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International

Interview avec SékoubaDiack Diakité : « L’échange d’expériences avec le Maroc, un catalyseur pour dynamiser le PPP dans mon pays »


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Lundi 1 Avril 2024

Lauréat du Maroc, Directeur national adjoint du Partenariat Public-Privé (PPP) de la Guinée et Président du Rassemblement National pour le Développement (RND), SékoubaDiack Diakité entend apporter sa pierre angulaire à la consolidation des relations séculaires et du partenariat d’exception entre son pays et le Royaume. Son pays d’adoption est un exemple frappant de tolérance et du vivre ensemble sans parler de son développement harmonieux.



  • Vous êtes lauréat guinéen du Maroc. Que retenez-vous de votre passage dans le Royaume ? 

C’est toujours difficile de parler du pays qui vous a tout donné, surtout quand il s’agit du Maroc, une terre hospitalière et généreuse. J’ai toujours eu ce sentiment d’appartenance depuis que j’ai foulé le sol marocain pour la première fois en 2002, venu dans le cadre d’une bourse d’étude de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale. De la ville de Settat, en passant par Rabat, Mohammedia puis Casablanca, j’ai senti chez le Marocain ce sens élevé de sympathie, d’hospitalité, de partage et d’amour pour son prochain.

La tendance générale va dans le sens de l’acceptation de l’étranger malgré certaines différences culturelles. En la matière, mon pays d’adoption est un exemple frappant de tolérance et du vivre ensemble sans parler de son développement, et fait des bonds spectaculaires d’année en année sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, depuis Son accession au Trône de ses Glorieux Ancêtres. En définitive, je retiens du Maroc un pays en perpétuelle mutation positive dans tous les domaines.
 
  • Vous êtes Directeur national adjoint du Partenariat Public-Privé. Quels sont les grands défis auxquels le pays fait-il face aujourd’hui ? Le Maroc peut-il constituer une source d’inspiration en la matière ?

Incontestablement, le Partenariat Public-Privé est, de nos jours, un vecteur de développement économique efficient et de modernisation des infrastructures nationales. Donc un pays comme la Guinée doit, pour son émergence, largement exploiter ces mécanismes. Beaucoup de jalons ont été posés par le gouvernement dans ce domaine.

Naturellement, le Maroc est un partenaire traditionnel de la Guinée. Le Partenariat Public-Privé dans le Royaume est très développé, rien qu’à voir les grands chantiers exécutés ou en cours de réalisation. Je crois que l’échange d’expériences avec le Maroc peut être un catalyseur pour dynamiser ce secteur dans mon pays.
 
  • En votre qualité aussi du Président du Conseil d’Administration du Bureau Guinéen des Droits d’Auteur, quel est votre objectif ?
 
La culture est la base de tout progrès social soutenu. C’est à partir des œuvres de nos créateurs qu’un leader doit s’appuyer pour éclairer et préciser sa vision. Qui parle de culture, parle d’instruction, parle de d’éducation, en un mot parle la conscientisation de sa valeur intrinsèque. Notre stratégie politique tiendra compte des valeurs culturelles et sociales de la Guinée. C’est pourquoi je précise toujours que le citoyen sera au cœur de toutes nos réflexions, donc l’appropriation de ses valeurs propres par ce citoyen qui est un préalable ne se faire que par les œuvres culturelles.
 
Je suis depuis plusieurs années avec les créateurs guinéens au travers une maison de production que j’ai fondé pour permettre aux musiciens, cinéastes, littéraires de se trouver dans un cadre leur permettra de produire des œuvres de qualité qui leur permettront de vivre pleinement de leur art. Le rôle d’orientation que je joue actuellement au BGDA s’inscrit dans ce cadre de défense des intérêts moraux, professionnel et matériels des auteurs.
 
  • Justement, comment se présente le marché de l’emploi dans le secteur public ou privé pour les cadres guinéens formés au Maroc dans votre pays ?
 
En l’absence de statistiques officielles, donc de données fiables, je dirai, à partir de ma modeste expérience, que l’intégration des Guinéens, qui ont bénéficié des formations académiques du Royaume, se passe bien tant au niveau de l’administration que dans le secteur privé. Il est indéniable que les Lauréats guinéens du Maroc sont très bien appréciés sur le marché du travail. La qualité de la formation des institutions universitaires et professionnelles du Royaume en est pour beaucoup et conforte cette réalité.
 

  • Vous êtes au Maroc dans le cadre de l’implantation de votre formation politique, le parti du Rassemblement National pour le Développement (RND), au profit de vos compatriotes d’ici et du Maghreb. En quoi le Maroc constitue-t-il le point focal dans votre stratégie ?

Nous considérons le Maroc comme notre deuxième pays. Il m’a tout donné en termes de formation académique et expérience professionnelle. Partant de là, et au vu du potentiel du Royaume en termes de maîtrise de géopolitique africaine, s’appuyer sur l’expérience du Maroc dans la définition de sa stratégie constitue une démarche intelligente et efficace. D’autant plus que la maturité politique des partis d’ici fait la fierté de l’Afrique qui progresse et qui avance. En somme, le Royaume, pays dont les stratégies politiques sont visionnaires, inspirera le Rassemblement National pour le Développement dans sa fondation et son développement.

Aussi faut-il préciser que le parti RND s’inscrit dans un positionnement pragmatique qui tient compte de ses valeurs sociales et de ses réalités économiques. La défense de l’intérêt supérieur de la Guinée et du guinéen sera la priorité dans toutes nos actions politiques. Les idéologies historiquement reconnues comme le socialisme, le communisme, le libéralisme, …etc, ou le positionnement Gauche, Droite et Centre ne sont plus, pour nous, adaptés dans ce monde globalisé.
 
  • Est-ce à dire que le RND entend participer à la dynamique des bonnes relations entre les deux États ?

Clairement, il faut dire que les relations, dans toutes leurs formes, entre le Royaume du Maroc et la République de Guinée, seront au cœur de notre politique internationale et feront l’objet d’une attention particulièrement privilégiée. Faut-il rappeler que la coopération entre les deux Etats se porte très bien. D’ailleurs, la 7ème session de la Commission mixte de coopération Maroc-Guinée, tenue dernièrement à Dakhla, en est la parfaite illustration. Puisqu’elle a été couronnée par la signature de huit accords de coopération et conventions portant sur de nombreux domaines, dont celui culturel. Dans ce sens, il est bon de souligner que l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) met à la disposition de la République de Guinée un quota annuel de 180 bourses au niveau universitaire et technique. C’est dire l’importance du partenariat d’exception qui anime l’axe Rabat-Conakry.
 
  • Comment votre parti voit-il la transition politique en cours en Guinée ?

La transition guinéenne continue sa marche, et nous pensons qu’il est du devoir de tout Guinéen de souhaiter son aboutissement heureux pour le bien de notre pays. Notre parti jouera sa partition pour sa réussite. Car la Guinée est une et indivisible avec nécessairement un amour partagé. De cet amour nous tirons tous, j’en suis convaincu, la même impatience, qui est une impatience d’agir, la même volonté : celle de s’engager. Cette volonté et cette impatience prennent parfois les traits de l’optimisme volontaire. D’autres fois, elles s’expriment par une colère sincère pour que la Guinée se développe et avance. Toujours est-il qu’elles émanent de notre amour vrai pour notre patrie.

Ainsi, tous ensembles, nous pourrons bâtir une nation prospère, en plus du fait que nous soyons une famille. Dans cette quête du bien de la Guinée, nous pouvons être différents. Mais cette différence doit être notre force et non un frein à notre volonté commune de faire évoluer notre pays. Le socle de notre comportement au quotidien doit être l’acceptation de l’autre sur la base des règles qui régissent la vie de notre nation. Au RND, nous pensons que nous devons tous œuvrer pour que la transition arrive à bon port pour le bien-être de tous les Guinéens.Lire l’intégralité de l’entretien sur lopinion.ma

Centres de service civique en Côte d’Ivoire : La BOAD engage 35,5 millions $ dans la construction de dix unités

Ces centres de service civique devraient à terme permettre de prendre en charge 60.000 jeunes dans les 14 districts autonomes de la Côte d’Ivoire, dans le domaine de la formation technique et professionnelle. La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a approuvé, cette semaine, l’octroi d’un financement de 21,6 milliards FCFA (35,5 millions USD) à la Côte d’Ivoire pour la construction de dix centres de service civique répartis à travers le pays. Cette décision a été prise lors de la 141ème session du Conseil d’administration de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), présidée par Serge Ekue.

Ces centres, qui devraient être construits dans les villes de Dimbokro, Bondoukou, Man, San Pedro, Séguéla, Odienné, Abengourou, Gagnoa, Abidjan, et Yamoussoukro, ont pour vocation d’offrir aux jeunes en situation de vulnérabilité une formation technique et professionnelle. L’objectif est de faciliter leur insertion sur le marché du travail tout en encourageant leur engagement citoyen.

Selon le directeur de l’Office du service civique national (OSCN), Touré Mamadou, chaque centre devrait coûter entre 1,2 et 1,4 milliard FCFA. Ces établissements font partie d’un plan plus large visant à construire 14 centres de service civique dans les 14 districts autonomes de la Côte d’Ivoire d’ici 2025, avec une capacité d’accueil de 1000 jeunes Ivoiriens âgés de 16 à 25 ans par an, en particulier ceux qui sont analphabètes ou ont abandonné l’école. Des centres de la « seconde chance », avait justifié Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes. 

Ainsi, apprend-on, les modules de formation dispensés dans ces centres couvriront plusieurs éventails de compétences, allant de la mécanique moto tricycle à l’agriculture, en passant par l’élevage, les métiers du bâtiment, le commerce, la sécurité, ainsi que la boulangerie et la pâtisserie. Les programmes de formation devraient durer six mois, dont deux mois d’encadrement de type militaire et quatre mois de formation à un métier.








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