27,5 millions personnes parmi la population marocaine sont en âge d’activité, mais seuls 12,2 millions sont comptabilisés comme actifs, sachant que plus que la moitié parmi eux, soit 51,2%, n’a aucun diplôme. Selon le HCP, 10,7 millions sont pourvus d’un emploi et 1,4 million en situation de chômage.
Avec un taux d’activité de 44,3%, en 2022, l’évolution de la population active est caractérisée par une baisse structurelle depuis le début des années 2000, avec ce constat peu réjouissant qu’une part importante de la population adulte reste exclue du marché du travail.
Avec un taux d’activité de 44,3%, en 2022, l’évolution de la population active est caractérisée par une baisse structurelle depuis le début des années 2000, avec ce constat peu réjouissant qu’une part importante de la population adulte reste exclue du marché du travail.
73,1% des inactifs sont des femmes
Malgré les différentes actions entreprises par le Royaume, dans la perspective d’intégrer davantage les femmes dans le marché du travail, ladite note révèle un chiffre désolant, à savoir que près des trois quarts de la population inactive, soit 73,1%, sont des femmes. Avec un total de 11,2 millions personnes, les femmes en dehors du marché de travail représentent 80,2% de la population féminine en âge d’activité.
Selon les experts, cette situation est due essentiellement à la culture sexiste et à la mentalité masculine entravant la promotion de l'égalité entre l'homme et la femme au Maroc et la prédominance des stéréotypes et des préjugés culturels et sociaux.
Pour quelle raison se lever tôt le matin ?
La note révèle que plus d’un jeune sur quatre âgés de 15 à 24 ans, soit 1,5 million personnes, au niveau national ne travaillent pas, ne vont pas à l’école et ne suivent aucune formation. Il convient de signaler cependant que ce chiffre connaît une baisse importante puisqu’il était estimé en 2019 à près de 1,7 million individus.
Un niveau élevé de chômage persiste donc, surtout chez les jeunes, vu que 32,7% des jeunes de 15 à 24 ans sont en situation de chômage, alors que 13,2% des personnes âgées de 25 à 44 ans et 3,3% des personnes âgées de 45 ans ou plus, le sont également. Ce chiffre atteint même son plus haut niveau chez les jeunes diplômés de niveau supérieur, avec un taux de 61,4%.
Une économie à faible création d’emplois
Le spectre de la pandémie hante toujours l’économie marocaine, vu qu’elle a perdu 432.000 postes d’emploi en 2020, pour ensuite créer 230.000 postes d’emploi en 2021, puis perdre 24.000 emplois en 2022, alors que la population en âge de travailler a connu une hausse en moyenne de près de 400.000 personnes.
S’agissant du taux d’emploi, après une hausse de 0,3 point, entre 2020 et 2021, passant de 39,4% à 39,7%, ce taux a reculé de 0,6 point pour se situer à 39,1% au niveau national en 2022. Dans le même sens, le taux d’emploi chez les jeunes de 15 à 29 ans a atteint 25% en 2022 contre 25,4% en 2021, alors qu’il a légèrement baissé de 0,7 point chez les personnes de 30 à 44 ans, pour atteindre 54,1%, contre 54,8% une année auparavant.
Une couverture médicale à deux vitesses
En ce qui concerne la couverture médicale liée à l’emploi, le Haut-Commissariat au Plan a fait savoir que seul le quart de la population active, soit 26,5%, en bénéficie. La note explique dans le même contexte que la proportion des actifs occupés affiliés à un régime de couverture médicale, s’améliore nettement au fur et à mesure que le niveau de diplôme s’élève, étant donné qu’elle passe de 11,8% parmi les personnes n'ayant aucun diplôme, à 72,2% parmi celles ayant un diplôme supérieur.
En outre, la même source a dévoilé que seul la moitié des salariés, soit 48,8%, disposent d’un contrat formalisant leur relation avec l'employeur, alors que ce taux dégringole chez les travailleurs dans les BTP et l’Agriculture, Forêt et Pêche (18,3% et 20% respectivement), et qu’il culmine chez les travailleurs dans l’Industrie, y compris l’artisanat et les services (61,6% et 60,6%, respectivement).
Par ailleurs, ladite note explique que près de 12,8% des actifs occupés exercent un emploi non rémunéré, signalant que les personnes n’ayant aucun diplôme sont les plus touchées par ce phénomène, avec un taux de 16,9%.
