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Industrie automobile : Tout sur la voiture « Made In Morocco » présentée au Souverain


Rédigé par Yassine Elalami Mardi 16 Mai 2023

Depuis le lancement des premières stratégies énergétiques dans le cadre de la vision marocaine pour 2030, les perspectives s’annoncent prometteuses. La mise en place de mesures ambitieuses, notamment l'allocation de 8% du PIB annuel à la stratégie nationale de l'hydrogène vert, a eu l’avantage d’inciter l’élite de jeunesse à l’innovation. Neo Motors et NamX sont deux exemples édifiants de cette belle aventure.



Lundi au Palais Royal de Rabat, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé la cérémonie de présentation de la voiture de « Neo Motors », une société détenue par des capitaux marocains, ainsi que du prototype d'un véhicule à hydrogène de la société NamX, développé en collaboration avec le bureau de design et carrossier italien de référence Pininfarina.

Ces prototypes reflètent à l’évidence un travail de grande envergure mené par Nassim Belkhayat et Faouzi Annajah, deux jeunes marocains, propulsés au-devant de la scène lors de cet événement. En plus de leurs méthodes innovantes en termes de conception, ces deux projets novateurs contribueront à renforcer la promotion du label « Made In Morocco » et à consolider la position du Royaume en tant que plateforme compétitive dans le secteur de la production automobile.
 
100% marocain
 
Sept ans avant cet événement mémorable, Nassim Belkhayat était déjà animé d'une passion débordante pour ce projet. Diplômé de l'université de Toulouse en 2008, Belkhayat avait un objectif clair : mettre le Royaume sur la même longueur d'onde que les concepteurs internationaux implantés sur le territoire national, et pourquoi pas les dépasser ! Son rêve était porté par l’engagement et la détermination à contribuer au développement du secteur automobile au Maroc.

Pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé, Belkhayat s'est appuyé sur son expertise et les compétences nationales, tout en saisissant les nouvelles opportunités qui étaient ouvertes dans notre pays. C'est ainsi que sa société a développé Neo Motors, un produit entièrement marocain capable de s'intégrer sur le marché international et de rivaliser avec les entreprises présentes.

La société Neo Motors a mis en place une unité industrielle à Aïn Aouda (région Rabat-Salé-Kénitra), pour la fabrication de véhicules automobiles destinés au marché local et à l’export, avec une capacité annuelle prévisionnelle de 27.000 unités et un taux d’intégration locale de 65%. L’investissement total prévisionnel de ce projet s’élève à 156 millions de dirhams et permettra à terme la création de 580 emplois.
 
Une conception innovante
 
Dans une interview accordée à « L'Opinion » en mai de l'année précédente, le jeune entrepreneur de 29 ans, Faouzi Annajah, a expliqué que la voiture NamX est équipée d'une batterie de petite taille, utilisée principalement lors des phases d'accélération pour compenser l'inertie de la pile à combustible. La version haut de gamme, la GTH, est dotée de deux moteurs électriques offrant une puissance combinée de 550 chevaux et une accélération de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes.

En plus de ce concept de base, la société a développé le système innovant des Capsules, appelé CapX. Ce système se compose de 6 capsules situées à l'arrière du véhicule. Pour NamX, il s'agit d'une solution supplémentaire pour faciliter l'accès à l'hydrogène vert, en combinaison avec les réseaux de stations de recharge en cours de développement.
 
Une démarche nationale
 
La production d'hydrogène vert au Maroc revêt une importance primordiale dans la stratégie énergétique du pays. En misant sur cette source d'énergie propre, le Royaume s'engage à préserver l'environnement tout en insufflant une nouvelle dynamique à l'industrie, en particulier les secteurs automobile et transport.

Depuis son élaboration, la stratégie nationale de l’efficacité énergétique, à l’horizon 2030, a joué le rôle de catalyseur avec des effets d’entraînement sur d’autres secteurs. Elle est axée sur quatre domaines clés de consommation énergétique, notamment le transport, qui représente environ 38 % de la consommation finale d’énergie.

La stratégie déploie une panoplie de mesures concrètes, près d'une centaine, qui ciblent des secteurs d'importance cruciale. Elle vise à générer des économies notables en termes de consommation énergétique, avec une prévision de réduction de près de 20% d'ici 2030. Parmi ces mesures, le secteur des transports se réserve la palme porté par une volonté résolue de réduire sa consommation énergétique de 24%.








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