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L'Opinion : ALE oui, mais avec une économie forte


Rédigé par Anass MACHLOUKH le Mardi 23 Novembre 2021



L'Opinion : ALE oui, mais avec une économie forte
Scellés initialement pour booster la croissance économique du Royaume, les accords de libre-échange sont devenus, au contraire, une source d’inquiétude. Dès la fin des années 80 qui ont vu l’essor du néolibéralisme, le Maroc a fait le choix souverain d’adhérer à la mondialisation, selon les normes du Consensus de Washington qui prônait les vertus du libre-échange pour les pays en développement.

Le Maroc s’est lancé avec enthousiasme dans les accords libre-échangistes avec ses partenaires traditionnels, à savoir l’UE, les Etats-Unis, les pays arabes et la Turquie. Près de deux décennies plus tard, et vu le creusement du déficit commercial du Royaume au fil des années, les pouvoirs publics se sont rendus compte de la nécessité de revoir leurs cartes. 47 MMDH de déficit avec l’UE, 17 MMDH avec les USA et 19,5 MMDH avec la Turquie, la situation interpelle.

Mais il n’en demeure pas moins que le tableau n’est pas totalement noir, comme en témoignent les indicateurs relatifs à l’attractivité des IDE, sans oublier le saut des exportations marocaines depuis la suppression des contraintes douanières via les ALE. Il est vrai que des efforts restent à fournir en matière de révision des accords, sans oublier le renforcement des entreprises locales pour en faire des unités compétitives, surtout que la « renégociation » avec la Turquie et l’Egypte commence d’ores et déjà à porter ses fruits.

Il est également vrai que certains ALE ne sont pas aussi facilement révisables, tels que ceux avec les Etats-Unis ou encore même l’Europe, vu les différents intérêts géostratégiques. Il est donc impératif de chercher l’équilibre en diversifiant ses partenariats, en consolidant davantage les échanges commerciaux au niveau continental, qui compte plus d’un milliard d’habitants, dont plus de 300 millions dans la zone de la CEDEAO. Avec le démarrage de la ZLECAf, les opportunités sont multiples, mais les défis restent de taille.

Anass MACHLOUKH







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