Véritables havres de quiétude situés au cœur d’espaces arides, les oasis de notre pays sont des écosystèmes aussi riches que fragiles où des générations de Marocains ont appris à apprivoiser la rareté des ressources hydriques. Cette alliance de l’Homme, de la Culture et de la Nature a permis de faire perdurer des habitats naturels précieux qui jouent (entre autres) le rôle d’ultimes boucliers contre la désertification.
Pour contribuer aux efforts de préservation des diverses valeurs inféodées à ces territoires, l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre (AESVT) a lancé le 11 mai dernier, un projet dédié à la promotion de la gestion intégrée des ressources en eau en milieu oasien. Financé par l’Union européenne et s’étendant sur une durée de 3 ans, le projet se focalisera sur les oasis de Ferkla à Errachidia et d’Aguinane à Tata, afin de mettre en œuvre un modèle dont les enseignements pourront être répliqués dans d’autres régions.
Des défis colossaux à relever
Dépositaires d’un patrimoine culturel et naturel de valeur inestimable qui leur a valu d’être classées dans le réseau mondial des réserves de la biosphère (RBOSM) en 2000, les oasis du Royaume sont pourtant plus menacées que jamais par plusieurs problématiques qui mettent à mal leur pérennité.
Dans ces territoires, « les effets du changement climatique aggravent les problèmes de rareté des ressources hydriques, l’ensablement, la sécheresse, la pression démographique et la surexploitation des ressources en eau profonde héritées des derniers épisodes pluvieux du quaternaire et à caractère fossile très peu renouvelables.
À ces menaces se superposent aussi des contraintes liées aux organisations humaines. L’intégration irréversible de ces territoires à l’économie de marché, imposée par de puissantes forces liées à la mondialisation et à la globalisation, fait disparaître progressivement l’économie locale d’autosubsistance des oasis en déstabilisant l’équilibre de leur écosystème », souligne Abderrahim Ksiri, président de l’AESVT.
Miser sur une nouvelle approche
Dans ce contexte préoccupant, le projet lancé par l’AESVT s’inscrit dans le cadre d’une approche qui ambitionne de rompre le cercle vicieux de la dégradation des zones oasiennes. « Le projet de Promotion de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau en milieu oasien (Pro-GIRE) : cas de l’oasis Aguinane à Tata et l’oasis Ferkla à Errachidia » se propose de contribuer à la sauvegarde de oasis du Sud marocain en fédérant les acteurs pertinents autour d’une planification concertée et efficace de l’utilisation et de la valorisation de l’eau dans les zones urbaines et rurales en milieu oasien.
Ce projet sera conduit conjointement avec la population, les différents acteurs concernés et ses partenaires durant trois ans. Il adoptera l’approche GIRE, combinant sécurité hydrique, alimentaire et développement durable, et qui, bien qu’étant institutionnalisée, souffre d’une opérationnalisation très lente », précise un communiqué de l’AESVT.
Premier pas d’un long voyage
Pour marquer le lancement de son projet, l’AESVT a organisé un webinaire qui a rassemblé des représentants de l’Union européenne, des services extérieurs, des acteurs locaux concernés et de la société civile. Les diverses parties prenantes étatiques concernées par la gestion des territoires oasiens ont tour à tour exprimé pendant la rencontre virtuelle de lancement, leur volonté et disposition à participer pleinement à la réussite du projet. « L’instauration d’une approche participative de la gestion intégrée des ressources en eau dans chacune des deux oasis, ne pourra se faire qu’à travers l’implication des populations locales.
Pour cette raison, l’appropriation continue et durable par la population de cette dynamique devra se matérialiser à travers la co-construction d’un plan de gestion intégrée des ressources en eau et la planification d’activités à réaliser dans le but notamment d’encourager les initiatives de création d’entreprises dans les domaines de l’eau et de l’assainissement et en soutenant divers projets pilotes », conclu Abderrahim Ksiri.
Pour contribuer aux efforts de préservation des diverses valeurs inféodées à ces territoires, l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre (AESVT) a lancé le 11 mai dernier, un projet dédié à la promotion de la gestion intégrée des ressources en eau en milieu oasien. Financé par l’Union européenne et s’étendant sur une durée de 3 ans, le projet se focalisera sur les oasis de Ferkla à Errachidia et d’Aguinane à Tata, afin de mettre en œuvre un modèle dont les enseignements pourront être répliqués dans d’autres régions.
Des défis colossaux à relever
Dépositaires d’un patrimoine culturel et naturel de valeur inestimable qui leur a valu d’être classées dans le réseau mondial des réserves de la biosphère (RBOSM) en 2000, les oasis du Royaume sont pourtant plus menacées que jamais par plusieurs problématiques qui mettent à mal leur pérennité.
Dans ces territoires, « les effets du changement climatique aggravent les problèmes de rareté des ressources hydriques, l’ensablement, la sécheresse, la pression démographique et la surexploitation des ressources en eau profonde héritées des derniers épisodes pluvieux du quaternaire et à caractère fossile très peu renouvelables.
À ces menaces se superposent aussi des contraintes liées aux organisations humaines. L’intégration irréversible de ces territoires à l’économie de marché, imposée par de puissantes forces liées à la mondialisation et à la globalisation, fait disparaître progressivement l’économie locale d’autosubsistance des oasis en déstabilisant l’équilibre de leur écosystème », souligne Abderrahim Ksiri, président de l’AESVT.
Miser sur une nouvelle approche
Dans ce contexte préoccupant, le projet lancé par l’AESVT s’inscrit dans le cadre d’une approche qui ambitionne de rompre le cercle vicieux de la dégradation des zones oasiennes. « Le projet de Promotion de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau en milieu oasien (Pro-GIRE) : cas de l’oasis Aguinane à Tata et l’oasis Ferkla à Errachidia » se propose de contribuer à la sauvegarde de oasis du Sud marocain en fédérant les acteurs pertinents autour d’une planification concertée et efficace de l’utilisation et de la valorisation de l’eau dans les zones urbaines et rurales en milieu oasien.
Ce projet sera conduit conjointement avec la population, les différents acteurs concernés et ses partenaires durant trois ans. Il adoptera l’approche GIRE, combinant sécurité hydrique, alimentaire et développement durable, et qui, bien qu’étant institutionnalisée, souffre d’une opérationnalisation très lente », précise un communiqué de l’AESVT.
Premier pas d’un long voyage
Pour marquer le lancement de son projet, l’AESVT a organisé un webinaire qui a rassemblé des représentants de l’Union européenne, des services extérieurs, des acteurs locaux concernés et de la société civile. Les diverses parties prenantes étatiques concernées par la gestion des territoires oasiens ont tour à tour exprimé pendant la rencontre virtuelle de lancement, leur volonté et disposition à participer pleinement à la réussite du projet. « L’instauration d’une approche participative de la gestion intégrée des ressources en eau dans chacune des deux oasis, ne pourra se faire qu’à travers l’implication des populations locales.
Pour cette raison, l’appropriation continue et durable par la population de cette dynamique devra se matérialiser à travers la co-construction d’un plan de gestion intégrée des ressources en eau et la planification d’activités à réaliser dans le but notamment d’encourager les initiatives de création d’entreprises dans les domaines de l’eau et de l’assainissement et en soutenant divers projets pilotes », conclu Abderrahim Ksiri.
Oussama ABAOUSS
Repères
Oasis et droits de l’Homme
Oasis et droits de l’Homme
Une conférence régionale, sous le thème « mémoire des oasis : patrimoine matériel et immatériel de la région de Drâa-Tafilalet », a été organisée en avril à Errachidia, à l’initiative de la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH). L’événement avait pour objet de se pencher sur une approche intégrée des problématiques de l’espace oasien en se basant sur le principe des droits de l’Homme et en associant à cette tâche l’ensemble des acteurs concernés par la préservation du patrimoine naturel et culturel des oasis.
La nouvelle stratégie de l’ANDZOA
Pour la période 2020-2030, l’ANDZOA prévoit la mise en place d’une nouvelle stratégie de 10 ans, qui fait suite à une étude élaborée dans ce cadre. L’objectif de cette feuille de route est de capitaliser sur les acquis afin de créer un développement intégré dans les zones oasiennes à travers le lancement de projets pour accompagner les jeunes travailleurs dans la filière du palmier, assurer leur organisation dans le cadre de coopératives, ainsi que la création de nouveaux postes d’emploi liés au secteur du tourisme oasien.
3 questions à Abderrahim Ksiri, président de l’AESVT
« Mettre en oeuvre une approche méthodologique qui a démontré son efficacité »
Président de l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre (AESVT), Abderrahim Ksiri nous a livré plus de détails sur le projet « Pro-GIRE ».
- Quelles sont les diverses étapes du projet « Pro-GIRE » lancé récemment par votre association ?
- La première partie du projet s’étendra sur 6 mois environ, mobilisera plusieurs experts et doctorants que nous avons recruté sur place et se focalisera sur l’élaboration d’études hydrologiques et sociologiques afin d’établir un diagnostic précis de la situation. L’approche de gestion intégrée que nous adoptons dans ce projet implique de partager les conclusions de ce diagnostic avec les populations, acteurs et décideurs locaux pour permettre d’établir une base commune qui permettra de passer à la troisième étape de planification puis à celle de mise en oeuvre.
- Sachant que plusieurs autres organismes oeuvrent à la protection des oasis, quelle sera la valeur ajoutée de ce projet ?
- Notre objectif n’est pas de faire le travail des collectivités territoriales ou de nous substituer aux organismes qui oeuvrent à la protection des zones oasiennes. La valeur ajoutée de notre projet, c’est de mettre en oeuvre une approche méthodologique qui a démontré son efficacité. Tout l’intérêt de la gestion intégrée réside dans la réalisation d’un diagnostic réel qui permet d’établir une planification participative adaptée au contexte.
- Après la fin du projet, quels seront les indicateurs qui permettront de déterminer que les objectifs ont été atteints ?
- Le chantier de la préservation et valorisation des oasis nécessite plusieurs années pour aboutir et pour solutionner les problématiques parfois complexes qui le caractérisent. Notre projet sera un succès si nous constatons dans trois ans, que les populations et acteurs locaux continuent de travailler sur les aspects de conservation des ressources naturelles et de développement socioéconomique avec la même approche intégrée en se basant sur le diagnostic établi grâce à notre projet. C’est pour cela que l’implication de la jeunesse locale et la mise en convergence des visions des diverses parties prenantes sont pour nous des enjeux majeurs.