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La grogne des transporteurs touristiques se poursuit


Jeudi 11 Février 2021

Face à la détérioration de leur situation, les professionnels du transport touristique ont mené de nombreuses manifestations, dénonçant la passivité du gouvernement.



La grogne des transporteurs touristiques se poursuit
Six mois après l’annonce du contrat-programme, signé avec la Confédération Nationale du Tourisme (CNT), les professionnels du transport touristique ne cessent d’exprimer leur ras-le-bol contre le gouvernement.

Considérant que ce dernier a failli à ses engagements, les professionnels du secteur montent au créneau et dénoncent le manque de visibilité.

Lourdement impactée par la pandémie, la Fédération nationale du transport touristique (FNTT) a organisé des sit-in dans plusieurs régions du Maroc pour dénoncer le retard pris dans l’implémentation du contrat-programme et le manque de coordination entre les différentes parties signataires de ce document.

Des engagements non respectés

L’une des premières protestations des professionnels est liée à l’indemnité forfaitaire de 2000 dirhams censée être accordée aux employés en arrêt de travail, suite à la crise sanitaire. Le secteur du transport touristique emploie plus de 8000 saisonniers, ces derniers n’ont pas bénéficié de cette mesure car non déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). De plus, sur près de 13.000 employés au Maroc du secteur, nombreux sont ceux qui n’ont pas été éligibles à cet octroi, qui est conditionné par une déclaration à la CNSS le mois de février 2020.

Dans ce sens, le contrat-programme prévoit, parmi ses mesures, la mise en place d’un moratoire pour le remboursement des échéances des crédits bancaires et de crédits-bails sans paiement de frais ni de pénalités pour les entreprises touristiques et leurs employés. Pourtant, les professionnels du transport touristique ont été confrontés à une autre réalité sur le terrain.

Le contrat-programme prévoit également une refonte, simplification et amélioration du dispositif fiscal global lié au secteur du tourisme, en concertation avec les parties concernées avec une entrée en vigueur à partir de janvier 2021.

Aucune mesure n’a été faite dans ce sens, et les professionnels ont été obligés de payer les vignettes, malgré leur arrêt de travail.

L’absence de touristes, la fermeture des frontières et l’échec du gouvernement à respecter ses engagements ont durement impacté ce secteur. Depuis sa signature en août 2020, le contrat-programme n’a pas contribué à sauver le secteur touristique, dont le transport, qui emploie directement plus de 550.000 Marocains, contribue à près de 7% du PIB et mobilise près de 80 milliards de dirhams de recettes voyages en devises par an.

Face à cette situation, les professionnels du transport touristique appellent le gouvernement à sauver leurs entreprises afin de préserver les emplois et demandent la mise en place d’une bonne offre bancaire, qui correspond à leur situation.




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