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Interview avec Omar Mazouady : «Ma3lama» , une forme d’archivage de la mémoire collective à portée de tous


Rédigé par Mina Elkhodari Dimanche 13 Novembre 2022

La nouvelle plateforme numérique «Ma3lama» se présente comme une nouvelle déclinaison des types d’archivage du patrimoine culturel du Maroc pour le mettre à portée du grand public. Interview avec son co-fondateur Omar Mazouady.



Interview avec Omar Mazouady : «Ma3lama» , une forme d’archivage de la mémoire collective à portée de tous
- Vous êtes cinq jeunes derrière la nouvelle plateforme dédiée à l’héritage culturel et historique du Maroc, d’où vous est venu l’appétit pour s’engager dans la protection du patrimoine du Royaume ?

- A l’heure où le numérique s’impose en tant que source d’information dans tous les domaines et attire de plus en plus d’adhérents, il s’est avéré important, pour nous, d’adapter les canaux d’information sur l’héritage culturel du Maroc pour le mettre à la portée de tout le monde, et ce, en se basant sur des sources fiables et scientifiques. En effet, notre objectif principal est de remettre notre héritage culturel et historique au coeur de la vie quotidienne des Marocains pour le préserver de toutes les formes de perte ou de vol.


- Racontez-nous comment vous vous êtes préparés pour lancer ce grand projet et quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

- L’idée de créer Ma3lama ne date pas d’aujourd’hui. C’est un projet dont les travaux de mise en oeuvre ont commencé depuis deux ans avec une série de rencontres et de discussions avec des experts dans le domaine.

Ensuite, comme c’est la première plateforme de son genre au Maroc, nous avons accordé une attention particulière à la recherche pour préparer le premier contenu de la plateforme en collaboration avec des chercheurs en la matière. Il est une évidence que tout nouveau projet fait face à de nombreux défis, indépendamment de la volonté de son équipe.

En ce qui concerne notre expérience, je dirai surtout que nous avions la difficulté de dénicher les bonnes personnes informées pour participer à la conception et à la préparation du contenu de Ma3lama, mais aussi de suivre le bon rythme de publication quotidienne pour répondre aux attentes du public.

Il a eu aussi la difficulté de distinguer parfois l’information vraie de celle fausse face à la rareté des sources d’information dans certains domaines, ce qui nous a coûte parfois cher en termes de temps. Par ailleurs, si notre travail est purement à but non lucratif, il exige aussi des moyens financiers non négligeables pour assurer la pérennité de Ma3lama que nous estimons importante dans le contexte actuel.


- Après avoir mis en place Ma3lama, constatez-vous un engouement pour le patrimoine de la part du public, surtout dans le monde numérique ?

- D’après nos constatations, le public marocain est assoiffé d’information culturelle qui concerne son pays. Une réalité très claire sur les réseaux sociaux où l’information à caractère culturel fait toujours débat et suscite la curiosité des jeunes.

On peut dire donc que les Marocains ont la volonté de découvrir leur culture et les aspects qui concernent le Maroc, il ne reste qu’à leur donner la chance et les moyens pour le faire, le but ultime de Ma3lama, c’est de contribuer à écrire la mémoire collective des Marocains et à préserver leur patrimoine. Il s’agit d’une nouvelle forme de promotion mais aussi d’archivage numérique du patrimoine du Maroc.


- En termes de sauvegarde du patrimoine culturel, face à quels défis se trouve cette discipline au Maroc ?

- En fait, si le Maroc représente une civilisation très riche en patrimoine culturel matériel et immatériel, un bon nombre de Marocains ont toujours des difficultés à y accéder faute de sources d’informations à la portée de tout le monde, d’autres sont moins conscients de l’importance des différents aspects de la culture marocaine en tant que mémoire collective, d’où la motivation de créer Ma3lama.

Ainsi, le vol du patrimoine culturel du Maroc s’avère, en effet, la problématique majeure à laquelle nous devrons faire face dans les jours à venir à travers la multiplication des efforts pour la diversification des moyens et méthodes d’archivage.




Recueillis par Mina ELKHODARI

Ma3lama


La culture et la civilisation du Maroc en un clic
 
Née de l’ambition de cinq jeunes marocains, dont un professeur universitaire de sociologie et un autre de sciences politiques, en plus deux doctorants en culture populaire et en sociologie, Ma3lama est une plateforme numérique à but non lucratif qui propose de découvrir la splendeur architecturale, la civilisation et la richesse culturelle marocaine sous toutes ses formes sans avoir besoin de se déplacer.

Ma3lama vise notamment d’inscrire l’héritage culturel et historique du Royaume au coeur de la vie des Marocains pour s’aligner sur les tendances actuelles en matière de sources d’information mais aussi pour toucher le grand public assoiffé d’information.

Le menu de cette plateforme contient des rubriques sur l’Histoire, la culture et l’art, les juifs marocains, les amazighs, la vie politique marocaine, l’architecture marocaine, le tourisme au Maroc, la presse et les médias, ou encore une rubrique sur les villes et métropoles, et ce, grâce à la contribution d’un grand nombre de chercheurs et spécialistes dans le domaine culturel et scientifique.

Il s’agit d’un contenu informationnel diversifié sur l’Histoire, la culture, la civilisation, la géographie, la société, les relations humaines et l’économie marocaine, basé, selon Omar Mazouady, sur des sources fiables et scientifiques.

Par ailleurs, ses fondateurs veulent que Ma3lama devienne une nouvelle forme d’archivage de la culture marocaine pour la prémunir contre le vol ou la perte. Une ambition qui nécessite la participation de tous les acteurs du domaine, notamment l’appui et le soutien du ministère de la Culture.
 








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