La population carcérale a augmenté de 2,38 % entre 2023 et 2024, et de 40,24 % sur la dernière décennie, ce qui représente une hausse annuelle moyenne de 3,44 % d’après les données de la Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR). Seule l’année 2020 a connu une baisse exceptionnelle liée à la pandémie de Covid-19 et aux mesures de Grâce Royale adoptées dans ce contexte.
Au cours de l’année 2024, 101 157 détenus arrivant aux établissements pénitentiaires d’un état de liberté. Les hommes représentent 96 % de ces nouveaux entrants, contre 4 % de femmes. Ce chiffre marque un recul de 9 % par rapport à 2023, où 111 697 nouveaux détenus avaient été enregistrés. Les mineurs et les personnes âgées de plus de 60 ans constituent chacun 3 % de cette population nouvellement incarcérée.
S’agissant du profil général des détenus, 31,79 % sont en détention préventive. Les moins de 30 ans représentent 45,9 % de l’ensemble contre 2,41% des personnes âgées. Les analphabètes 10,32 %, les chômeurs 15,15 %, tandis que 62,41 % des détenus sont célibataires. Les personnes en situation de handicap ne représentent que 0,37 % de la population carcérale, et les étrangers 1,60 %.
Au cours de l’année 2024, 101 157 détenus arrivant aux établissements pénitentiaires d’un état de liberté. Les hommes représentent 96 % de ces nouveaux entrants, contre 4 % de femmes. Ce chiffre marque un recul de 9 % par rapport à 2023, où 111 697 nouveaux détenus avaient été enregistrés. Les mineurs et les personnes âgées de plus de 60 ans constituent chacun 3 % de cette population nouvellement incarcérée.
S’agissant du profil général des détenus, 31,79 % sont en détention préventive. Les moins de 30 ans représentent 45,9 % de l’ensemble contre 2,41% des personnes âgées. Les analphabètes 10,32 %, les chômeurs 15,15 %, tandis que 62,41 % des détenus sont célibataires. Les personnes en situation de handicap ne représentent que 0,37 % de la population carcérale, et les étrangers 1,60 %.

Parmi les personnes arrivant en prison d’un état de liberté, 93 % sont placées en détention préventive, contre seulement 7 % ayant fait l’objet d’un jugement définitif ou d’une décision de contrainte par corps. Plus d’un tiers de ces détenus sont poursuivis pour des infractions relevant des lois spéciales.
Par ailleurs, le nombre de détenus condamnés ou soumis à une contrainte par corps a atteint 71 689, ce qui représente 68,21 % de la population carcérale totale. Parmi eux, 25 915 sont impliqués dans des affaires relevant de lois spéciales.
Les détenus condamnés pour crimes financiers sont au nombre de 19 043, tandis que ceux ayant commis des crimes contre les personnes s’élèvent à 10 582. Les infractions liées à la sécurité et à l’ordre publics concernent 5 825 personnes.
En termes de la répartition des peines selon leur durée, La durée moyenne de détention s’élève à 12,47 mois en 2024, contre 11,03 mois l’année précédente. Les peines de courte durée, allant jusqu’à 2 ans, restent les plus répandues, représentant 46,54 % des cas. Elles sont suivies par les peines moyennes, de 2 à 10 ans, qui représentent 44 %, alors que les peines longues, de plus de dix ans, concernent environ 10 % des condamnés. La durée moyenne des peines pour les individus condamnés de manière définitive s’est établie à 4 ans et 6 mois, contre 4 ans, 3 mois et 14 jours en 2023.
À propos des détenus libérés au cours de l’année 2024, ils sont en nombre de 98 673. Dans 85 % des cas, les libérations sont intervenues à l’issue de la peine purgée ou de la contrainte par corps. 10% des détenus libérés l’ont été sur décision de remise en liberté, telles que l’acquittement, la prescription de l’action publique ou une condamnation à une peine non privative de liberté, comme une amende ou une peine avec sursis. 4% des détenus ont bénéficié d’une liberté provisoire.
La bataille persistante contre la surpopulation
Afin de lutter contre le surpeuplement carcéral, la DGAPR a poursuivi en 2024 la mise en œuvre de son programme de modernisation et d’extension du parc pénitentiaire. Cela s’est traduit par l’ouverture de la prison locale d’Essaouira 2, offrant une capacité de 1 900 lits, ainsi que par la réhabilitation de la prison locale d’Aïn Sebaâ 2, avec 704 lits supplémentaires. Par ailleurs, un projet de construction d’un nouvel établissement pénitentiaire a été lancé à Benguérir.
La problématique persistante de la surpopulation carcérale pourrait connaître un début d’allégement dans les mois à venir, à mesure que le Maroc s’achemine vers l’entrée en vigueur, le 8 août 2025, de la loi instituant les peines alternatives. La réussite de cette réforme ambitieuse repose sur l’implication pleine et entière de l’ensemble des parties prenantes, ainsi que sur l’adhésion collective de la société, appelée à reconnaître et à accepter le recours à des sanctions alternatives en substitution des peines privatives de liberté, dans une logique de modernisation du système pénal et de promotion de la réinsertion.