instance. De son côté, la FIFA lui a adressé un avertissement de menace de relégation au cas où Mbay et son équipe du Cameroun ne recevraient pas les 500 millions de centimes exigés.

Rachid MADANI