Lors de la séance plénière du mardi 11 février 2025 à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion de la présentation du Premier président de la Cour des Comptes sur les travaux des juridictions financières pour la période 2022-2023, Omar Hjira, secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, qui a représenté le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, pour présenter cette intervention, a mis en lumière les mesures stratégiques mises en place pour appliquer les recommandations du Conseil, accompagner les réformes en cours et optimiser la gestion des ressources en eau, de plus en plus menacées par le changement climatique et la pression accrue sur les réserves disponibles.
Dans cette optique, la feuille de route adoptée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau vise à renforcer la sécurité hydrique, développer les infrastructures et améliorer la gouvernance des ressources en eau. Elle met l’accent sur l’accélération des projets structurants liés aux ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles afin d’assurer un approvisionnement durable en eau potable et de répondre aux besoins en irrigation.
Cette stratégie repose sur une gestion intégrée des ressources en eau de surface et souterraines, une rationalisation de la consommation, ainsi qu’une actualisation du cadre juridique pour accompagner ces réformes et renforcer la gouvernance du secteur.
Face aux défis croissants en matière de ressources hydriques, le recours à des solutions alternatives s'impose comme une nécessité stratégique pour le Ministère de l'Équipement et de l'Eau. Dans cette optique, le développement du dessalement de l’eau de mer et de la réutilisation des eaux usées traitées constitue une priorité. Ce programme ambitieux vise à produire plus de 1,7 milliard de mètres cubes d’eau dessalée d’ici 2030, avec un objectif intermédiaire de 100 millions de mètres cubes par an d’ici 2027, renforçant ainsi la sécurité hydrique du Royaume.
16 stations de dessalement opérationnelles, la construction ne s'arrête pas!
Dans cette dynamique, le Maroc accélère la construction de stations de dessalement tout en renforçant la capacité de production des infrastructures existantes. Actuellement, 16 stations de dessalement d’eau de mer sont en activité, tandis que cinq nouvelles sont en cours de réalisation, avec une capacité totale de 430 millions de mètres cubes par an.
Parmi ces projets, la station de Dakhla est prévue pour entrer en service d’ici fin 2025, tandis que celle de Sidi Ifni, dont la construction a débuté en 2022, est actuellement en phase de test. De son côté, la station de Casablanca, initiée par le prince héritier Moulay El Hassan en juin dernier, connaît des avancées significatives et devrait être mise en service d’ici la fin de l’année 2026.
L’extension des stations de dessalement d’eau de mer à Asfi et El Jadida, en partenariat avec l’OCP, permet non seulement de répondre aux besoins en eau de ces deux villes, mais aussi d'améliorer l’approvisionnement hydrique d’autres régions, notamment Casablanca Sud, Settat et Berrechid. Dans ces zones, la distribution d’une partie de l’eau potable a déjà été entamé, avec un objectif de couvrir 80 % des besoins d’ici fin 2024.
Concernant les stations programmées, Hejira a indiqué que les études relatives à ces projets avancent à un rythme soutenu avec des résultats satisfaisants, bien que ce processus demeure complexe et lent. Celui-ci débute par une étude de faisabilité pour déterminer la capacité de la station en fonction des besoins et des ressources locales, suivie de la sélection du site selon des critères précis, notamment la proximité de la zone bénéficiaire, la distance par rapport aux sources de pollution et l'accès à la côte. S’ajoutent l’évaluation des facteurs environnementaux, géologiques et des coûts d’investissement, afin de garantir le choix du site optimal sur les plans technique, économique, environnemental et social.
« L'analyse de la qualité de l'eau de mer constitue un élément essentiel, car elle s'étend sur une période de 12 mois afin de suivre les variations saisonnières de la qualité de l'eau au point de prélèvement. Cela permet de concevoir de manière optimale le système de traitement primaire et de garantir ainsi un fonctionnement continu et efficace de la station ». A souligné Omar Hejira.
Le responsable a expliqué que l'approvisionnement énergétique de ces stations sera assuré par des sources d'énergies renouvelables. Par ailleurs, les projets d'interconnexion entre bassins hydrographiques s'inscrivent dans une démarche de solidarité régionale, visant à transférer l'eau excédentaire des zones à forte disponibilité vers celles confrontées à des pénuries, afin de répondre aux besoins en eau potable, en industrie et en irrigation.
Connexion renforcée entre stations, bassins et barrages
Concrètement, les projets se poursuivent dans le cadre de l'interconnexion des barrages excédentaires d'eau avec ceux manquant de ressources, comme c'est le cas pour le bassin d'Oum Errabiâ. Dans cette optique, la liaison hydraulique entre les bassins de Sebou et d'Abou Regreg, qui a démarré en septembre 2023 dans le cadre d'un plan d'urgence, a permis le transfert d'eau à un débit initial de 15 mètres cubes par seconde. Ce plan a déjà permis le transfert de 593 millions de mètres cubes, garantissant ainsi l'approvisionnement en eau potable de la zone côtière entre Rabat et Casablanca.
Le projet inclut également une initiative pour lutter contre la pollution dans le bassin de Sebou. Le ministère travaille actuellement à la réalisation des étapes restantes, visant à augmenter le débit de conversion à 45 mètres cubes par seconde, ce qui permettra d'atteindre un volume annuel de 800 millions de mètres cubes d'eau transférée entre les bassins de Sebou et d'Abou Regreg.
La liaison entre le bassin d'Abou Regreg, via le barrage de Sidi Mohammed Ben Abdellah, et le bassin d'Oum Errabiâ, à travers le barrage d'Al Massira, permet, désormais, un débit de 30 mètres cubes par seconde.
Ces projets auront également pour objectif d'améliorer le taux d'irrigation dans les périmètres agricoles de Doukkala, Beni Amir et Beni Moussa, tout en préservant la nappe phréatique de Berrechid.
En ce qui concerne la liaison des barrages de Oued Al Makhazin et de Khroufa, est actuellement en phase finale. Ce projet vise à garantir l'approvisionnement en eau potable, industrielle et touristique pour la région de Tanger, tout en exploitant les excédents du barrage de Oued Al Makhazin pendant les périodes de fortes pluies, permettant ainsi le transfert d'environ 100 millions de mètres cubes d'eau par an.
Hejira a rappelé l'importance des commissions spécialisées mises en place dans le cadre du Programme National pour l'Approvisionnement en Eau Potable et l'Irrigation 2020-2027 (PNAEPI). Ces commissions, dont la Commission de Direction qui se réunit au moins une fois par an, jouent un rôle clé dans le suivi de l'avancement des projets.
Dans cette optique, la feuille de route adoptée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau vise à renforcer la sécurité hydrique, développer les infrastructures et améliorer la gouvernance des ressources en eau. Elle met l’accent sur l’accélération des projets structurants liés aux ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles afin d’assurer un approvisionnement durable en eau potable et de répondre aux besoins en irrigation.
Cette stratégie repose sur une gestion intégrée des ressources en eau de surface et souterraines, une rationalisation de la consommation, ainsi qu’une actualisation du cadre juridique pour accompagner ces réformes et renforcer la gouvernance du secteur.
Face aux défis croissants en matière de ressources hydriques, le recours à des solutions alternatives s'impose comme une nécessité stratégique pour le Ministère de l'Équipement et de l'Eau. Dans cette optique, le développement du dessalement de l’eau de mer et de la réutilisation des eaux usées traitées constitue une priorité. Ce programme ambitieux vise à produire plus de 1,7 milliard de mètres cubes d’eau dessalée d’ici 2030, avec un objectif intermédiaire de 100 millions de mètres cubes par an d’ici 2027, renforçant ainsi la sécurité hydrique du Royaume.
16 stations de dessalement opérationnelles, la construction ne s'arrête pas!
Dans cette dynamique, le Maroc accélère la construction de stations de dessalement tout en renforçant la capacité de production des infrastructures existantes. Actuellement, 16 stations de dessalement d’eau de mer sont en activité, tandis que cinq nouvelles sont en cours de réalisation, avec une capacité totale de 430 millions de mètres cubes par an.
Parmi ces projets, la station de Dakhla est prévue pour entrer en service d’ici fin 2025, tandis que celle de Sidi Ifni, dont la construction a débuté en 2022, est actuellement en phase de test. De son côté, la station de Casablanca, initiée par le prince héritier Moulay El Hassan en juin dernier, connaît des avancées significatives et devrait être mise en service d’ici la fin de l’année 2026.
L’extension des stations de dessalement d’eau de mer à Asfi et El Jadida, en partenariat avec l’OCP, permet non seulement de répondre aux besoins en eau de ces deux villes, mais aussi d'améliorer l’approvisionnement hydrique d’autres régions, notamment Casablanca Sud, Settat et Berrechid. Dans ces zones, la distribution d’une partie de l’eau potable a déjà été entamé, avec un objectif de couvrir 80 % des besoins d’ici fin 2024.
Concernant les stations programmées, Hejira a indiqué que les études relatives à ces projets avancent à un rythme soutenu avec des résultats satisfaisants, bien que ce processus demeure complexe et lent. Celui-ci débute par une étude de faisabilité pour déterminer la capacité de la station en fonction des besoins et des ressources locales, suivie de la sélection du site selon des critères précis, notamment la proximité de la zone bénéficiaire, la distance par rapport aux sources de pollution et l'accès à la côte. S’ajoutent l’évaluation des facteurs environnementaux, géologiques et des coûts d’investissement, afin de garantir le choix du site optimal sur les plans technique, économique, environnemental et social.
« L'analyse de la qualité de l'eau de mer constitue un élément essentiel, car elle s'étend sur une période de 12 mois afin de suivre les variations saisonnières de la qualité de l'eau au point de prélèvement. Cela permet de concevoir de manière optimale le système de traitement primaire et de garantir ainsi un fonctionnement continu et efficace de la station ». A souligné Omar Hejira.
Le responsable a expliqué que l'approvisionnement énergétique de ces stations sera assuré par des sources d'énergies renouvelables. Par ailleurs, les projets d'interconnexion entre bassins hydrographiques s'inscrivent dans une démarche de solidarité régionale, visant à transférer l'eau excédentaire des zones à forte disponibilité vers celles confrontées à des pénuries, afin de répondre aux besoins en eau potable, en industrie et en irrigation.
Connexion renforcée entre stations, bassins et barrages
Concrètement, les projets se poursuivent dans le cadre de l'interconnexion des barrages excédentaires d'eau avec ceux manquant de ressources, comme c'est le cas pour le bassin d'Oum Errabiâ. Dans cette optique, la liaison hydraulique entre les bassins de Sebou et d'Abou Regreg, qui a démarré en septembre 2023 dans le cadre d'un plan d'urgence, a permis le transfert d'eau à un débit initial de 15 mètres cubes par seconde. Ce plan a déjà permis le transfert de 593 millions de mètres cubes, garantissant ainsi l'approvisionnement en eau potable de la zone côtière entre Rabat et Casablanca.
Le projet inclut également une initiative pour lutter contre la pollution dans le bassin de Sebou. Le ministère travaille actuellement à la réalisation des étapes restantes, visant à augmenter le débit de conversion à 45 mètres cubes par seconde, ce qui permettra d'atteindre un volume annuel de 800 millions de mètres cubes d'eau transférée entre les bassins de Sebou et d'Abou Regreg.
La liaison entre le bassin d'Abou Regreg, via le barrage de Sidi Mohammed Ben Abdellah, et le bassin d'Oum Errabiâ, à travers le barrage d'Al Massira, permet, désormais, un débit de 30 mètres cubes par seconde.
Ces projets auront également pour objectif d'améliorer le taux d'irrigation dans les périmètres agricoles de Doukkala, Beni Amir et Beni Moussa, tout en préservant la nappe phréatique de Berrechid.
En ce qui concerne la liaison des barrages de Oued Al Makhazin et de Khroufa, est actuellement en phase finale. Ce projet vise à garantir l'approvisionnement en eau potable, industrielle et touristique pour la région de Tanger, tout en exploitant les excédents du barrage de Oued Al Makhazin pendant les périodes de fortes pluies, permettant ainsi le transfert d'environ 100 millions de mètres cubes d'eau par an.
Hejira a rappelé l'importance des commissions spécialisées mises en place dans le cadre du Programme National pour l'Approvisionnement en Eau Potable et l'Irrigation 2020-2027 (PNAEPI). Ces commissions, dont la Commission de Direction qui se réunit au moins une fois par an, jouent un rôle clé dans le suivi de l'avancement des projets.