L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



Actu Maroc

Elections espagnoles : Le Maroc thème inévitable du face-à-face Sanchez-Feijóo


Rédigé par Malak EL ALAMI Mardi 11 Juillet 2023

Jamais le Maroc n’a été aussi présent dans une campagne électorale en Espagne, comme il l’est dans les législatives anticipées du 23 juillet prochain. Lundi 10 juillet, le leader socialiste espagnol Pedro Sanchez et le chef du Parti populaire (PP) Alberto Núñez Feijóo, ont tenu un premier débat télévisé d’une rare intensité.



Cumulant près de 5,9 millions de téléspectateurs, le face-à-face, marqué par des tensions et de vivres réparties, a été une occasion de débattre de plusieurs questions, y compris celles relatives à la question du Sahara marocain.
 
Une fois que l’occasion s’y prêtait, le chef du PP n’a pas manqué d’attaquer son rival sur bon nombre de décisions, lançant une série de questions à son adresse : « Vous ne pouvez pas changer la position du pays sur le Sahara sans consulter les Espagnols. Pourquoi l'Espagne a-t-elle changé sa relation stratégique envers le Sahara ? », s’est-il interrogé.
 
En réponse, Sanchez a souligné que «la position de l’Espagne sur la question du Sahara marocain est compatible avec les Nations Unies et semblable à celles exprimées par les alliés européens, comme l’Allemagne, la France, l’Italie et les États-Unis».

«L'Espagne est aujourd'hui un pays qui se respecte et qui défend la légitimité internationale et les droits de l'Homme dans le monde et toutes les causes nobles au sein des Nations Unies», a-t-il poursuivi.« C’en est fini avec cette époque où l’Espagne parrainait des guerres illégales et injustes», a-t-il martelé.

Alors que Sanchez était très clair quant à sa position soutenant le plan marocain d’autonomie, comme étant «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible» pour résoudre le différend sur le Sahara marocain, le chef du PP espagnol, pour sa part, s’est montré très ambigu, appelant à un retour à «l’équilibre entre l’Algérie, le peuple sahraoui, le Maroc et l’Espagne».

Le PP espagnol a promis d’établir «une politique étrangère compatible avec la relation de voisinage profonde et solide avec le Maroc et l'Algérie», tout en restant évasif sur la manière d’y procéder.

Pour sa part, Sanchez a fait valoir, dans un article publié récemment dans le magazine ''Politica Exterior'', que «l'Espagne est le premier partenaire commercial et le troisième investisseur au Maroc», se félicitant des résultats de la dernière Réunion de Haut Niveau (RHN), tenue les 1er et 2 février dernier à Rabat. «Nous continuerons à promouvoir une relation stratégique avec le Maroc, en consolidant la feuille de route convenue en 2022», a-t-il affirmé.

Quant au chef de l’opposition espagnole, il avait récemment modéré son discours en considérant que les relations avec le Maroc devraient se situer au-delà «des liens personnels», en soulignant que son objectif était d’avoir une excellente relation avec le Maroc, «car c'est un voisin, un allié et un ami, gage de transparence, de loyauté et d'équilibre».

À treize jours des élections, le Parti de la droite recueille 33 % des intentions de vote, contre 27% pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sanchez, selon les sondages. Cependant, le retour de la droite au pouvoir reste largement tributaire de la performance de Vox, parti d’extrême droite, aux élections législatives anticipées.








🔴 Top News