- Le Congrès-Salon Préventica Maroc 2025 revient avec une nouvelle édition consacrée à la Santé au Travail et la Sécurité des Entreprises au cœur du développement du Maroc à l’horizon 2030. Quelles sont les grandes lignes de cette rencontre ?
Lancé en 2014, Préventica Maroc est bien plus qu’un simple Congrès et Salon, c’est une véritable plateforme à mission de mobilisation et d’innovation. En phase avec les politiques nationales, auxquelles il sert de caisse de résonance, Préventica réunit, d’une part, des institutions publiques et privées, des entreprises, des associations, des experts, des syndicats et établissements d’enseignement, de formation et de recherche, pour ancrer durablement une culture de prévention autour de la santé et la sécurité au travail d’une part et de la sécurité globale. D’autre part, l’événement s’inscrit, aujourd’hui, dans l’ambition du Royaume vis-à-vis du continent africain et se positionne comme un hub de référence en la matière.
- Quelles spécificités se distinguent cette édition des précédentes ?
La 8ème édition de Préventica Maroc, prévue du 11 au 13 novembre 2025, marque une étape importante avec l’introduction d’un nouveau concept : la co-construction des conférences. Nos partenaires ne se contentent plus d’intervenir, ils s’impliquent directement dans la conception et l’organisation de séminaires, donnant ainsi naissance à de véritables « événements dans l’événement ». Par ailleurs, nous prolongeons désormais la dynamique du Congrès tout au long de l’année avec des webinaires interactifs, accessibles en direct et en replay. Ce qui permet de toucher un public plus large et de renforcer l’impact pédagogique.
- Quel constat faites-vous de la vision globale du gouvernement pour intégrer la santé au travail et la sécurité des entreprises dans la stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 ?
Le Maroc a déjà franchi des étapes importantes en matière de santé et sécurité au travail, notamment, avec la mise en place du profil national SST en 2017 et l’élaboration du programme national dédié. Cette dynamique a été renforcée par la ratification de la Convention 187 de l’OIT, témoignant d’une volonté claire d’intégrer cette dimension au cœur des stratégies nationales. La santé et sécurité au travail fait désormais partie des politiques publiques prioritaires, mobilisant les institutions étatiques, la CGEM ainsi que les syndicats représentatifs.
- Quels sont les principaux défis actuels que rencontre le Maroc en matière de santé et sécurité au travail, notamment, dans les secteurs clés de l’économie ?
Le principal défi demeure la disparité entre les grandes entreprises et les PME. Si les grands groupes structurés ont déjà mis en place des démarches solides, les PME, qui représentent plus de 90% du tissu économique, rencontrent encore des difficultés à appliquer les normes de prévention. Le deuxième défi concerne certains secteurs stratégiques comme le BTP, l’agriculture, l’industrie notamment extractive où les risques sont particulièrement élevés. Enfin, il faut renforcer la sensibilisation et la formation pour que la prévention devienne un réflexe naturel et non une contrainte.
- Le cadre juridique marocain en matière de santé et sécurité au travail est-il suffisant pour répondre aux exigences des entreprises modernes ? Des réformes sont-elles prévues ?
Le Maroc dispose d’un socle juridique en matière de SST, celui-ci mérite d’être modernisé et harmonisé avec les nouvelles normes internationales et transformation dictées par les transitions économiques. Nous devons passer d’une approche essentiellement réglementaire à une logique de management intégré des risques. Des réformes sont à l’étude, notamment, pour le code du travail. Il faut renforcer les dispositions liées à gouvernance sociale et environnementale et introduire des mécanismes de suivi plus efficaces. A travers ses conférences, Préventica accompagne ce mouvement en facilitant le dialogue entre législateur, les entreprises et les partenaires sociaux.
- Comment comptez-vous renforcer la mise en œuvre et le contrôle des normes de sécurité dans les PME ?
Notre contribution à ce renforcement passe par nos partenaires chargés de ces questions. La clé réside dans l’implication, l’élargissement et l’accompagnement de proximité. Nous développons des conférences pratiques et accessibles autour de thématique tel que : guides simplifiés, applications digitales de suivi des accidents de travail, plateformes de veille réglementaire, bases de données adaptées aux besoins des PME. L’idée est de promouvoir les solutions concrètes, peu coûteuses et faciles à intégrer. Par ailleurs, l’implication des inspecteurs du travail et des responsables HSE, que nous avons parmi nos visiteurs, doit être renforcée pour garantir une application effective sur le terrain.
- Quelles mesures sont envisagées pour promouvoir une culture de prévention au sein des entreprises ?
La culture de prévention repose sur trois leviers : la sensibilisation, la formation et l’exemplarité. Cette dynamique ne doit pas être éphémère, elle doit s’inscrire dans la continuité. C’est à ce propos que nous avons renforcé le congrès/salon par des campagnes nationales dans plusieurs villes et conçu des webinaires pédagogiques adaptés. Ceux-sont destinés aux responsables HSE chargé de la mise en œuvre de plans d’action en entreprises. L’objectif est d’inscrire la prévention dans le quotidien des travailleurs, à travers ces gestes simples, mais structurés et durables. Les entreprises doivent comprendre que la prévention est un levier de performance et de responsabilité sociétale.
- Quel rôle la digitalisation et les nouvelles technologies pourraient-elles jouer pour améliorer la surveillance et la gestion des risques professionnels au Maroc ?
La digitalisation est une révolution pour la SST. Grâce aux outils numériques, nous pouvons mieux anticiper, suivre et analyser les risques. Personnellement, j’ai intégré la transformation digitale dès le début de mon activité, en développant plusieurs applications dédiées à la gestion des risques, au suivi des accidents du travail et à la gestion électronique des documents. Les nouvelles technologies permettent d’automatiser la veille réglementaire, d’optimiser la traçabilité des incidents et de faciliter le reporting. À terme, l’Intelligence artificielle et l’IoT (capteurs connectés) offriront encore plus de possibilités pour protéger les travailleurs.
Lancé en 2014, Préventica Maroc est bien plus qu’un simple Congrès et Salon, c’est une véritable plateforme à mission de mobilisation et d’innovation. En phase avec les politiques nationales, auxquelles il sert de caisse de résonance, Préventica réunit, d’une part, des institutions publiques et privées, des entreprises, des associations, des experts, des syndicats et établissements d’enseignement, de formation et de recherche, pour ancrer durablement une culture de prévention autour de la santé et la sécurité au travail d’une part et de la sécurité globale. D’autre part, l’événement s’inscrit, aujourd’hui, dans l’ambition du Royaume vis-à-vis du continent africain et se positionne comme un hub de référence en la matière.
- Quelles spécificités se distinguent cette édition des précédentes ?
La 8ème édition de Préventica Maroc, prévue du 11 au 13 novembre 2025, marque une étape importante avec l’introduction d’un nouveau concept : la co-construction des conférences. Nos partenaires ne se contentent plus d’intervenir, ils s’impliquent directement dans la conception et l’organisation de séminaires, donnant ainsi naissance à de véritables « événements dans l’événement ». Par ailleurs, nous prolongeons désormais la dynamique du Congrès tout au long de l’année avec des webinaires interactifs, accessibles en direct et en replay. Ce qui permet de toucher un public plus large et de renforcer l’impact pédagogique.
- Quel constat faites-vous de la vision globale du gouvernement pour intégrer la santé au travail et la sécurité des entreprises dans la stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 ?
Le Maroc a déjà franchi des étapes importantes en matière de santé et sécurité au travail, notamment, avec la mise en place du profil national SST en 2017 et l’élaboration du programme national dédié. Cette dynamique a été renforcée par la ratification de la Convention 187 de l’OIT, témoignant d’une volonté claire d’intégrer cette dimension au cœur des stratégies nationales. La santé et sécurité au travail fait désormais partie des politiques publiques prioritaires, mobilisant les institutions étatiques, la CGEM ainsi que les syndicats représentatifs.
- Quels sont les principaux défis actuels que rencontre le Maroc en matière de santé et sécurité au travail, notamment, dans les secteurs clés de l’économie ?
Le principal défi demeure la disparité entre les grandes entreprises et les PME. Si les grands groupes structurés ont déjà mis en place des démarches solides, les PME, qui représentent plus de 90% du tissu économique, rencontrent encore des difficultés à appliquer les normes de prévention. Le deuxième défi concerne certains secteurs stratégiques comme le BTP, l’agriculture, l’industrie notamment extractive où les risques sont particulièrement élevés. Enfin, il faut renforcer la sensibilisation et la formation pour que la prévention devienne un réflexe naturel et non une contrainte.
- Le cadre juridique marocain en matière de santé et sécurité au travail est-il suffisant pour répondre aux exigences des entreprises modernes ? Des réformes sont-elles prévues ?
Le Maroc dispose d’un socle juridique en matière de SST, celui-ci mérite d’être modernisé et harmonisé avec les nouvelles normes internationales et transformation dictées par les transitions économiques. Nous devons passer d’une approche essentiellement réglementaire à une logique de management intégré des risques. Des réformes sont à l’étude, notamment, pour le code du travail. Il faut renforcer les dispositions liées à gouvernance sociale et environnementale et introduire des mécanismes de suivi plus efficaces. A travers ses conférences, Préventica accompagne ce mouvement en facilitant le dialogue entre législateur, les entreprises et les partenaires sociaux.
- Comment comptez-vous renforcer la mise en œuvre et le contrôle des normes de sécurité dans les PME ?
Notre contribution à ce renforcement passe par nos partenaires chargés de ces questions. La clé réside dans l’implication, l’élargissement et l’accompagnement de proximité. Nous développons des conférences pratiques et accessibles autour de thématique tel que : guides simplifiés, applications digitales de suivi des accidents de travail, plateformes de veille réglementaire, bases de données adaptées aux besoins des PME. L’idée est de promouvoir les solutions concrètes, peu coûteuses et faciles à intégrer. Par ailleurs, l’implication des inspecteurs du travail et des responsables HSE, que nous avons parmi nos visiteurs, doit être renforcée pour garantir une application effective sur le terrain.
- Quelles mesures sont envisagées pour promouvoir une culture de prévention au sein des entreprises ?
La culture de prévention repose sur trois leviers : la sensibilisation, la formation et l’exemplarité. Cette dynamique ne doit pas être éphémère, elle doit s’inscrire dans la continuité. C’est à ce propos que nous avons renforcé le congrès/salon par des campagnes nationales dans plusieurs villes et conçu des webinaires pédagogiques adaptés. Ceux-sont destinés aux responsables HSE chargé de la mise en œuvre de plans d’action en entreprises. L’objectif est d’inscrire la prévention dans le quotidien des travailleurs, à travers ces gestes simples, mais structurés et durables. Les entreprises doivent comprendre que la prévention est un levier de performance et de responsabilité sociétale.
- Quel rôle la digitalisation et les nouvelles technologies pourraient-elles jouer pour améliorer la surveillance et la gestion des risques professionnels au Maroc ?
La digitalisation est une révolution pour la SST. Grâce aux outils numériques, nous pouvons mieux anticiper, suivre et analyser les risques. Personnellement, j’ai intégré la transformation digitale dès le début de mon activité, en développant plusieurs applications dédiées à la gestion des risques, au suivi des accidents du travail et à la gestion électronique des documents. Les nouvelles technologies permettent d’automatiser la veille réglementaire, d’optimiser la traçabilité des incidents et de faciliter le reporting. À terme, l’Intelligence artificielle et l’IoT (capteurs connectés) offriront encore plus de possibilités pour protéger les travailleurs.