Fitch Rating vient d'émettre une note d'analyse indiquant que la rentabilité des banques marocaines a continué de se redresser fortement au premier semestre de 2023. "Les charges de dépréciation élevées ont empêché une amélioration encore plus forte, mais la tendance positive devrait se poursuivre au cours du 2e semestre 2023 et en 2024 en raison de la hausse des taux d'intérêt et de la croissance du portfeille de prêts." fait savoir l'agence étatsunienne.
Dans ce sens, l'institution précise que le revenu net agrégé des sept plus grandes banques a augmenté de 28 % en glissement annuel au premier semestre de cette année, sous l'effet de la hausse des revenus, les revenus nets d'intérêts ayant progressé de 7 %, les taux d'intérêt débiteurs ayant atteint leurs plus hauts niveaux depuis 2017.
"Les bonques panafricaines (Attijariwafa Bank, Groupe Banque Centrale Populaire et Bank of Africa) ont enregistré une hausse plus marquée de leurs revenus nets d'intérêts agrégés (11 %), reflétant des hausses de taux d'intérêt plus importantes ailleurs en Afrique." souligne Fitch Ratings.
L'agence prévoit à ce que les marges opérationnelles positives se poursuivent et la hausse des taux d'intérêt continuant de se répercuter sur les revenus des banques. "Les banques marocaines sont positivement orientées vers la hausse des taux d'intérêt car elles sont largement financées par des dépôts de comptes courants et d'épargne à faible coût (77% des dépôts du secteur à la fin du 3e trimestre 2023), bien que la réévaluation des actifs soit plus lente que dans de nombreux marchés émergents en raison de maturités relativement longues." a indiqué Fitch Ratings, ajoutant que l'atténuation de l'inflation et les mesures d'économie devraient contribuer à réduire davantage les ratios coûts/revenus. Le ratio moyen des sept plus grandes banques est tombé à environ 45 % au 1er semestre 23, contre environ 50 % en 2022.
En outre, les charges de dépréciation annualisées des banques ont augmenté de 18% au premier semestre-23 par rapport à l'année 2022, portant le coût du risque annualisé moyen à 110 points de base des prêts bruts.
Cependant, le ratio moyen des prêts en phase 3 est resté globalement stable (fin S1-23 : 9,6 %), le ratio moyen des prêts en phase 2 n'a augmenté que marginalement (à 8,6 %), et le ratio moyen des charges de dépréciation sur le bénéfice d'exploitation avant dépréciation s'est amélioré, sous l'effet de l'augmentation des bénéfices. Le ratio s'est établi à 31 % au premier semestre 2023, soit nettement moins qu'en 2021 (40 %), mais toujours plus élevé qu'avant la pandémie (2019 : 24 %).
L'augmentation des charges de dépréciation a ses justifications. En effet, l'agence affirme qu'elle est due au provisionnement du risque de qualité des actifs découlant d'une inflation élevée, d'une hausse des taux d'intérêt et d'une croissance modeste du PIB réel au Maroc.
"Les banques panafricaines ont également renforcé leurs provisions pour tenir compte de l'augmentation des risques-pays pour certaines de leurs opérations ailleurs en Afrique. Fitch a abaissé la note de plusieurs pays dans lesquels une ou plusieurs banques opèrent au cours de la période 2022 et s1-23 : l'Égypte, l'Éthiopie, le Ghana, le Kenya et la Tunisie. D'autres pays où les banques opèrent ont été dégradés par d'autres agences de notation. Nous estimons que les banques panafricaines marocaines ont comptabilisé environ 1 milliard de dirhams de charges de dépréciation non liées aux prêts au premier semestre 2013 (7 % des charges de dépréciation globales des sept banques), dont une grande partie est probablement liée aux dégradations de la note souveraine." affirme l'agence.
Fitch Ratings affirme avoir prévu précédemment une normalisation progressive des charges de dépréciation vers les niveaux de 2019 d'ici fin 2023, mais cela prendra plus de temps en raison des incertitudes économiques mondiales accrues et des risques pays plus élevés en Afrique. "Fitch prévoit que la croissance du PIB réel du Maroc sera en moyenne de 3,3 % en 2024-2025, et que l'inflation et les taux d'intérêt resteront supérieurs aux moyennes historiques, ce qui pèsera sur la solvabilité des emprunteurs. Une croissance plus faible que prévu dans la zone euro (le principal partenaire commercial du Maroc) ou des prix de l'énergie et des denrées alimentaires durablement élevés pourraient conduire à des prévisions plus négatives." lit-on dans la note.
Le rendement annualisé moyen des capitaux propres des banques s'est amélioré pour atteindre 10,8 % au premier semestre 23 (2022 : 8,7 %). "Nous nous attendons à ce qu'il s'améliore encore en 2024, mais la persistance de charges de dépréciation élevées freinera une reprise plus forte. Nous estimons qu'une normalisation complète des charges de dépréciation des prêts aux niveaux de 2019 stimulerait considérablement les performances des banques et soutiendrait la constitution de capital. Cependant, notre scénario de base prévoit que le coût du risque restera globalement stable à 110 points de base en 2023-2024, compte tenu des risques macroéconomiques mondiaux et régionaux. Le tremblement de terre qui a frappé le Maroc en septembre aura un impact négligeable sur la rentabilité des banques, étant donné leur exposition très limitée aux régions les plus touchées. " conclut l'agence sa note.
Dans ce sens, l'institution précise que le revenu net agrégé des sept plus grandes banques a augmenté de 28 % en glissement annuel au premier semestre de cette année, sous l'effet de la hausse des revenus, les revenus nets d'intérêts ayant progressé de 7 %, les taux d'intérêt débiteurs ayant atteint leurs plus hauts niveaux depuis 2017.
"Les bonques panafricaines (Attijariwafa Bank, Groupe Banque Centrale Populaire et Bank of Africa) ont enregistré une hausse plus marquée de leurs revenus nets d'intérêts agrégés (11 %), reflétant des hausses de taux d'intérêt plus importantes ailleurs en Afrique." souligne Fitch Ratings.
L'agence prévoit à ce que les marges opérationnelles positives se poursuivent et la hausse des taux d'intérêt continuant de se répercuter sur les revenus des banques. "Les banques marocaines sont positivement orientées vers la hausse des taux d'intérêt car elles sont largement financées par des dépôts de comptes courants et d'épargne à faible coût (77% des dépôts du secteur à la fin du 3e trimestre 2023), bien que la réévaluation des actifs soit plus lente que dans de nombreux marchés émergents en raison de maturités relativement longues." a indiqué Fitch Ratings, ajoutant que l'atténuation de l'inflation et les mesures d'économie devraient contribuer à réduire davantage les ratios coûts/revenus. Le ratio moyen des sept plus grandes banques est tombé à environ 45 % au 1er semestre 23, contre environ 50 % en 2022.
En outre, les charges de dépréciation annualisées des banques ont augmenté de 18% au premier semestre-23 par rapport à l'année 2022, portant le coût du risque annualisé moyen à 110 points de base des prêts bruts.
Cependant, le ratio moyen des prêts en phase 3 est resté globalement stable (fin S1-23 : 9,6 %), le ratio moyen des prêts en phase 2 n'a augmenté que marginalement (à 8,6 %), et le ratio moyen des charges de dépréciation sur le bénéfice d'exploitation avant dépréciation s'est amélioré, sous l'effet de l'augmentation des bénéfices. Le ratio s'est établi à 31 % au premier semestre 2023, soit nettement moins qu'en 2021 (40 %), mais toujours plus élevé qu'avant la pandémie (2019 : 24 %).
L'augmentation des charges de dépréciation a ses justifications. En effet, l'agence affirme qu'elle est due au provisionnement du risque de qualité des actifs découlant d'une inflation élevée, d'une hausse des taux d'intérêt et d'une croissance modeste du PIB réel au Maroc.
"Les banques panafricaines ont également renforcé leurs provisions pour tenir compte de l'augmentation des risques-pays pour certaines de leurs opérations ailleurs en Afrique. Fitch a abaissé la note de plusieurs pays dans lesquels une ou plusieurs banques opèrent au cours de la période 2022 et s1-23 : l'Égypte, l'Éthiopie, le Ghana, le Kenya et la Tunisie. D'autres pays où les banques opèrent ont été dégradés par d'autres agences de notation. Nous estimons que les banques panafricaines marocaines ont comptabilisé environ 1 milliard de dirhams de charges de dépréciation non liées aux prêts au premier semestre 2013 (7 % des charges de dépréciation globales des sept banques), dont une grande partie est probablement liée aux dégradations de la note souveraine." affirme l'agence.
Fitch Ratings affirme avoir prévu précédemment une normalisation progressive des charges de dépréciation vers les niveaux de 2019 d'ici fin 2023, mais cela prendra plus de temps en raison des incertitudes économiques mondiales accrues et des risques pays plus élevés en Afrique. "Fitch prévoit que la croissance du PIB réel du Maroc sera en moyenne de 3,3 % en 2024-2025, et que l'inflation et les taux d'intérêt resteront supérieurs aux moyennes historiques, ce qui pèsera sur la solvabilité des emprunteurs. Une croissance plus faible que prévu dans la zone euro (le principal partenaire commercial du Maroc) ou des prix de l'énergie et des denrées alimentaires durablement élevés pourraient conduire à des prévisions plus négatives." lit-on dans la note.
Le rendement annualisé moyen des capitaux propres des banques s'est amélioré pour atteindre 10,8 % au premier semestre 23 (2022 : 8,7 %). "Nous nous attendons à ce qu'il s'améliore encore en 2024, mais la persistance de charges de dépréciation élevées freinera une reprise plus forte. Nous estimons qu'une normalisation complète des charges de dépréciation des prêts aux niveaux de 2019 stimulerait considérablement les performances des banques et soutiendrait la constitution de capital. Cependant, notre scénario de base prévoit que le coût du risque restera globalement stable à 110 points de base en 2023-2024, compte tenu des risques macroéconomiques mondiaux et régionaux. Le tremblement de terre qui a frappé le Maroc en septembre aura un impact négligeable sur la rentabilité des banques, étant donné leur exposition très limitée aux régions les plus touchées. " conclut l'agence sa note.