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Le Conseil régional de Casablanca-Settat présente son Plan directeur de gestion des déchets non dangereux


Rédigé par L'Opinion Avec MAP le Mardi 25 Novembre 2025

Le Conseil régional de Casablanca-Settat a organisé, mardi au siège de la région, un atelier de restitution final relatif au Plan directeur régional de gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux, des déchets ultimes, agricoles et inertes, un document stratégique qui vise à renforcer la gouvernance environnementale et la gestion durable des déchets au niveau régional.



Abdellatif Maâzouz, président du Conseil régional de Casablanca-Settat. Crédit : DR.
Abdellatif Maâzouz, président du Conseil régional de Casablanca-Settat. Crédit : DR.
Présidée par Abdellatif Maâzouz, président du Conseil régional de Casablanca-Settat, cette rencontre a été marquée par la présence du secrétaire général aux affaires régionales de la wilaya de Casablanca-Settat, d’élus locaux et de représentants de la société civile.

Intervenant à cette occasion, l’expert en gestion des déchets Zakaria Driss a présenté les principaux axes du plan, précisant qu’il a été élaboré conformément aux dispositions de la loi 28-00 modifiée par la loi 23-12 ainsi qu’aux décrets relatifs au classement des déchets, à leur gestion et aux normes techniques d’élimination par incinération.

Il a expliqué que ce document constitue un instrument structurant définissant les catégories de déchets ciblées, à savoir les déchets industriels non dangereux, les déchets médicaux et pharmaceutiques non infectieux, les déchets inertes issus des chantiers et des carrières, les déchets agricoles organiques et les déchets ultimes dépourvus de potentiel de valorisation dans les conditions techniques actuelles.

Selon M. Driss, la démarche adoptée s’est appuyée sur un diagnostic approfondi, qui a permis d’évaluer le gisement régional, de recenser les contraintes opérationnelles, d’identifier les opportunités de valorisation et de projeter l’évolution quantitative des déchets à des horizons de 5 et 10 ans, ajoutant que le plan comprend un inventaire complet des installations existantes, incluant les unités de recyclage, les plateformes de valorisation énergétique, les centres de tri, les installations de stockage et les stations de traitement.

L’expert a détaillé, par la suite, les principaux scénarios de valorisation retenus dans le cadre du plan, lesquels ont porté sur plusieurs flux de déchets identifiés au niveau régional.

Il a ainsi proposé le compostage des déchets avicoles et la méthanisation des déchets issus des abattoirs, en plus de la valorisation des déchets générés par les marchés de gros et des résidus d’olive provenant des unités de trituration, notant que le plan envisage également le recyclage de plusieurs résidus industriels, dont les cendres des centrales thermiques et les déchets d’aciéries, ainsi que la valorisation des résidus de raffinage du sucre.

S’agissant des déchets de construction et de démolition, M. Driss a indiqué qu’ils pourront être recyclés et intégrés dans la fabrication du clinker, dans une logique d’économie circulaire et de réduction de l’impact environnemental du secteur du bâtiment. Concernant les déchets inertes, l'expert a précisé que le plan propose leur réutilisation et leur valorisation au sein de carrières abandonnées identifiées sur le territoire régional.

Sur le plan institutionnel, il a recommandé une gouvernance contractuelle reposant sur la création d’une Société de Développement Local chargée de la gestion des appels à manifestation d’intérêt et des partenariats public-privé.

Dans une déclaration à la MAP, M. Maâzouz, a affirmé que cette rencontre a permis de présenter les résultats d’un travail mené sur trois années, consacré à la quantification, à la localisation et aux modes de traitement des déchets inertes et des déchets médicaux non dangereux.

Il a souligné que l’objectif a été de privilégier un modèle de valorisation et de réutilisation de ces déchets, en évitant les situations de gestion anarchique, et de préparer un appel à manifestation d’intérêt destiné à impliquer le secteur privé, à l’instar de la nouvelle décharge de Médiouna, rappelant par la même occasion que le Maroc a été classé parmi "les cinq meilleurs pays au monde" en matière d’efforts environnementaux, une distinction qui a été saluée lors de la COP30.







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