Lundi, l’ambiance était la même dans plusieurs villes du Royaume. Des centaines de militants de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) investissent les rues pour célébrer la Fête du Travail. « Résistance et continuité », « Lutte continue pour nos revendications »… Autant de slogans brandis lors des rassemblements. Cette année, le syndicat istiqlalien a brandi le slogan de l’unité au moment où le front syndical mène la bataille du dialogue social avec le gouvernement et le Patronat.
C’est à Casablanca qu’a eu lieu le plus grand rassemblement des militants istiqlaliens qui ont tenu un meeting auquel ont pris part plusieurs figures emblématiques du Parti de la Balance, dont le Secrétaire Général Nizar Baraka. Une occasion pour lui de réaffirmer l’attachement des héritiers d’Allal El Fassi à leurs idéaux sociaux et à leur héritage égalitariste.
De sa position au sein de l’Exécutif, l’Istiqlal demeure fidèle à la politique sociale en faveur du pouvoir d’achat, a fait savoir Nizar Baraka, lors de son allocution devant les militants de l’UGTM. « Depuis l’indépendance, le parti reste attaché à ses convictions, qu’il soit dans la majorité ou dans l’opposition », a-t-il poursuivi, rappelant que le pouvoir d’achat, l’égalité des chances et l’amélioration des conditions de vie des citoyens, notamment ceux de la classe moyenne, demeurent le fil conducteur de la pensée istiqlalienne et de son combat permanent.
C’est à Casablanca qu’a eu lieu le plus grand rassemblement des militants istiqlaliens qui ont tenu un meeting auquel ont pris part plusieurs figures emblématiques du Parti de la Balance, dont le Secrétaire Général Nizar Baraka. Une occasion pour lui de réaffirmer l’attachement des héritiers d’Allal El Fassi à leurs idéaux sociaux et à leur héritage égalitariste.
De sa position au sein de l’Exécutif, l’Istiqlal demeure fidèle à la politique sociale en faveur du pouvoir d’achat, a fait savoir Nizar Baraka, lors de son allocution devant les militants de l’UGTM. « Depuis l’indépendance, le parti reste attaché à ses convictions, qu’il soit dans la majorité ou dans l’opposition », a-t-il poursuivi, rappelant que le pouvoir d’achat, l’égalité des chances et l’amélioration des conditions de vie des citoyens, notamment ceux de la classe moyenne, demeurent le fil conducteur de la pensée istiqlalienne et de son combat permanent.
Des acquis sociaux malgré la crise
Le ministre de l’Equipement et de l’Eau a reconnu que le gouvernement est face à une conjoncture difficile au moment où la crise inflationniste inédite frappe de plein fouet l’économie nationale et érode le pouvoir d’achat.
Face à l’anxiété que ressent une grande partie de la classe moyenne qui craint pour son avenir, le gouvernement, sous l’impulsion du trio de la majorité, tente de focaliser sa politique sur le pouvoir d’achat.
Le gouvernement donne la priorité à la préservation des emplois et à en créer de nouveaux, a-t-il indiqué, soulignant plusieurs mesures prises par l’Exécutif à cet effet.
Jusqu’à présent, il y a eu des acquis sociaux, en dépit des crises économiques successives. Le meilleur exemple, aux yeux de Nizar Baraka, est la réussite du dialogue social en vertu duquel les centrales syndicales ont compté près de 15 milliards de dirhams de concessions et de revalorisations salariales.
Nizar Baraka a rappelé, à cet égard, les vertus de l’accord du 30 avril 2022 qui a, selon lui, visiblement contribué à améliorer les conditions de la classe laborieuse. Le leader de l’Istiqlal a rappelé la hausse du salaire minimum dans le secteur public à 3500 dirhams et la hausse du SMIC de 10% au privé sur deux ans. Il s’agit, selon lui, de «mesures importantes».
Nizar Baraka s’est réjoui également des hausses de salaires accordées aux instituteurs, aux médecins et aux professeurs de l’enseignement supérieur.
A cela s’ajoute la revalorisation salariale dont bénéficieront les fonctionnaires de l’Education nationale. Selon les estimations, ils auront une augmentation d’environ 800 dirhams.
Des mesures qui montrent la détermination du gouvernement à mettre plus d’argent dans la poche des classes laborieuses et le renforcement de leur pouvoir d’achat. « Nous allons continuer le dialogue avec nos camarades du syndicat afin que les augmentations de revenus se poursuivent », a-t-il indiqué, sans oublier de citer la généralisation des pensions dans le secteur privé qui demeure un acquis précieux. Le SG de l’Istiqlal a fait ici allusion à la généralisation de la couverture sociale dont la dernière étape est la généralisation des retraites.
En sus, Nizar Baraka est revenu sur les grandes lignes de la politique de l’Exécutif afin d’amortir le choc de la crise de l’inflation. Une crise conjuguée à une sécheresse inédite et à la hausse des prix des matières premières. Le gouvernement a augmenté le budget de la compensation à 45,2 millions de dirhams, soit une hausse de 237%. Ce à quoi s’ajoute le soutien aux transporteurs routiers qui ressemble à un bouclier.
En plus de la préservation du pouvoir d’achat, l’Exécutif s’est fixé l’objectif de sauvegarder les emplois, en adoptant une politique flexible à l’endroit des entreprises qui recrutent les jeunes. « Toute entreprise qui embauche des jeunes pour la première fois bénéficie d’une exonération d’impôt et de cotisation sociale pendant deux ans », a-t-il rappelé.
A cet égard, Nizar Baraka a donné d’autres exemples de soutien aux entreprises, à savoir la baisse de la pression fiscale et l’octroi de 30% de la commande publique aux PME afin de les encourager à tenir le coup face à la crise et continuer à créer des emplois. M. Baraka a rappelé également l’augmentation des plafonds des bons de commande de 20 à 50 millions au profit des TPME.
Face à l’anxiété que ressent une grande partie de la classe moyenne qui craint pour son avenir, le gouvernement, sous l’impulsion du trio de la majorité, tente de focaliser sa politique sur le pouvoir d’achat.
Le gouvernement donne la priorité à la préservation des emplois et à en créer de nouveaux, a-t-il indiqué, soulignant plusieurs mesures prises par l’Exécutif à cet effet.
Jusqu’à présent, il y a eu des acquis sociaux, en dépit des crises économiques successives. Le meilleur exemple, aux yeux de Nizar Baraka, est la réussite du dialogue social en vertu duquel les centrales syndicales ont compté près de 15 milliards de dirhams de concessions et de revalorisations salariales.
Nizar Baraka a rappelé, à cet égard, les vertus de l’accord du 30 avril 2022 qui a, selon lui, visiblement contribué à améliorer les conditions de la classe laborieuse. Le leader de l’Istiqlal a rappelé la hausse du salaire minimum dans le secteur public à 3500 dirhams et la hausse du SMIC de 10% au privé sur deux ans. Il s’agit, selon lui, de «mesures importantes».
Nizar Baraka s’est réjoui également des hausses de salaires accordées aux instituteurs, aux médecins et aux professeurs de l’enseignement supérieur.
A cela s’ajoute la revalorisation salariale dont bénéficieront les fonctionnaires de l’Education nationale. Selon les estimations, ils auront une augmentation d’environ 800 dirhams.
Des mesures qui montrent la détermination du gouvernement à mettre plus d’argent dans la poche des classes laborieuses et le renforcement de leur pouvoir d’achat. « Nous allons continuer le dialogue avec nos camarades du syndicat afin que les augmentations de revenus se poursuivent », a-t-il indiqué, sans oublier de citer la généralisation des pensions dans le secteur privé qui demeure un acquis précieux. Le SG de l’Istiqlal a fait ici allusion à la généralisation de la couverture sociale dont la dernière étape est la généralisation des retraites.
En sus, Nizar Baraka est revenu sur les grandes lignes de la politique de l’Exécutif afin d’amortir le choc de la crise de l’inflation. Une crise conjuguée à une sécheresse inédite et à la hausse des prix des matières premières. Le gouvernement a augmenté le budget de la compensation à 45,2 millions de dirhams, soit une hausse de 237%. Ce à quoi s’ajoute le soutien aux transporteurs routiers qui ressemble à un bouclier.
En plus de la préservation du pouvoir d’achat, l’Exécutif s’est fixé l’objectif de sauvegarder les emplois, en adoptant une politique flexible à l’endroit des entreprises qui recrutent les jeunes. « Toute entreprise qui embauche des jeunes pour la première fois bénéficie d’une exonération d’impôt et de cotisation sociale pendant deux ans », a-t-il rappelé.
A cet égard, Nizar Baraka a donné d’autres exemples de soutien aux entreprises, à savoir la baisse de la pression fiscale et l’octroi de 30% de la commande publique aux PME afin de les encourager à tenir le coup face à la crise et continuer à créer des emplois. M. Baraka a rappelé également l’augmentation des plafonds des bons de commande de 20 à 50 millions au profit des TPME.
L’UGTM insiste sur le pouvoir d’achat
La politique sociale du gouvernement a été saluée par les militants de l’UGTM, dont le Secrétaire Général, Ennam Mayara, qui a, toutefois, insisté sur la nécessité de lutter plus vigoureusement contre la spéculation qui exacerbe la hausse des prix. Une condition sine qua non, selon lui, pour consolider les acquis sociaux. Ennaam Mayara, qui a participé au meeting de Casablanca, aux côtés de Nizar Baraka, a rappelé que l’UGTM demeure attachée à la hausse générale des salaires. Une revendication qui fait l’unanimité chez les syndicats qui continuent de discuter avec le gouvernement et le Patronat dans le cadre du nouveau round du dialogue social.
A noter que l’UGTM se présente à la table de discussions en tant que syndicat « contributeur » et refuse de faire de la démagogie, en estimant que la hausse générale des salaires se fera en fonction des capacités financières du gouvernement. Raison pour laquelle cette hausse tant attendue prendra du temps. C’est ce qu’a fait savoir le leader du Syndicat istiqlalien, dans une interview accordée à « L’Opinion » où il a clairement fait savoir qu’il est illusoire de penser que la hausse des salaires aura lieu de manière imminente.
A noter que l’UGTM se présente à la table de discussions en tant que syndicat « contributeur » et refuse de faire de la démagogie, en estimant que la hausse générale des salaires se fera en fonction des capacités financières du gouvernement. Raison pour laquelle cette hausse tant attendue prendra du temps. C’est ce qu’a fait savoir le leader du Syndicat istiqlalien, dans une interview accordée à « L’Opinion » où il a clairement fait savoir qu’il est illusoire de penser que la hausse des salaires aura lieu de manière imminente.
Anass MACHLOUKH
L’info...Graphie
Dialogue social: Bilan de l’accord du 30 avril
![Fête du Travail: Poursuite des conquêtes sociales, en dépit de la crise [INTÉGRAL] Fête du Travail: Poursuite des conquêtes sociales, en dépit de la crise [INTÉGRAL]](https://www.lopinion.ma/photo/art/default/72565079-50488357.jpg?v=1683069399)
Dès le 14 avril 2023, le gouvernement a enchaîné les réunions avec l’ensemble des partenaires sociaux. Le Chef de l’Exécutif, Aziz Akhannouch, en compagnie du ministre de tutelle, Youness Sekkouri, ont pris acte des doléances des syndicats et du Patronat sur les sujets épineux à l’ordre du jour. Hausse des salaires, droit de grève, libertés syndicales… l’agenda est chargé. Jusqu’à présent, le dialogue n’a pas encore abouti à des accords concrets. En attendant, Youness Sekkouri a livré, lors d’une allocution prononcée à l’occasion de la célébration de la Fête du 1er mai, un bilan d’étape sur les acquis sociaux qui ont été obtenus depuis l’investiture du gouvernement.
Selon le ministre, il a été procédé à la suppression de l’échelle 7 pour les assistants administratifs et techniques. En parallèle, le quota de promotion dans ce grade a été porté à 36% dans la Fonction publique, outre la création d'un congé de paternité rémunéré de 15 jours dans la Fonction publique.
Sekkouri a rappelé que « le gouvernement œuvrera à l'augmentation de 5% du salaire minimum dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales, tout comme dans l'agriculture ».
Concernant les pensions et la régularisation de la situation des salariés auprès de la CNSS, « le gouvernement a résolu une problématique touchant plus de 80% des retraités qui étaient incapables de satisfaire le seuil de cotisation de 3.240 jours », selon le ministre qui a indiqué que ce seuil a été ramené à 1.320 jours de cotisation.
Pour ce qui est des droits des salariés du privé,quelque 57.884 litiges individuels ont été traités. Sekkouri a fait savoir que 65.450 plaintes sur 129.383 ont été réglées (51%), et que 4.930 salariés licenciés ont été réintégrés.
Selon le ministre, il a été procédé à la suppression de l’échelle 7 pour les assistants administratifs et techniques. En parallèle, le quota de promotion dans ce grade a été porté à 36% dans la Fonction publique, outre la création d'un congé de paternité rémunéré de 15 jours dans la Fonction publique.
Sekkouri a rappelé que « le gouvernement œuvrera à l'augmentation de 5% du salaire minimum dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales, tout comme dans l'agriculture ».
Concernant les pensions et la régularisation de la situation des salariés auprès de la CNSS, « le gouvernement a résolu une problématique touchant plus de 80% des retraités qui étaient incapables de satisfaire le seuil de cotisation de 3.240 jours », selon le ministre qui a indiqué que ce seuil a été ramené à 1.320 jours de cotisation.
Pour ce qui est des droits des salariés du privé,quelque 57.884 litiges individuels ont été traités. Sekkouri a fait savoir que 65.450 plaintes sur 129.383 ont été réglées (51%), et que 4.930 salariés licenciés ont été réintégrés.
Libertés syndicales : Les lignes rouges de l’UGTM
![Fête du Travail: Poursuite des conquêtes sociales, en dépit de la crise [INTÉGRAL] Fête du Travail: Poursuite des conquêtes sociales, en dépit de la crise [INTÉGRAL]](https://www.lopinion.ma/photo/art/default/72565079-50488360.jpg?v=1683069399)
Les militants du syndicat istiqlalien sont venus nombreux au meeting de Rabat, tenu sous le thème "Résistance et continuité".
A cette occasion, Khadija Ezzoumi, députée de l’Istiqlal et membre du Bureau exécutif de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), a pris la parole pour appeler à la défense des libertés syndicales qui sont, selon elle, de plus en plus menacées.
A cet égard, elle a critiqué vigoureusement les licenciements abusifs auxquels se livrent plusieurs unités industrielles à l'encontre de leurs employés ayant constitué des bureaux syndicaux. "Nous ne sommes plus dans l'époque de l'anarchie syndicale", a -t-elle martelé.
Afin de trouver une solution définitive à ce genre d'abus, l'UGTM plaide pour l'achèvement du cadre légal régissant les libertés syndicales. "Nous demandons au gouvernement la mise en œuvre également des législations internationales notamment la Convention (n° 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical", a-t-elle fait savoir.
A cette occasion, Khadija Ezzoumi, députée de l’Istiqlal et membre du Bureau exécutif de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), a pris la parole pour appeler à la défense des libertés syndicales qui sont, selon elle, de plus en plus menacées.
A cet égard, elle a critiqué vigoureusement les licenciements abusifs auxquels se livrent plusieurs unités industrielles à l'encontre de leurs employés ayant constitué des bureaux syndicaux. "Nous ne sommes plus dans l'époque de l'anarchie syndicale", a -t-elle martelé.
Afin de trouver une solution définitive à ce genre d'abus, l'UGTM plaide pour l'achèvement du cadre légal régissant les libertés syndicales. "Nous demandons au gouvernement la mise en œuvre également des législations internationales notamment la Convention (n° 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical", a-t-elle fait savoir.