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Finances publiques : Avec plus de 20 MMDH de recettes, la Trésorerie plus blindée que jamais


Rédigé par Youssra Rhardoud Mardi 6 Mai 2025

Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a indiqué lundi à Rabat que les recettes fiscales ont augmenté de 20,45 milliards de dirhams au cours des quatre premiers mois de 2025 par rapport à la même période de 2024.




 

La gestion des finances publiques du Maroc a fait l’objet d’une présentation détaillée par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des Représentants. Le ministre a mis en avant la stabilité et la maîtrise des finances publiques, soulignant que la situation est conforme aux prévisions votées par le Parlement depuis 2022. Cette stabilité permet au gouvernement de poursuivre ses engagements sur le plan économique et social, avec des résultats positifs pour le premier trimestre de 2025.
 

Performance des recettes fiscales et excédent budgétaire
 

En réponse à trois questions regroupées autour du thème de l’exécution budgétaire pour le premier trimestre 2025, posées par les groupes du Parti Authenticité et Modernité (PAM), de l’Istiqlal et du Rassemblement National des Indépendants (RNI), le ministre délégué a détaillé les performances récentes des finances de l’État.
 

Il a souligné que les recettes fiscales ont enregistré une hausse significative de 20,45 milliards de dirhams au cours des quatre premiers mois de 2025, par rapport à la même période en 2024. Cette augmentation, qui représente une croissance de 21,5%, témoigne de la dynamique positive des ressources fiscales du pays. Un taux de réalisation de 30,7% a été atteint par rapport aux prévisions de la Loi de Finances 2025, ce qui reflète une gestion efficace des recettes. En parallèle, la situation budgétaire affiche un excédent de 753 millions de dirhams à la fin du premier trimestre, illustrant l’efficacité de la gestion des finances publiques. L'excédent a été permis par une collecte fiscale accrue, conjuguée à une gestion rigoureuse des dépenses, ce qui permet au gouvernement de dégager des marges de manœuvre pour des investissements futurs, tout en maintenant l’équilibre budgétaire.
 

Les dépenses publiques, bien qu’élevées, ont été dirigées vers des priorités essentielles, telles que le financement des engagements du dialogue social, l’extension de la couverture santé, et le soutien direct aux ménages vulnérables. Cette approche équilibrée entre recettes et dépenses contribue à la stabilité budgétaire, tout en permettant de répondre aux besoins sociaux et économiques du pays.
 

Augmentation des ressources ordinaires
 

L’une des clés de cette performance budgétaire est l’augmentation substantielle des ressources ordinaires, qui ont progressé de 116 milliards de dirhams au cours des quatre dernières années. Cette hausse se traduit par un taux de croissance moyen supérieur à 13,4% par an, ce qui témoigne de l’efficacité des réformes fiscales entreprises par le gouvernement. Parmi ces réformes, l’impact de la révision de l’Impôt sur les Sociétés (IS), de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), et de la généralisation du principe de la retenue à la source a été déterminant.
 

Ces réformes ont permis d’élargir la base fiscale et de renforcer l’efficacité de la collecte des impôts. Elles ont également contribué à une meilleure transparence et à une plus grande prévisibilité des recettes fiscales, offrant ainsi au gouvernement les moyens de financer ses politiques publiques tout en maintenant une gestion rigoureuse des finances publiques.
 

Des marges de manœuvre pour de nouveaux investissements
 

L’excédent budgétaire et la dynamique positive des ressources fiscales ont permis au gouvernement de dégager des marges de manœuvre financières supplémentaires. Ces marges permettent l’ouverture de crédits additionnels de 13 milliards de dirhams, principalement alloués à des priorités stratégiques, telles que la stabilisation des prix de l’eau et de l’électricité, la finalisation des engagements issus du dialogue social, ainsi que le soutien aux projets d’investissement dans les établissements publics.
 

Ce financement additionnel illustre la capacité du gouvernement à réagir rapidement aux besoins économiques et sociaux tout en maintenant une discipline budgétaire. Les investissements ciblés dans les infrastructures et les services publics sont essentiels pour soutenir la croissance économique, créer des emplois et améliorer les conditions de vie des citoyens, en particulier dans les secteurs stratégiques.
 

Objectifs budgétaires pour 2025
 

Le gouvernement marocain poursuit un objectif clair de réduction du déficit budgétaire à 3,5% du PIB d’ici la fin de l’année 2025, contre 3,9% en 2024. Cette réduction du déficit est conforme à la trajectoire budgétaire prévue et s’inscrit dans un cadre de rigueur budgétaire visant à préserver les équilibres macroéconomiques du pays. Le ministre a souligné que cette stratégie de réduction du déficit repose sur une gestion optimisée des dépenses publiques et une meilleure collecte des recettes fiscales, en particulier grâce aux réformes fiscales déjà mises en œuvre.
 

Cette démarche vise non seulement à réduire l’endettement public, mais aussi à renforcer la confiance des investisseurs et des partenaires économiques dans la capacité du Maroc à maintenir une politique budgétaire saine. L’objectif est de créer un environnement favorable à la croissance durable et à la stabilité économique, tout en répondant aux défis sociaux et économiques du pays.
 

Une situation sous contrôle
 

En conclusion, Fouzi Lekjaa a affirmé que la situation des finances publiques du Maroc reste sous contrôle et conforme aux prévisions votées par le Parlement en 2022. Cette stabilité permet au gouvernement de poursuivre ses réformes et de mettre en œuvre ses engagements économiques et sociaux. Le maintien de l’équilibre budgétaire, la réduction du déficit et l’augmentation des ressources fiscales témoignent de la solidité de la gestion financière du pays.
 

Les crédits additionnels de 13 milliards de dirhams, ainsi que les marges de manœuvre budgétaires, offrent au gouvernement les ressources nécessaires pour répondre aux priorités sociales et économiques du pays, tout en poursuivant la mise en œuvre de ses engagements. Cette situation maîtrisée des finances publiques permet au Maroc de se projeter avec confiance dans l’avenir, avec un objectif clair : maintenir une trajectoire budgétaire saine et durable pour soutenir la croissance économique et le bien-être de la population.

 








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