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International

L’OMS appelle à refuser la troisième dose


Rédigé par La rédaction Jeudi 9 Septembre 2021

Pour une question d’équité, l’OMS prône le refus du 3ème rappel du vaccin anti-Covid tant que les pays pauvres ne sont pas suffisamment immunisés.



L’Organisation mondiale de la santé a appelé mercredi les personnes vaccinées contre le virus Corona à ne pas recevoir de rappels afin que les vaccins puissent être envoyés dans les pays pauvres qui n’ont pu vacciner qu’une petite partie de leur population.

« Actuellement, nous ne souhaitons pas voir une utilisation généralisée de doses de rappel pour les personnes qui ont terminé leur vaccination en bonne santé », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse.

« Je ne resterai pas silencieux lorsque les entreprises et les pays qui contrôlent les approvisionnements mondiaux en vaccins penseront que les pauvres du monde devraient se contenter de miettes », a-t-il ajouté avec colère. Cependant, Tedros a appelé mercredi à « proroger le moratoire au moins jusqu’à fin 2021 pour permettre à chaque pays de vacciner au moins 40% de sa population ». L’Organisation mondiale de la santé a constamment condamné les difficultés d’accès aux vaccins pour les pays pauvres. Il a ajouté : « Les objectifs mondiaux de l’Organisation mondiale de la santé restent d’aider chaque pays à vacciner au moins 10% de sa population d’ici la fin du mois, au moins 40% d’ici la fin de l’année et 70% de la population mondiale, d’ici le milieu de l’année prochaine ».

USA et pays riches s’y opposent

Début août, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé a voulu émettre une décision de gel de l’administration des rappels jusqu’à fin septembre, mais de nombreux pays riches s’y sont publiquement opposés et ont lancé leur campagne pour commencer à administrer la troisième dose du vaccin.

Les États-Unis ont de nouveau rejeté mercredi l’appel de l’OMS, pointant la « responsabilité » de Joe Biden de « protéger la population des États-Unis » et pointant qu’il s’agissait d’une « fausse alternative ». « Nous faisons les deux (lancer la campagne de rappel et livrer des doses aux pays pauvres, NDLR), nous pensons pouvoir faire les deux et nous continuerons de faire les deux », a affirmé la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki.

Il a également indiqué avoir participé à la dernière réunion des ministres de la Santé du G20 les 5 et 6 septembre à Rome, déclarant : « Ils m’ont assuré qu’ils mettront tout en oeuvre pour obtenir les vaccins nécessaires pour atteindre l’objectif de 40% d’ici la fin de cette année ».

Coup de gueule contre les industries pharmaceutiques

Le patron de l’OMS s’est par ailleurs dit « consterné » par les déclarations de l’industrie pharmaceutique qui a indiqué mardi que la production de vaccins contre le Covid serait bientôt plus que suffisante pour assurer la vaccination pour tous. « En fait, les fabricants ont toujours eu la possibilité non seulement de vacciner leurs groupes prioritaires, mais en même temps de soutenir la vaccination des mêmes groupes dans tous les pays », a poursuivi Tedros.

« Nous avons des solutions pour arrêter la transmission du virus et sauver des vies. Mais ces solutions ne sont pas bien utilisées et ne sont pas bien partagées », a-t-il expliqué. Il a déploré que les pays riches n’aient donné que 15 pour cent du milliard de doses qu’ils avaient promis.

« Nous ne voulons plus de promesses. Nous ne voulons que des vaccins ! », a-t-il déclaré. « En réalité, les fabricants ont depuis longtemps la capacité de vacciner non seulement leurs propres groupes prioritaires, mais de soutenir simultanément la vaccination de ces mêmes groupes dans tous les pays», a avancé le Dr Tedros. 


Un vaccin à ADN en Inde

Le ZyCoV-D est le tout premier vaccin à ADN qui se révèle efficace sur l’homme, selon les déclarations du groupe indien qui l’a développé. Il va être utilisé par l’Inde à partir de septembre pour lutter contre le Covid-19.

Une percée scientifique majeure, pour laquelle il manque – cependant – des données scientifiques. L’Inde s’apprête à combattre le Covid-19 avec le premier vaccin au monde à ADN pour l’homme. Le ZyCoV-D, dont la distribution a été autorisée en urgence par les autorités sanitaires indiennes le 20 août, doit commencer à être administré à la population dès septembre.

Une campagne de vaccination qui sera suivie de près, tant la technologie des vaccins à ADN est, à l’image de ceux à ARN messager de Pfizer ou Moderna, considérée comme un espoir pour traiter ou protéger contre une large gamme de maladies graves. Le ZyCoV-D vient renforcer l’arsenal vaccinal du pays – en plus de l’AstraZeneca, du Covaxin indien et du Sputnik V russe – à un moment où l’Inde commence à entrapercevoir la fin d’une année catastrophique sur le plan sanitaire.

Le nombre de nouveaux cas est passé à environ 40.000 par jour contre plus de 400.000 nouvelles contaminations quotidiennes en mai, et le nombre de décès a également été divisé par dix par rapport au pic de l’épidémie. Les ravages de la deuxième vague de Covid-19 en Inde, due en partie au fameux variant Delta qui y a vu le jour, ont poussé New Delhi à allouer autant de moyens que possible au développement des vaccins locaux.

Le ZyCoV-D en est la principale illustration et se révèle efficace à 66 % pour protéger contre les formes graves du Covid-19, a annoncé le groupe pharmaceutique indien Cadila Healthcare dans le communiqué présentant les résultats de ses essais cliniques menés sur 28.000 participants depuis janvier.

 








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