C’est devenu la star des pharmacies et parapharmacies. Son succès est tel qu’il a commencé à être en rupture de stock. Le gel hydroalcoolique ou gel antibactérien suscite de plus en plus l’intérêt du public.
Initialement réservé au milieu hospitalier, l'usage d’un gel hydroalcoolique est aujourd'hui recommandé au grand public pour se désinfecter les mains en absence de point d'eau et ainsi se protéger du coronavirus. En effet, il est l’arme secrète préconisée pour limiter la contagion du coronavirus. Il arrive même en tête des recherches effectuées sur Google.
Le gel hydroalcoolique est un mélange d’eau et d’alcool qui permet la destruction des bactéries, virus et champignons. Plusieurs formes sont possibles : gel, mousse, spray ou lingettes. Ce sont des gels à la base stérile « c'est-à-dire qui ont un milieu qui ne permet pas la prolifération des bactéries, voire qui éradique 99 % des bactéries », explique Dr. Ihssane Kerroum, médecin aux Urgences du CHU Casablanca. Ils contiennent de l'alcool actif qui agit rapidement sur les bactéries, les virus (herpès, entérovirus...) et les champignons, un émollient qui garantit un bon état cutané (glycérine par exemple), et un antiseptique (parfois). Il s'agit alors le plus fréquemment de chlorhexidine à 0.5 %, poursuit le médecin.
Comment et quand les appliquer ?
Les gels hydroalcooliques peuvent être utilisés au long cours « parce que les virus et les contaminations il y en a toute l'année », souligne Dr. Kerroum. Il faut par contre favoriser leur recours en période épidémique.
Verser du gel hydroalcoolique dans le creux d'une main (les mains doivent être propres et sèches sinon l'efficacité antiseptique de l'alcool diminue). Frictionner les mains (paumes contre paumes puis paumes contre dos de la main, espaces interdigitaux, ongles, pouces, poignets) jusqu'à ce qu'elles redeviennent totalement sèches, preuve que l'alcool a bien été absorbé. Généralement, le temps de friction est d'au moins 30 secondes. Ne pas rincer.
Plus efficace que le lavage des mains ?
«Les gels hydroalcooliques peuvent diminuer de 60% les contaminations inter-humaines, explique le Dr. Kerroum, mais ils ne dispensent pas d'un lavage de mains avec de l'eau et du savon (ils ne sont pas détergents) ». Ils sont par contre utiles quand on ne peut pas se laver les mains, par exemple dans les transports en commun. « Aujourd'hui la plupart des virus et des épidémies se transmettent par les contacts inter-humains, pas forcément de peau à peau mais surtout de peau à matériel, rappelle-t-elle. Les virus peuvent rester moins d'une heure sur la peau mais plusieurs heures sur les objets ». Les gels hydroalcooliques peuvent aussi être utilisés après un lavage de mains, comme le font les chirurgiens au bloc opératoire ou les médecins qui multiplient les consultations.
Peut-on vraiment en fabriquer soi-même ?
C’est l'Organisation mondiale de la santé (OMS) elle-même qui a dévoilé en ligne les ingrédients et la marche à suivre afin de fabriquer son propre gel hydroalcoolique.
Dans son guide de production locale des solutions hydroalcooliques, l’OMS indique qu’il faut ainsi trois ingrédients principaux : de l’éthanol (autrement dit de l’alcool), du peroxyde d'hydrogène et du glycérol, et éventuellement de l’eau distillée (ou de l’eau bouillante refroidie) pour l’élaboration de petites quantités. Tous ces ingrédients sont relativement faciles à trouver dans le commerce.
Cela étant, la préparation d’un tel gel requiert quelques précautions et savoir-faire, notamment en termes d’hygiène et de stérilité, et du matériel assez spécifique (béchers gradués, alcoomètre…). Il est notamment conseillé de placer les flacons remplis du gel obtenu en quarantaine pendant 72 heures, délai permettant la destruction des spores bactériennes potentiellement présentes dans l’alcool ou dans les flacons (neufs ou réutilisés).
Dans la mesure où les circonstances, dans lesquelles l’utilisation de gel hydroalcoolique est indispensable, sont limitées et où les prix sont désormais encadrés, l’intérêt de la fabrication maison paraît plus que douteux.
Initialement réservé au milieu hospitalier, l'usage d’un gel hydroalcoolique est aujourd'hui recommandé au grand public pour se désinfecter les mains en absence de point d'eau et ainsi se protéger du coronavirus. En effet, il est l’arme secrète préconisée pour limiter la contagion du coronavirus. Il arrive même en tête des recherches effectuées sur Google.
Le gel hydroalcoolique est un mélange d’eau et d’alcool qui permet la destruction des bactéries, virus et champignons. Plusieurs formes sont possibles : gel, mousse, spray ou lingettes. Ce sont des gels à la base stérile « c'est-à-dire qui ont un milieu qui ne permet pas la prolifération des bactéries, voire qui éradique 99 % des bactéries », explique Dr. Ihssane Kerroum, médecin aux Urgences du CHU Casablanca. Ils contiennent de l'alcool actif qui agit rapidement sur les bactéries, les virus (herpès, entérovirus...) et les champignons, un émollient qui garantit un bon état cutané (glycérine par exemple), et un antiseptique (parfois). Il s'agit alors le plus fréquemment de chlorhexidine à 0.5 %, poursuit le médecin.
Comment et quand les appliquer ?
Les gels hydroalcooliques peuvent être utilisés au long cours « parce que les virus et les contaminations il y en a toute l'année », souligne Dr. Kerroum. Il faut par contre favoriser leur recours en période épidémique.
Verser du gel hydroalcoolique dans le creux d'une main (les mains doivent être propres et sèches sinon l'efficacité antiseptique de l'alcool diminue). Frictionner les mains (paumes contre paumes puis paumes contre dos de la main, espaces interdigitaux, ongles, pouces, poignets) jusqu'à ce qu'elles redeviennent totalement sèches, preuve que l'alcool a bien été absorbé. Généralement, le temps de friction est d'au moins 30 secondes. Ne pas rincer.
Plus efficace que le lavage des mains ?
«Les gels hydroalcooliques peuvent diminuer de 60% les contaminations inter-humaines, explique le Dr. Kerroum, mais ils ne dispensent pas d'un lavage de mains avec de l'eau et du savon (ils ne sont pas détergents) ». Ils sont par contre utiles quand on ne peut pas se laver les mains, par exemple dans les transports en commun. « Aujourd'hui la plupart des virus et des épidémies se transmettent par les contacts inter-humains, pas forcément de peau à peau mais surtout de peau à matériel, rappelle-t-elle. Les virus peuvent rester moins d'une heure sur la peau mais plusieurs heures sur les objets ». Les gels hydroalcooliques peuvent aussi être utilisés après un lavage de mains, comme le font les chirurgiens au bloc opératoire ou les médecins qui multiplient les consultations.
Peut-on vraiment en fabriquer soi-même ?
C’est l'Organisation mondiale de la santé (OMS) elle-même qui a dévoilé en ligne les ingrédients et la marche à suivre afin de fabriquer son propre gel hydroalcoolique.
Dans son guide de production locale des solutions hydroalcooliques, l’OMS indique qu’il faut ainsi trois ingrédients principaux : de l’éthanol (autrement dit de l’alcool), du peroxyde d'hydrogène et du glycérol, et éventuellement de l’eau distillée (ou de l’eau bouillante refroidie) pour l’élaboration de petites quantités. Tous ces ingrédients sont relativement faciles à trouver dans le commerce.
Cela étant, la préparation d’un tel gel requiert quelques précautions et savoir-faire, notamment en termes d’hygiène et de stérilité, et du matériel assez spécifique (béchers gradués, alcoomètre…). Il est notamment conseillé de placer les flacons remplis du gel obtenu en quarantaine pendant 72 heures, délai permettant la destruction des spores bactériennes potentiellement présentes dans l’alcool ou dans les flacons (neufs ou réutilisés).
Dans la mesure où les circonstances, dans lesquelles l’utilisation de gel hydroalcoolique est indispensable, sont limitées et où les prix sont désormais encadrés, l’intérêt de la fabrication maison paraît plus que douteux.
Meryem EL BARHRASSI
Le plus: Prix plafonnés par les autorités
Pour les six prochains mois, le gouvernement a réglementé le prix pratiqué sur les différentes catégories des gels hydroalcooliques. Le ministère de l’Économie et des Finances plafonne les prix de vente au détail à 15 dirhams l’unité de flacon de 50ml, à 20 dirhams le flacon de 100ml, à 35 dirhams le flacon de 300ml, à 105 dirhams la bouteille d’un litre et à 140 dirhams les 2 litres.
Pour les prix de vente en gros, le ministère a plafonné les prix à 200 dirhams le litre maximum pour les flacons de 50ml ou moins, à 150 dirhams le litre pour ceux de 50 à 100ml, à 84 dirhams le litre pour les flacons entre 100 et 300ml, à 75 dirhams le litre pour les bouteilles de 300ml à un litre, et à 50 dirhams le litre pour les bouteilles de plus d’un litre.
Pour les prix de vente en gros, le ministère a plafonné les prix à 200 dirhams le litre maximum pour les flacons de 50ml ou moins, à 150 dirhams le litre pour ceux de 50 à 100ml, à 84 dirhams le litre pour les flacons entre 100 et 300ml, à 75 dirhams le litre pour les bouteilles de 300ml à un litre, et à 50 dirhams le litre pour les bouteilles de plus d’un litre.