Face aux vents contraires qui entravent l’ascension numérique du continent africain, le DeepTech Summit a tracé la voie à suivre. Cet élan visionnaire s’est concrétisé lors de la deuxième édition, qui s’est tenue les 8 et 9 mai derniers, à l’Université Mohammed VI Polytechnique de Ben Guerir. Le sommet, consacré à la valorisation des technologies scientifiques émergentes à fort impact, a mis un accent particulier sur leur enracinement africain et leur potentiel de déploiement à l’échelle internationale.
Véritable agora de l’innovation, cet événement a rassemblé une constellation d’experts internationaux, venus proposer des recommandations stratégiques et questionner les enjeux d’une transition technologique juste, adaptée et résolument alignée avec les spécificités de notre écosystème.
Lors de son allocution d’ouverture, le directeur général de l’UM6P Ventures, Yassine Laghzioui, a souligné que « la Deep Tech ne doit pas être perçue comme une simple tendance, mais comme une innovation à fort impact, où les percées scientifiques sont mises au service des grands défis de notre époque ».
« Qu’il s’agisse d’agriculture durable, de santé de demain, d’énergies propres ou de technologies quantiques, elle constitue l’ossature d’un avenir plus résilient, inclusif et intelligent », a-t-il ajouté.
Il a également insisté sur la place centrale que l’Afrique peut occuper dans cette dynamique. « Avec 60 % de sa population âgée de moins de 25 ans, notre continent détient un atout démographique majeur. Une génération de bâtisseurs, prête à engager le monde sur un pied d’égalité », a-t-il déclaré.
Empreinte internationale avec 57 % de participants étrangers
Cette manifestation a été le terreau d’une transformation profonde de la recherche scientifique, matérialisée par la création d’une plateforme collaborative qui se positionne comme le fer de lance pour redéfinir la DeepTech et l’Intelligence Artificielle. Avec 57 % de participants venus d’au-delà des frontières, cette édition affirme pleinement sa dimension internationale.
Cette position se renforce par la présence croissante de l'Université sur la scène mondiale, en plus de son rôle stratégique pour l’Afrique. Avec 66 sessions réparties sur 11 thématiques diverses, les débats ont exploré une vaste gamme de sujets, allant de l’IA appliquée à l’agriculture, aux technologies vertes, climatiques et biotechnologiques, consolidant ainsi la vision de l’UM6P comme un acteur clé dans l’évolution de la DeepTech.
Propulser les start-ups DeepTech
Dans la continuité de son engagement en faveur d’une innovation profondément ancrée dans les réalités africaines, le sommet a intégré des formats immersifs. Un écosystème d’accompagnement a été soigneusement orchestré, mêlant sessions de pitch, connexions ciblées (CVC Track, Pitch me in the Dark, Reverse Pitch) et échanges avec des investisseurs de divers horizons. Ces interactions ont permis à 29 startups africaines DeepTech, actives dans des secteurs comme la healthTech, l’agritech, la greenTech et la data science, de présenter leurs projets devant un panel international de capital-risqueurs. Ces entreprises ont illustré la dynamique en pleine expansion de l’entrepreneuriat scientifique africain, avec un dispositif optimisé pour connecter visionnaires, financeurs, startups émergentes et acteurs clés de l’industrie et de la recherche.
Animé par l’ambition de faire de la technologie un levier stratégique pour le Maroc, Yassine Laghzioui, directeur général de UM6P Ventures, a affirmé au micro de L’Opinion : « La Deep Tech permet de garantir une véritable souveraineté technologique. Elle donne aux startups les moyens de se projeter à l’international, de lever des fonds à l’échelle mondiale et de bâtir une propriété intellectuelle locale, ce qui est essentiel ».
"Au-delà des murs de l’UM6P, il a mis en lumière une initiative pour tous les étudiants marocains : « Nous avons lancé le programme UM6P Explorer, un projet global visant à transformer la recherche scientifique et les technologies, ouvert à tous ».
"Et ce n'est que le début. Il a ajouté : « Ce programme s’étend à plusieurs universités marocaines, accompagnant chaque projet sélectionné, de son idée à sa concrétisation, avec une gestion rigoureuse des budgets ».
DTS Prize : Onze projets en lice
Symbole fort de cette édition, le DTS Prize a cristallisé la vision de l’UM6P, celle de promouvoir une innovation technologique à la fois responsable, inclusive et ancrée dans les dynamiques africaines. Pour sa première envolée, le prix a déclenché un engouement international, avec plus de 300 projets soumis depuis les quatre coins du monde, du Maroc au Nigeria, en passant par le Kenya, l’Inde, la France ou les États-Unis. Fait porteur d’espoir, 25 % des candidatures étaient portées par des femmes fondatrices, incarnant une nouvelle vague entrepreneuriale.
Après une sélection rigoureuse opérée par un jury international, 11 finalistes ont émergé de la short list des 60 présélectionnés, répartis en trois grandes catégories. En sciences de la vie, la startup tunisienne Cure Bionics a été distinguée pour son apport dans le champ de la santé assistée, de la biotechnologie, de la pharmaceutique et de la génomique. En économie verte, Sand to Green a été récompensée pour sa solution pionnière de transformation des sols arides en terres fertiles, croisant durabilité, énergies renouvelables et résilience climatique. Le prix de la startup africaine la plus prometteuse a été décerné à Nyungu Afrika, pour avoir transformé un enjeu de santé publique post-natal en une réponse industrielle et écologique à fort impact.
Chaque lauréat s’est vu attribuer une dotation de 50 000 dollars ainsi qu’un accès privilégié à l’écosystème d’innovation de l’UM6P : laboratoires, infrastructures, réseaux d’investisseurs et terrains d’expérimentation grandeur nature. Une mention spéciale a été accordée à Sawari Ventures, saluée pour son rôle catalyseur dans le financement et l’essor de la DeepTech africaine.
Lutte contre les deepfakes
Le sommet a également mis en lumière un défi crucial de notre époque : les deepfakes, ces enregistrements vidéo ou audio altérés par l’intelligence artificielle et vecteurs de désinformation. C’est dans cette optique que s’inscrit le Deepfake Challenge, une initiative novatrice portée par l’UM6P College of Computing et Stargate, en partenariat avec INWI. Cette compétition a réuni un large éventail d’acteurs, chercheurs, ingénieurs, étudiants et startups, pour concevoir des solutions IA innovantes destinées à contrer cette menace numérique et protéger l’intégrité de l’information.
Accords scientifiques
Différents accords ont été signés avec des institutions académiques et industrielles pour promouvoir la recherche appliquée, l’incubation technologique et le co-développement. Un accord-cadre entre l’UM6P et H&S prévoit des projets communs dans l’innovation, la recherche appliquée, l’entrepreneuriat et le développement territorial. Ce partenariat inclut l’ouverture d’une antenne H&S à Benguerir, des programmes R&D en santé, biotechnologies, chimie verte et IA, et des volets sur le transfert technologique et la formation.
Collaboration avec Attijariwafa bank
L’UM6P et Attijariwafa bank ont établi une collaboration opérationnelle via Startgate et le Lab Innovation, visant à connecter l’écosystème startup de l’université aux priorités stratégiques de la banque. Les startups bénéficieront de sessions de co-développement, d’espaces de travail dédiés et de tests dans des secteurs clés. Attijariwafa bank rejoint également l’Open Innovation Hub pour co-construire des solutions financières adaptées au marché.
Partenariat pour l’innovation appliquée
Un accord avec Africorp Consortium a été signé pour développer des initiatives d’innovation appliquée dans les secteurs de l’industrie, l’agriculture, les mines et l’éducation. Ce partenariat combine l’ancrage industriel d’Africorp et les capacités scientifiques de l’UM6P pour structurer des projets intrapreneuriaux et soutenir l’émergence de talents techniques.
Véritable agora de l’innovation, cet événement a rassemblé une constellation d’experts internationaux, venus proposer des recommandations stratégiques et questionner les enjeux d’une transition technologique juste, adaptée et résolument alignée avec les spécificités de notre écosystème.
Lors de son allocution d’ouverture, le directeur général de l’UM6P Ventures, Yassine Laghzioui, a souligné que « la Deep Tech ne doit pas être perçue comme une simple tendance, mais comme une innovation à fort impact, où les percées scientifiques sont mises au service des grands défis de notre époque ».
« Qu’il s’agisse d’agriculture durable, de santé de demain, d’énergies propres ou de technologies quantiques, elle constitue l’ossature d’un avenir plus résilient, inclusif et intelligent », a-t-il ajouté.
Il a également insisté sur la place centrale que l’Afrique peut occuper dans cette dynamique. « Avec 60 % de sa population âgée de moins de 25 ans, notre continent détient un atout démographique majeur. Une génération de bâtisseurs, prête à engager le monde sur un pied d’égalité », a-t-il déclaré.
Empreinte internationale avec 57 % de participants étrangers
Cette manifestation a été le terreau d’une transformation profonde de la recherche scientifique, matérialisée par la création d’une plateforme collaborative qui se positionne comme le fer de lance pour redéfinir la DeepTech et l’Intelligence Artificielle. Avec 57 % de participants venus d’au-delà des frontières, cette édition affirme pleinement sa dimension internationale.
Cette position se renforce par la présence croissante de l'Université sur la scène mondiale, en plus de son rôle stratégique pour l’Afrique. Avec 66 sessions réparties sur 11 thématiques diverses, les débats ont exploré une vaste gamme de sujets, allant de l’IA appliquée à l’agriculture, aux technologies vertes, climatiques et biotechnologiques, consolidant ainsi la vision de l’UM6P comme un acteur clé dans l’évolution de la DeepTech.
Propulser les start-ups DeepTech
Dans la continuité de son engagement en faveur d’une innovation profondément ancrée dans les réalités africaines, le sommet a intégré des formats immersifs. Un écosystème d’accompagnement a été soigneusement orchestré, mêlant sessions de pitch, connexions ciblées (CVC Track, Pitch me in the Dark, Reverse Pitch) et échanges avec des investisseurs de divers horizons. Ces interactions ont permis à 29 startups africaines DeepTech, actives dans des secteurs comme la healthTech, l’agritech, la greenTech et la data science, de présenter leurs projets devant un panel international de capital-risqueurs. Ces entreprises ont illustré la dynamique en pleine expansion de l’entrepreneuriat scientifique africain, avec un dispositif optimisé pour connecter visionnaires, financeurs, startups émergentes et acteurs clés de l’industrie et de la recherche.
Animé par l’ambition de faire de la technologie un levier stratégique pour le Maroc, Yassine Laghzioui, directeur général de UM6P Ventures, a affirmé au micro de L’Opinion : « La Deep Tech permet de garantir une véritable souveraineté technologique. Elle donne aux startups les moyens de se projeter à l’international, de lever des fonds à l’échelle mondiale et de bâtir une propriété intellectuelle locale, ce qui est essentiel ».
"Au-delà des murs de l’UM6P, il a mis en lumière une initiative pour tous les étudiants marocains : « Nous avons lancé le programme UM6P Explorer, un projet global visant à transformer la recherche scientifique et les technologies, ouvert à tous ».
"Et ce n'est que le début. Il a ajouté : « Ce programme s’étend à plusieurs universités marocaines, accompagnant chaque projet sélectionné, de son idée à sa concrétisation, avec une gestion rigoureuse des budgets ».
DTS Prize : Onze projets en lice
Symbole fort de cette édition, le DTS Prize a cristallisé la vision de l’UM6P, celle de promouvoir une innovation technologique à la fois responsable, inclusive et ancrée dans les dynamiques africaines. Pour sa première envolée, le prix a déclenché un engouement international, avec plus de 300 projets soumis depuis les quatre coins du monde, du Maroc au Nigeria, en passant par le Kenya, l’Inde, la France ou les États-Unis. Fait porteur d’espoir, 25 % des candidatures étaient portées par des femmes fondatrices, incarnant une nouvelle vague entrepreneuriale.
Après une sélection rigoureuse opérée par un jury international, 11 finalistes ont émergé de la short list des 60 présélectionnés, répartis en trois grandes catégories. En sciences de la vie, la startup tunisienne Cure Bionics a été distinguée pour son apport dans le champ de la santé assistée, de la biotechnologie, de la pharmaceutique et de la génomique. En économie verte, Sand to Green a été récompensée pour sa solution pionnière de transformation des sols arides en terres fertiles, croisant durabilité, énergies renouvelables et résilience climatique. Le prix de la startup africaine la plus prometteuse a été décerné à Nyungu Afrika, pour avoir transformé un enjeu de santé publique post-natal en une réponse industrielle et écologique à fort impact.
Chaque lauréat s’est vu attribuer une dotation de 50 000 dollars ainsi qu’un accès privilégié à l’écosystème d’innovation de l’UM6P : laboratoires, infrastructures, réseaux d’investisseurs et terrains d’expérimentation grandeur nature. Une mention spéciale a été accordée à Sawari Ventures, saluée pour son rôle catalyseur dans le financement et l’essor de la DeepTech africaine.
Lutte contre les deepfakes
Le sommet a également mis en lumière un défi crucial de notre époque : les deepfakes, ces enregistrements vidéo ou audio altérés par l’intelligence artificielle et vecteurs de désinformation. C’est dans cette optique que s’inscrit le Deepfake Challenge, une initiative novatrice portée par l’UM6P College of Computing et Stargate, en partenariat avec INWI. Cette compétition a réuni un large éventail d’acteurs, chercheurs, ingénieurs, étudiants et startups, pour concevoir des solutions IA innovantes destinées à contrer cette menace numérique et protéger l’intégrité de l’information.
Accords scientifiques
Différents accords ont été signés avec des institutions académiques et industrielles pour promouvoir la recherche appliquée, l’incubation technologique et le co-développement. Un accord-cadre entre l’UM6P et H&S prévoit des projets communs dans l’innovation, la recherche appliquée, l’entrepreneuriat et le développement territorial. Ce partenariat inclut l’ouverture d’une antenne H&S à Benguerir, des programmes R&D en santé, biotechnologies, chimie verte et IA, et des volets sur le transfert technologique et la formation.
Collaboration avec Attijariwafa bank
L’UM6P et Attijariwafa bank ont établi une collaboration opérationnelle via Startgate et le Lab Innovation, visant à connecter l’écosystème startup de l’université aux priorités stratégiques de la banque. Les startups bénéficieront de sessions de co-développement, d’espaces de travail dédiés et de tests dans des secteurs clés. Attijariwafa bank rejoint également l’Open Innovation Hub pour co-construire des solutions financières adaptées au marché.
Partenariat pour l’innovation appliquée
Un accord avec Africorp Consortium a été signé pour développer des initiatives d’innovation appliquée dans les secteurs de l’industrie, l’agriculture, les mines et l’éducation. Ce partenariat combine l’ancrage industriel d’Africorp et les capacités scientifiques de l’UM6P pour structurer des projets intrapreneuriaux et soutenir l’émergence de talents techniques.
