Terrible fin de semaine écoulée en Tunisie, quand deux takfiristes suicidaires se sont fait exploser dans la capitale de ce pays maghrébin, emportant avec eux un policier, outre huit blessés. Un attentat qui vient rappeler à tous les Maghrébins que la bête immonde takfiriste est toujours tapie dans l’ombre, guettant la moindre occasion pour frapper et terroriser.
Nombre d’observateurs ont aussitôt souligné la menace que fait continuellement peser sur la Tunisie le conflit en Libye voisine, des milices takfiristes ayant littéralement pignon sur rue à Tripoli. Et pour ne rien arranger, la pression actuellement exercée par l’armée syrienne sur le reliquat des jihadistes terrés dans la province d’Idlib a convaincu certains d’entre eux de reporter, pour 2.000 dollars par mois, leur haine de Bachar Al-Assad sur le Maréchal Khalifa Haftar. Acculé en Syrie et abandonné face à Poutine par ses alliés otanesques, dont le soutien n’est que verbal, Erdogan, qui se voyait déjà en sultan néoottoman, tente, en vain, d’attiser les tensions en Libye, dans l’espoir que Moscou lui laisse les mains libres à Idlib. Ce qui a d’ailleurs poussé le gouvernement de l’Est libyen dans les bras de celui de Damas. L’ennemi de mon ennemi…
Les récentes nouvelles en provenance du Moyen Orient ne sont, globalement, pas très rassurantes, sachant que d’une manière ou d’une autre, les tristes évènements qui s’y déroulent finissent toujours par éclabousser le Maghreb. Que faut-il, ainsi, penser de l’arrestation de trois émirs saoudiens, dont le propre frère du Roi Salman, accusés de fomenter un coup de palais à Ryad ?
De l’Orient compliqué, il n’arrive que des complications.
