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[ Interview avec Abdelmajid Fassi Fihri ] “L’engagement à l’international est indispensable pour tout homme politique”


Rédigé par Anass MACHLOUKH Mercredi 30 Juin 2021

Honoré récemment par le « Global Humanitarian Award » pour son engagement politique, Abdelmajid Fassi Fihri, député du Parti de l’Istiqlal, nous fait part de son parcours et son activité à l’international.



- Vous avez eu récemment un Prix honorifique « Global Humanitarian Award », dans le cadre d’un Sommet mondial, pouvez-vous nous en dire davantage ?

- L’ONG internationale World Humanitarian Drive (WHD), basée à Londres, oeuvre pour la paix dans le monde et organise annuellement un Sommet durant lequel elle décerne des Prix afin de récompenser les efforts fournis par différents acteurs évoluant dans des secteurs variés.

- S’agit-il d’une rétribution d’un travail que vous avez accompli dans le domaine humanitaire ?

- Ce Prix m’a été remis pour récompenser « les contributions positives en tant que député pour le bien de l’humanité ». Toutes les lois que nous discutons au parlement, les interpellations que nous faisons dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale ainsi que les plaidoyers que nous mettons en place pour trouver des solutions aux problèmes des citoyens, ont pour ultime finalité le développement du capital humain.

- Vous avez également pris part à une conférence internationale en présence de plusieurs leaders de pays d’Asie et d’Europe de l’Est sur l’économie internationale. Quelles étaient les conclusions de ce meeting et quel était votre apport ?

- Le panel « Passport to future » a été l’occasion pour nous d’avoir un débat riche et intéressant autour des défis auxquels nous ferons face dans l’ère post-Covid. J’ai considéré que la pandémie avait clairement montré les limites du système libéral, mettant en exergue le besoin d’avoir un Etat Providence qui puisse donner aux citoyens l’accès, de manière gratuite, aux hôpitaux et aux traitements, et qui puisse apporter une réponse rapide et efficace à une situation urgente, susceptible de se reproduire, telle qu’une pandémie. J’ai également évoqué l’importance de la digitalisation, notamment dans le secteur de l’éducation, citant en référence le Maroc, qui a mis en ligne deux fois plus de contenu en trois mois qu’en huit ans.

- Vous prenez souvent part à des colloques internationaux de ce genre, parlez nous de votre expérience dans le domaine associatif à l’échelle internationale ?

- J’étais en charge des relations extérieures lorsque j’étais membre du Bureau politique de la jeunesse de l’Istiqlal. C’est dans ce cadre que j’ai eu l’opportunité de représenter le Maroc dans plus de 22 pays. Un engagement à l’international qui m’a permis d’intégrer la DEMYC (Democratic Youth Community of Europe), plus ancienne association européenne de jeunesses politiques de centre-droit créée en 1964, et de présider l’IYDU (International Young Democrat Union), alliance internationale des jeunesses de centre-droit du monde, permettant ainsi au Maroc d’être le premier pays araboafricain à diriger cette organisation.

Enfin, mon engagement s’est ėgalement concentré sur l’Afrique et nous allons officiellement lancer le 30 Juin prochain, dans le cadre de la journée internationale du parlementarisme, le Réseau Africain des Jeunes Parlementaires (Africa YPN), où le Maroc sera encore une fois le seul pays à la vice- présidence de l’organisation représentant l’Afrique du Nord.
 
« La jeunesse marocaine, assoiffée de politique, veut une génération d’élites dans les partis capable de parler son langage et de répondre de manière efficace à ses attentes »

- Ceci est dû à votre formation académique ?

- Comme beaucoup de choses dans la vie, je pense que c’est un mélange de plusieurs éléments, académiques, personnels, expériences sur le terrain, qui font que l’on se sent à l’aise dans certains domaines.

- Selon vous, l’homme  politique marocain doit-il s’engager au niveau international dans  des  causes communes ?

- Je pense qu’il est absolument fondamental que l’homme politique ait un engagement à l’international, que ce soit dans le cadre bilatéral ou multilatéral, d’abord pour défendre des thèses communes, et ensuite pour créer un réseau solide dans le but de défendre les intérêts suprêmes de la nation.

- Que signifie l’engagement politique à votre sens ? C’est quoi être engagé ?

- C’est mettre l’intérêt du citoyen en priorité dans les différentes démarches que l’on entreprend. C’est surtout lui parler avec honnêteté et sincérité. La jeunesse marocaine, assoiffée de politique, veut une génération d’élites dans les partis capable de parler son langage et de répondre de manière efficace à ses attentes.


- Pensez-vous qu’au Maroc, on ne s’intéresse pas assez aux affaires internationales, notamment des dossiers en relation avec les défis économiques et politiques supranationaux ?

- C’est vrai que certains partis politiques n’ont pas toujours accordé assez d’importance aux affaires internationales, préférant se concentrer sur la politique intérieure. Je pense que c’est de moins en moins le cas. De surcroît, nous pouvons constater que la diplomatie officielle coopère de plus en plus souvent avec la diplomatie partisane sur certains dossiers, ce qui montre que les choses évoluent dans le bon sens.

Recueillis par Anass MACHLOUKH

Portrait


Abdelmajid Fassi Fihri : de la communication à la politique
 
L’une des figures éminentes de la jeunesse du Parti de l’Istiqlal, Abdelmajid Fassi Fihri a été investi député en 2016. Il a été élu via la liste nationale. Il a entamé ses études universitaires à l’université Al Akhawayn, où il a obtenu, en 2007, un « Bachelor » en communication politique. Ensuite, il a poursuivi ses études à l’étranger, pour obtenir un diplôme d’études supérieures, en politique et médias de masse en Angleterre, à l’université de Liverpool, avant de décrocher son Master en pratique des médias à l’Université de Sydney.

Concernant son parcours professionnel, M. Fassi Fihri a été, de 2009 à 2016, chargé de mission auprès de la direction générale de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), avant d’entrer au Parlement, pour effectuer son premier mandat d’élu de la Nation. Le député istiqlalien est connu également pour son engagement politique international, en plus de prendre part à plusieurs forums internationaux, il a été élu à la tête de l’Union Internationale des Jeunes Démocrates (IYDU), une organisation qui compte plus de 81 partis de centre-droit dans le monde.
A. M.