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International

L’IFF abaisse les notes des pays du Maghreb

Covid-19 et prévisions de croissance


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Jeudi 2 Avril 2020

Malgré que le Maroc a pris plusieurs mesures pour atténuer les conséquences du Codiv-19, la croissance de son PIB devrait se situer à seulement 1,1% en 2020.



L’IFF abaisse les notes des pays du Maghreb
Si l’on n’est pas encore dans un scénario catastrophique pour cause de Coronavirus, les conséquences de cette pandémie risquent d’impacter fortement la croissance des pays du Maghreb notamment le Maroc, l’Algérie et la Tunisie à l’instar des autres Etats du monde. C’est ce qui se ressort d’un nouveau rapport de l’Institute of International Finance (l’IFF) mené en Afrique du Nord et le Moyen Orient.

Les experts de cette institution, une association mondiale des grandes banques et institutions financières dont le siège se trouve à Washington, planchent sur une baisse du produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 0,3 % pour l’année en cours dans cette zone en cheval sur deux continents. Alors que bien avant l’apparition de Codiv-19, l’IFF prédisait une croissance en hausse aux environs de 1,8 % en 2020 dans cette même partie du monde.

Dans le détail, l’institut ne met pas tous les pays composant la zone MENA dans la même enseigne étant donné qu’ils n’ont pas les mêmes structures économiques. En ce qui nous concerne, à savoir le Maroc, il se situe derrière l’Egypte, dont l’économie est la plus dynamique de la région. Le pays des Pharaons devrait voir sa croissance baisser de moitié, passant d’un taux de croissance de 5,4% initialement prévu, à seulement 2,7% en 2020.

Mesures encourageantes

Dans son étude, l’IFF divise quasiment par trois sa prévision initiale du taux de croissance du Maroc. Il attribue cette régression aux conséquences de Coronavirus et qui touche aujourd’hui l’ensemble des pays de la planète.Initialement prévue pour 3,2 %, la croissance du PIB marocain se situera à seulement 1,1% en 2020 notent les analystes de l’IFF. Ils expliquent cela par le fait que l’activité économique au Maroc est particulièrement touchée dans le secteur des services, dont ceux liés au tourisme, et aux transports.

Devenue la première destination touristique du continent au cours de ces dernières années, le Maroc est aujourd’hui confronté à l’arrêt de cette activité stratégique, qui pèse pour près de 7 à 8 % dans son PIB puisque l’ensemble des activités de la chaîne de valeur liée au tourisme tourne au ralenti pour ne pas dire à l’arrêt.

Toutefois, reconnaissent les experts, le Maroc a pris plusieurs mesures pour atténuer les conséquences du Codiv-19.

Dans cette optique, SM le Roi Mohammed VI a initié un Fonds de solidarité et la banque centrale, Bank Al-Maghrib, a adopté des mesures visant à favoriser la relance économique, en abaissant son taux directeur, et en fournissant plus de liquidités aux banques, afin que celles-ci octroient davantage de crédits aux entreprises, notamment les TPE et PME.

Pour ce qui est de la Tunisie, dont l’économie était presque en berne depuis belle lurette, elle ne sera pas épargnée et sera durement frappée par les conséquences de Coronavirus. En la matière, les chiffres de l’IFF prévoient le rouge puisque l’association table désormais sur une croissance de 0,5 % en 2020 pour l’économie tunisienne. Ce qui est loin des 2,5% envisagés pour 2020 sur cinq ans. En divisant sur cinq ses prévisions, l’IFF montre les difficultés de l’économie tunisienne dans les prochaines années.

Seuil critique

Concernant l’économie algérienne, elle devrait enregistrer une évolution négative de son PIB en 2020 puisque celui-ci se situera à -1,5 % pour cette année. Pourtant, l’IFF tablait, pour ce pays, sur une croissance de l’ordre de 1,6 % en 2020. Mais c’était avant l’apparition de Coronavirus.

Ce chiffre risque d’être revu encore à la baisse avec la chute du cours du baril de pétrole, lequel se situe actuellement autour de 24 dollars étant donné que l’économie algérienne est tributaire de l’or noir.

D’ailleurs, dans l’élaboration du projet de sa loi de Finances pour l’année 2020, l’Etat n’avait-il pas misé sur une hypothèse du prix de 50 dollars le baril ? Face à Codiv-19, les autorités algériennes devraient se rendre à l’évidence : point de croissance pour cette année. Un coup dur puisque la production pétrolière algérienne représente 95 % des recettes d’exportation, et près de 60 % de ses recettes budgétaires.

Wolondouka SIDIBE








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