La fonction de l’art chez Nietzsche est synonyme d’auto-transcendance permettant à l’être humain de dépasser un monde en crise et une existence en vrac. Deux sources artistiques dominent la pensée nietzschéenne, à savoir l’apollinien et son « opposé » le dionysiaque. Par ces deux forces, apparemment asymétriques, le raisonnement nietzschéen retrouve la possibilité de remodeler les existences les plus compliquées et l’occasion pour déchiffrer les énigmes les plus abyssales de l’humanité. A travers sa philosophie révolutionnaire, le philosophe allemand a manifesté une grande volonté afin de concilier ces deux sources d’art pour en faire une métaphysique humaine ; une affirmation d’absolu et un appel à l’individuation.
Chez Nietzsche le monde est étrange, absurde et condamnable car il est défini par rapport au néant, se situant loin des théories totalisantes qui vendent les chimères d’un bonheur utopique préconisé par la philosophie des Lumières. Dans cette optique, cette logique nietzschéenne rappelle une urgence de connaître le caractère tragique et d’énumérer les séquelles d’une existence incohérente et inaccoutumée, étant donné que le fond des choses, à l’orée du XXème siècle, est magistralement chaotique et plein de contradictions.
Ainsi, la vie semble liée à la souffrance et à l’égarement de l’être qui se trouve séparé de la communauté suite à la chute des grands récits de la modernité. De là, un recours pressant à l’art est considéré comme étant un palliatif qui peut aider les gens à oublier leurs douleurs, à repenser leur vie, à redresser leur destin pour reprendre goût à la vie. Dans La Naissance de la tragédie, Nietzsche expose sa pensée concernant la question de l’art. Selon le penseur allemand, deux grandes puissances antinomiques administrent le panthéon de la création artistique. Il est question de la force dionysiaque et de la puissance apollinienne.
Ces deux sources d’art, unies un temps dans la tragédie grecque, se trouvent désunies à cause de l’effervescence de la logique socratique. Néanmoins, l’entreprise nietzschéenne a l’ultime conviction de retrouver de nouvelles astuces afin d’envisager une nouvelle réassociation de ces deux versions artistiques. L’apollinien et le dionysiaque sont des paramètres majeurs qui constituent un choix de prédilection chez le philosophe allemand. Ce dernier exprime une grande volonté d’introduire ces concepts au sein de son projet littéraire et philosophique. Apollon est le Dieu de la forme, de l’ordre et des arts. Concernant Dionysos, il incarne la divinité de la nature, de l’ivresse et de la musique.
Si Dionysos nous fait penser au chaos et à la destruction, Apollon nous conduit à réfléchir la création rationnelle et à l’harmonie de la pensée humaine. C’est grâce à une telle interaction entre ces conceptions certes antithétiques, mais complémentaires en même temps, que Nietzsche conçoit l’art.
Si Horace disait que « Celui qui joint l’utile à l’agréable recueille tous les suffrages », Nietzsche pourrait tout aussi sûrement dire que celui qui joint l’apollinien et le dionysiaque produit une création expressive et révélatrice qui maintient éternellement sa force authentique et sa valeur originale.
Chez Nietzsche le monde est étrange, absurde et condamnable car il est défini par rapport au néant, se situant loin des théories totalisantes qui vendent les chimères d’un bonheur utopique préconisé par la philosophie des Lumières. Dans cette optique, cette logique nietzschéenne rappelle une urgence de connaître le caractère tragique et d’énumérer les séquelles d’une existence incohérente et inaccoutumée, étant donné que le fond des choses, à l’orée du XXème siècle, est magistralement chaotique et plein de contradictions.
Ainsi, la vie semble liée à la souffrance et à l’égarement de l’être qui se trouve séparé de la communauté suite à la chute des grands récits de la modernité. De là, un recours pressant à l’art est considéré comme étant un palliatif qui peut aider les gens à oublier leurs douleurs, à repenser leur vie, à redresser leur destin pour reprendre goût à la vie. Dans La Naissance de la tragédie, Nietzsche expose sa pensée concernant la question de l’art. Selon le penseur allemand, deux grandes puissances antinomiques administrent le panthéon de la création artistique. Il est question de la force dionysiaque et de la puissance apollinienne.
Ces deux sources d’art, unies un temps dans la tragédie grecque, se trouvent désunies à cause de l’effervescence de la logique socratique. Néanmoins, l’entreprise nietzschéenne a l’ultime conviction de retrouver de nouvelles astuces afin d’envisager une nouvelle réassociation de ces deux versions artistiques. L’apollinien et le dionysiaque sont des paramètres majeurs qui constituent un choix de prédilection chez le philosophe allemand. Ce dernier exprime une grande volonté d’introduire ces concepts au sein de son projet littéraire et philosophique. Apollon est le Dieu de la forme, de l’ordre et des arts. Concernant Dionysos, il incarne la divinité de la nature, de l’ivresse et de la musique.
Si Dionysos nous fait penser au chaos et à la destruction, Apollon nous conduit à réfléchir la création rationnelle et à l’harmonie de la pensée humaine. C’est grâce à une telle interaction entre ces conceptions certes antithétiques, mais complémentaires en même temps, que Nietzsche conçoit l’art.
Si Horace disait que « Celui qui joint l’utile à l’agréable recueille tous les suffrages », Nietzsche pourrait tout aussi sûrement dire que celui qui joint l’apollinien et le dionysiaque produit une création expressive et révélatrice qui maintient éternellement sa force authentique et sa valeur originale.
Hassan AÏSSA