
Après Yves Saint Laurent, Yves Saint Laurent et Oran, Yves Saint Laurent et Dior, Yves Saint Laurent et la Haute Couture, Yves Saint Laurent et les mannequins, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, Yves Saint Laurent et la rive gauche…, voici Yves Saint Laurent et les chiens, les siens d’animaux. Il s’agit d’une exposition, d’un accrochage auréolé du titre « Yves Saint Laurent et ses chiens ». Son délicat musée, situé à Marrakech, se met, pour l’occasion, à quatre pattes afin de faire découvrir un univers bestial conçu par Martin Bethenod, commissaire d’expositions indépendant et ancien directeur général délégué de la Bourse de commerce de la collection Pinault. Avec sérieux et par souci de continuité, il déchiquette dans un ouvrage du même nom cette passion du créateur qui assure être « un homme à chiens ». Esprits mal agencés, c’est du premier degré ! Dans un communiqué à envolées lyriques, on apprend que « l’exposition met en lumière des figures canines devenues légendaires : les extravagants chihuahuas nommés Hazel, qui incarnent l’esprit du glamour, et, bien sûr, les quatre bouledogues français baptisés Moujik, qui se succédèrent comme une véritable dynastie. À travers des documents d’archives, des photographies et des dessins, le public découvre comment ces compagnons fidèles ont partagé l’intimité du créateur, apaisé ses angoisses et inspiré la fantaisie de son processus créatif. Plus que de simples compagnons, les chiens d’Yves Saint Laurent ont été des symboles. L’exposition révèle comment le chihuahua, loin d’être un animal anecdotique, s’inscrit dans une culture populaire de l’ambiguïté et de la transgression. Il est le chien de Marlene Dietrich, qui inspira le premier smoking, mais aussi celui de Coccinelle, première vedette transgenre française, ou de l’icône hollywoodienne Jayne Mansfield. » On apprend aussi, sans le lire, qu’Yves Saint Laurent n’est pas frappé par la folie d’un Karl Lagerfeld qui lègue une partie de sa fortune à Choupette, sa chatte « sacré de Birmanie ». En fait, il est question de l’argent des spots publicitaires dans lesquels apparaît le mammifère carnivore et chiant. Saint Laurent, lui, a ses chiens et il en est l’homme.