Un livre, un double hommage au journaliste, à l’homme des médias et au défenseur des droits de l’Homme, réunit une quarantaine de signatures autour de Mustapha Iznasni, dont des journalistes qu’il eut à accompagner les premiers pas dans la profession (Najib Refaif, Narjis Rerhaye, Jamel Berraoui). Homme de consensus, Mustapha Iznasni le montre encore par ce livre-témoignage.
Dans un entretien qu’il m’avait accordé, en 1985, à l’occasion du changement de format d’Al Maghrib, paru sous le titre « A nouveau format, nouveau journal », sa réponse à la question : « Le directeur que vous êtes devenu a-t-il plus d’initiative que le journaliste que vous étiez ? », est toujours d’actualité : « Un journaliste qui se respecte tient autant aux règles de la déontologie qu’à sa liberté d’initiative. En dépit du fait que la profession ne soit pas organisée et que les journalistes soient souvent soumis à l’arbitraire, il y a cependant moyen de préserver cette liberté d’initiative ».
Journaliste avant d’être directeur
Et de poursuivre « En ce qui me concerne, je suis journaliste avant d’être directeur ou si vous voulez directeur parce que journaliste, donc je ne puis dissocier les deux états.Je constate néanmoins après vingt années d’exercice de la profession que le journalisme marocain est en crise. Une simple comparaison de nos journaux actuels avec les « Al Istiqlal », « Démocratie », « Les phares » « Maroc informations », « Maghreb Informations», dont certains ont vécu des périodes beaucoup moins clémentes au plan des libertés que celle que nous vivons actuellement, donnerait à réfléchir. Notre action actuellement est en deçà des espoirs que permet la situation objective et cela est valable pour tout le monde.
La profession s’est beaucoup bureaucratisée, tuant l’esprit d’initiative et mettant en veilleuse la conscience professionnelle ».
Dans un entretien qu’il m’avait accordé, en 1985, à l’occasion du changement de format d’Al Maghrib, paru sous le titre « A nouveau format, nouveau journal », sa réponse à la question : « Le directeur que vous êtes devenu a-t-il plus d’initiative que le journaliste que vous étiez ? », est toujours d’actualité : « Un journaliste qui se respecte tient autant aux règles de la déontologie qu’à sa liberté d’initiative. En dépit du fait que la profession ne soit pas organisée et que les journalistes soient souvent soumis à l’arbitraire, il y a cependant moyen de préserver cette liberté d’initiative ».
Journaliste avant d’être directeur
Et de poursuivre « En ce qui me concerne, je suis journaliste avant d’être directeur ou si vous voulez directeur parce que journaliste, donc je ne puis dissocier les deux états.Je constate néanmoins après vingt années d’exercice de la profession que le journalisme marocain est en crise. Une simple comparaison de nos journaux actuels avec les « Al Istiqlal », « Démocratie », « Les phares » « Maroc informations », « Maghreb Informations», dont certains ont vécu des périodes beaucoup moins clémentes au plan des libertés que celle que nous vivons actuellement, donnerait à réfléchir. Notre action actuellement est en deçà des espoirs que permet la situation objective et cela est valable pour tout le monde.
La profession s’est beaucoup bureaucratisée, tuant l’esprit d’initiative et mettant en veilleuse la conscience professionnelle ».
A. BENSMAÏN