La crise qu’a connue l’école publique à cause des grèves des enseignants depuis le mois de septembre 2023 continue de jeter son ombre sur le système éducatif. Si, le ministère de l’Education nationale a réussi le retour massif des enseignants dans les classes suite la conclusion de l’accord sur le fameux Statut unifié, la crise dans le secteur ne semble pas encore terminée en raison, cette fois-ci, des récentes suspensions massives d’enseignants. N’étant pas encore résolu, ce dossier ne fait qu’intensifier les tensions entre le département de Benmoussa et les syndicats.
Après leur suspension à cause de leur participation jugée injustifiée aux grèves liées au Statut unifié, les enseignants protestataires se sont déjà présentés, vendredi dernier, devant les Conseils disciplinaires après l’appel lancé par les Académies Régionales de l’Education et de formation (ARFE).
Il a été prévu que ces Conseils répartis sur les différentes régions du Royaume statuent sur le sort de 209 cadres en arrêt temporaire de travail, sauf qu’à la grande surprise des concernés, leurs dossiers ont été transférés au ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports.
Devant les Conseils disciplinaires, les enseignants ont opposé des preuves tangibles. El Gouri Rabie, enseignant suspendu, souligne, par ailleurs, qu’aucun rapport n’a été établi dans ce sens pour préciser l’infraction commise par chaque enseignant, et qu’aucune raison explicite justifiant une suspension de quatre mois n’a été évoquée.
Au regard de l’enseignant, « les dernières réunions des Conseils disciplinaires manquent de légitimité, car la date de passage des enseignants dépasse largement le délai de quatre mois à la date de suspension du fonctionnaire, établi dans la loi portant statut général de la Fonction publique ».
Les réunions des comités disciplinaires régionaux, initialement prévues à partir du 29 avril, ont été reportées jusqu’au vendredi 3 mai, laissant planer un sentiment d’incertitude quant à la résolution de ce dossier. De plus, notre interlocuteur estime que la suspension des enseignants qui « exerçaient leur droit de grève est injuste », évoquant une « opacité entourant les raisons de ces suspensions ».
Intervenant sur le sujet à la Chambre des Représentants en janvier dernier, le ministre de l'Education nationale, Chakib Benmoussa, avait affirmé que "la grève est un droit garanti par la Constitution. Toutefois, la loi insiste sur le principe de la rémunération en contrepartie du travail", avait-il affirmé.
Le ministre avait justifié les procédures entamées par le ministère contre certains enseignants par « les agressions contre les enseignants non-grévistes, les provocations au sein des établissements scolaires et le non-respect de la sacralité de l'établissement ».ù
A ce jour, les regards restent braqués sur la décision du ministère de tutelle et donc sur l’évolution de la situation dans le secteur de l’Education au Maroc. En attendant, les enseignants suspendus réclament le retrait des décisions de suspension, sous prétexte de l'accord du 26 décembre 2023 qui a mis fin à une série de grèves qui ont secoué l’école publique.
Dans ce contexte, les syndicats refusent la méthode consistant à « creuser » dans les dossiers des enseignants pendant une période prolongée. Pour eux, cela ne fait qu’aggraver les tensions dans le secteur éducatif. Ainsi, les membres des commissions bilatérales affiliés à la Fédération Nationale des Enseignants (FNE) ont exprimé leur refus de signer tout rapport comportant une sanction contre les enseignants suspendus, tout en appelant le ministère de tutelle à faciliter leur retour dans les classes.
Après leur suspension à cause de leur participation jugée injustifiée aux grèves liées au Statut unifié, les enseignants protestataires se sont déjà présentés, vendredi dernier, devant les Conseils disciplinaires après l’appel lancé par les Académies Régionales de l’Education et de formation (ARFE).
Il a été prévu que ces Conseils répartis sur les différentes régions du Royaume statuent sur le sort de 209 cadres en arrêt temporaire de travail, sauf qu’à la grande surprise des concernés, leurs dossiers ont été transférés au ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports.
Devant les Conseils disciplinaires, les enseignants ont opposé des preuves tangibles. El Gouri Rabie, enseignant suspendu, souligne, par ailleurs, qu’aucun rapport n’a été établi dans ce sens pour préciser l’infraction commise par chaque enseignant, et qu’aucune raison explicite justifiant une suspension de quatre mois n’a été évoquée.
Au regard de l’enseignant, « les dernières réunions des Conseils disciplinaires manquent de légitimité, car la date de passage des enseignants dépasse largement le délai de quatre mois à la date de suspension du fonctionnaire, établi dans la loi portant statut général de la Fonction publique ».
Les réunions des comités disciplinaires régionaux, initialement prévues à partir du 29 avril, ont été reportées jusqu’au vendredi 3 mai, laissant planer un sentiment d’incertitude quant à la résolution de ce dossier. De plus, notre interlocuteur estime que la suspension des enseignants qui « exerçaient leur droit de grève est injuste », évoquant une « opacité entourant les raisons de ces suspensions ».
Intervenant sur le sujet à la Chambre des Représentants en janvier dernier, le ministre de l'Education nationale, Chakib Benmoussa, avait affirmé que "la grève est un droit garanti par la Constitution. Toutefois, la loi insiste sur le principe de la rémunération en contrepartie du travail", avait-il affirmé.
Le ministre avait justifié les procédures entamées par le ministère contre certains enseignants par « les agressions contre les enseignants non-grévistes, les provocations au sein des établissements scolaires et le non-respect de la sacralité de l'établissement ».ù
A ce jour, les regards restent braqués sur la décision du ministère de tutelle et donc sur l’évolution de la situation dans le secteur de l’Education au Maroc. En attendant, les enseignants suspendus réclament le retrait des décisions de suspension, sous prétexte de l'accord du 26 décembre 2023 qui a mis fin à une série de grèves qui ont secoué l’école publique.
Dans ce contexte, les syndicats refusent la méthode consistant à « creuser » dans les dossiers des enseignants pendant une période prolongée. Pour eux, cela ne fait qu’aggraver les tensions dans le secteur éducatif. Ainsi, les membres des commissions bilatérales affiliés à la Fédération Nationale des Enseignants (FNE) ont exprimé leur refus de signer tout rapport comportant une sanction contre les enseignants suspendus, tout en appelant le ministère de tutelle à faciliter leur retour dans les classes.