Manger sans compter, sans comparer ni inspecter les étiquettes, sans se restreindre, sans culpabiliser ni s’obliger à équilibrer, ou simplement sans se poser de questions, est souvent mission impossible. L’alimentation intuitive a pour fondement de rejeter la mentalité restrictive des régimes amaigrissants. Elle nous invite au contraire à honorer notre faim et nos envies alimentaires et d’encourager chaque individu à faire la paix avec tous les aliments. En soi, l’alimentation intuitive est une démarche qui demande d’être à l’écoute de son corps et de suivre son intuition.
« Manger de façon intuitive nécessite d’être attentif aux aliments et de porter attention à ses émotions, son niveau d’énergie, sa faim, sa satiété et son plaisir alimentaire », indique Dr. Nada Azouzi, nutritionniste psychiatre. « L’alimentation est prise sous un angle global : Il ne faut pas oublier que la valeur attribuée aux aliments est nutritionnelle, mais aussi psychologique, culturelle et sensorielle, ces trois dernières dimensions étant aussi importantes que la première », explique-t-elle. Dans ce sens, l’alimentation intuitive est une approche décomplexée puisqu’elle n’entretient pas de rapport de privation ou de frustration vis-à-vis de la nourriture. Résultat : on est à l’écoute de notre corps, on se sent plus heureux et plus dynamique.
Pratiquer l’alimentation intuitive
L’alimentation intuitive part du principe que notre corps sait précisément ce dont il a besoin et qu’il est tout à fait capable de nous en informer, si tant est qu’on sache l’écouter. Ainsi, lorsque notre organisme a besoin de calories, il nous envoie le signal de la faim, et lorsqu’il n’en a plus besoin, il nous envoie le signal de la satiété. « Manger avant que la faim ne se manifeste, ou au-delà du rassasiement, revient donc à apporter des calories inutiles à son organisme, qui risque de les stocker sous forme de graisses », souligne Dr. Azouzi.
Côté nutriments, le principe est le même : notre corps sait quand il a besoin de fer, de magnésium ou encore de protéines, et il nous le fait savoir en rendant attirant les aliments qui en sont riches. A titre d’exemples, « un besoin de fer et de protéine peut donc se traduire par une envie de viande rouge ou de moules, et un manque de magnésium par une envie de chocolat noir ou d’amandes », précise la spécialiste.
Déconstruire la culpabilité
La seule règle : « Il n’y a plus de règles ». Il s’agit d’apprendre à sortir de l’hypercontrôle en préférant écouter son organisme, ses besoins et ses sensations. Plus question de se serrer la ceinture, de se contenter d’une compote quand on rêve d’une mousse au chocolat. C’est simple : on en a envie, on le mange. Même sans faim, juste par gourmandise, ou pour calmer une montée de stress ou un coup de colère. En réalité, « il s’agit d’un travail d’écoute et d’acceptation, qui ne se traduit pas par le fait de «s’autoriser» une gaufre, mais de la déguster avec plaisir, sans dîner de soupe et de fromage blanc sans sucre pour compenser », explique Dr. Azouzi.
Un accompagnement professionnel est préférable pour se lancer, surtout si on n’est pas vraiment ami-ami avec son corps, qu’on mange beaucoup par réaction à ses émotions fortes, ou qu’on souffre de troubles alimentaires. Un psychothérapeute, un sophrologue ou un hypnothérapeute peuvent aider à vivre ses émotions et à travailler sur ses compulsions alimentaires.
Indications
« L’alimentation intuitive est particulièrement indiquée pour les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire, en particulier de compulsions et d’hyperphagie, en alternance avec des restrictions drastiques », informe Dr. Azouzi. Elle permet alors de se réconcilier avec la nourriture, et de comprendre qu’aucun aliment n’est mauvais ou interdit à condition qu’il soit mangé avec faim, envie et plaisir. Dans un second temps, l’alimentation intuitive permet de contrôler son poids naturellement, et de revenir à son poids d’équilibre.
Pour la spécialiste, manger intuitivement ne signifie pas manger ce dont on a envie au moment où on en a envie. Le risque, si l’on ne prend pas le soin d’être vraiment à l’écoute de son corps et des signaux qu’il nous envoie, est de manger trop et donc de prendre du poids. Il est donc idéal d’être accompagné par un professionnel formé sur le sujet, qui aide le patient à se reconnecter à son corps et à retrouver son instinct alimentaire.
« Manger de façon intuitive nécessite d’être attentif aux aliments et de porter attention à ses émotions, son niveau d’énergie, sa faim, sa satiété et son plaisir alimentaire », indique Dr. Nada Azouzi, nutritionniste psychiatre. « L’alimentation est prise sous un angle global : Il ne faut pas oublier que la valeur attribuée aux aliments est nutritionnelle, mais aussi psychologique, culturelle et sensorielle, ces trois dernières dimensions étant aussi importantes que la première », explique-t-elle. Dans ce sens, l’alimentation intuitive est une approche décomplexée puisqu’elle n’entretient pas de rapport de privation ou de frustration vis-à-vis de la nourriture. Résultat : on est à l’écoute de notre corps, on se sent plus heureux et plus dynamique.
Pratiquer l’alimentation intuitive
L’alimentation intuitive part du principe que notre corps sait précisément ce dont il a besoin et qu’il est tout à fait capable de nous en informer, si tant est qu’on sache l’écouter. Ainsi, lorsque notre organisme a besoin de calories, il nous envoie le signal de la faim, et lorsqu’il n’en a plus besoin, il nous envoie le signal de la satiété. « Manger avant que la faim ne se manifeste, ou au-delà du rassasiement, revient donc à apporter des calories inutiles à son organisme, qui risque de les stocker sous forme de graisses », souligne Dr. Azouzi.
Côté nutriments, le principe est le même : notre corps sait quand il a besoin de fer, de magnésium ou encore de protéines, et il nous le fait savoir en rendant attirant les aliments qui en sont riches. A titre d’exemples, « un besoin de fer et de protéine peut donc se traduire par une envie de viande rouge ou de moules, et un manque de magnésium par une envie de chocolat noir ou d’amandes », précise la spécialiste.
Déconstruire la culpabilité
La seule règle : « Il n’y a plus de règles ». Il s’agit d’apprendre à sortir de l’hypercontrôle en préférant écouter son organisme, ses besoins et ses sensations. Plus question de se serrer la ceinture, de se contenter d’une compote quand on rêve d’une mousse au chocolat. C’est simple : on en a envie, on le mange. Même sans faim, juste par gourmandise, ou pour calmer une montée de stress ou un coup de colère. En réalité, « il s’agit d’un travail d’écoute et d’acceptation, qui ne se traduit pas par le fait de «s’autoriser» une gaufre, mais de la déguster avec plaisir, sans dîner de soupe et de fromage blanc sans sucre pour compenser », explique Dr. Azouzi.
Un accompagnement professionnel est préférable pour se lancer, surtout si on n’est pas vraiment ami-ami avec son corps, qu’on mange beaucoup par réaction à ses émotions fortes, ou qu’on souffre de troubles alimentaires. Un psychothérapeute, un sophrologue ou un hypnothérapeute peuvent aider à vivre ses émotions et à travailler sur ses compulsions alimentaires.
Indications
« L’alimentation intuitive est particulièrement indiquée pour les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire, en particulier de compulsions et d’hyperphagie, en alternance avec des restrictions drastiques », informe Dr. Azouzi. Elle permet alors de se réconcilier avec la nourriture, et de comprendre qu’aucun aliment n’est mauvais ou interdit à condition qu’il soit mangé avec faim, envie et plaisir. Dans un second temps, l’alimentation intuitive permet de contrôler son poids naturellement, et de revenir à son poids d’équilibre.
Pour la spécialiste, manger intuitivement ne signifie pas manger ce dont on a envie au moment où on en a envie. Le risque, si l’on ne prend pas le soin d’être vraiment à l’écoute de son corps et des signaux qu’il nous envoie, est de manger trop et donc de prendre du poids. Il est donc idéal d’être accompagné par un professionnel formé sur le sujet, qui aide le patient à se reconnecter à son corps et à retrouver son instinct alimentaire.
Meryem EL BARHRASSI
Trois peurs à surmonter
Manger n’importe quoi : « L’excès se crée par la privation, la frustration et la moralisation », explique la nutritionniste. Si on vit depuis longtemps avec des interdictions, on risque de compenser au début. Manger trop (ou tout le temps) : Au début on peut abuser, avant d’apprendre à identifier le moment clé du rassasiement, où le plaisir de manger disparaît.
Du coup, on se régule naturellement. Grossir : Notre poids idéalisé (100 % psychologique) est souvent différent de notre poids d’équilibre naturel, ce point génétiquement déterminé et déréglé par les régimes. « Si l’objectif de l’alimentation intuitive n’est pas de maigrir, les études montrent qu’elle permet d’accéder à ce poids d’équilibre et de le stabiliser », précise la spécialiste.
Du coup, on se régule naturellement. Grossir : Notre poids idéalisé (100 % psychologique) est souvent différent de notre poids d’équilibre naturel, ce point génétiquement déterminé et déréglé par les régimes. « Si l’objectif de l’alimentation intuitive n’est pas de maigrir, les études montrent qu’elle permet d’accéder à ce poids d’équilibre et de le stabiliser », précise la spécialiste.