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Éducation : Où en est le Maroc en matière de performances scolaires ?


Rédigé par A. CHANNAJE Mercredi 17 Septembre 2025

Les taux de scolarisation au Maroc sont en hausse, mais les performances scolaires sont en dessous de la moyenne internationale, à en croire un récent rapport de l’UNICEF.



Le document «Les enfants en chiffres au Maroc 2024» rassemble les principales statistiques pour dresser un portrait de la situation des enfants dans le Royaume. Ce recueil de données constitue une ressource précieuse pour le suivi des progrès réalisés dans le cadre de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) et pour évaluer les avancées du Maroc vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Tout d’abord, selon les chiffres de 2024, la population totale du Maroc s’élève à 36,828 millions. Les enfants (0-17 ans) représentent 31,6% de cette population, soit 11,638 millions. De plus, la fécondité a continué de baisser, passant de 2,5 enfants par femme en 2004 à 1,97 en 2024.

Ensuite, en matière de santé, le Maroc a connu une baisse significative des taux de mortalité infantile et infanto-juvénile entre 2011 et 2018. Cependant, des disparités persistent, car les enfants en milieu rural et ceux issus des foyers les plus pauvres sont plus vulnérables. En 2018, la mortalité infanto-juvénile était de 26 pour 1.000 naissances vivantes en milieu rural, contre 18,8 en milieu urbain.
 
Éducation : Progrès et défis persistants

En ce qui concerne l’éducation, les taux de scolarisation au Maroc ont continué de progresser entre 2020 et 2024. En 2023/2024, le taux net de scolarisation au primaire, selon le niveau et le sexe, a atteint 111,6% (123,2% en milieu rural et 103,9% en milieu urbain). Au niveau du collège, le taux est de 80,3% (65,7% en milieu rural et 90,9% en milieu urbain). Fait intéressant, les filles ont un taux de scolarisation supérieur à celui des garçons au lycée, avec 56,7% contre 41,5% pour les garçons en 2023/2024.

Cependant, le rapport de l’UNICEF «Les enfants en chiffres au Maroc 2024» révèle également les résultats de l’étude internationale TIMSS 2023. Cette étude montre que les élèves marocains se situent en deçà de la moyenne internationale. En effet, le Maroc a enregistré une légère amélioration au niveau primaire en mathématiques (une augmentation de 9 points) et en sciences (une augmentation de 15 points) par rapport à 2019. Néanmoins, les performances au niveau du collège ont diminué, avec une baisse de 10 points en mathématiques et une chute de 68 points en sciences. Par ailleurs, le Maroc se classe 56ème sur 58 pays participants. Ces résultats soulignent la nécessité de renforcer les programmes éducatifs et d’améliorer les méthodes d’enseignement pour élever le niveau des compétences scientifiques des élèves marocains.
 
Protection de l’enfant et pauvreté

Pour ce qui est de la protection de l’enfant, le travail des enfants reste une préoccupation majeure. En 2024, 101.000 enfants âgés de 7 à 17 ans travaillaient au Maroc. Bien que ce chiffre soit en baisse par rapport aux 231.000 de 2018, la persistance du travail des enfants, particulièrement en milieu rural (78.000 enfants), reste une préoccupation majeure.

En outre, le nombre de cas d’enfants victimes de violence est en augmentation, passant de 5.306 en 2020 à 9.357 en 2023. Le nombre d’enfants en conflit avec la loi a également augmenté, atteignant 32.940 en 2023.

Le document met également en lumière l’impact de la pauvreté. En 2022, le taux de pauvreté monétaire chez les enfants était de 4,7%, et le taux de vulnérabilité s’élevait à 13,5%. La pauvreté multidimensionnelle, définie comme le cumul de privations dans au moins deux dimensions du bien-être (eau, assainissement, logement, nutrition, santé, couverture médicale, éducation et information), touche 35,92% des enfants. Cette pauvreté est bien plus élevée en milieu rural (54,78%) qu’en milieu urbain (17,1%).

En conclusion, le rapport «Les enfants en chiffres au Maroc 2024» met en évidence les progrès réalisés dans certains domaines, tels que la santé et l’éducation, mais souligne les défis persistants, notamment les disparités entre milieux rural et urbain, travail des enfants, violence et pauvreté. Il est essentiel alors pour le Maroc de poursuivre les efforts pour améliorer la situation des enfants et garantir leurs droits fondamentaux.
 
A. CHANNAJE

Maroc-Espagne : Tensions autour du programme éducatif

Le Parti populaire (PP) d’Espagne a annulé le programme imposé par Rabat et promu par le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations de la région de Murcie, qui promeut l’enseignement de l’arabe aux étudiants marocains et non marocains afin de «sauvegarder l’identité du pays africain», selon LARAZON. Grâce à un accord avec Vox, le gouvernement López Miras a décidé de mettre fin au programme et a déclaré que «l’objectif de cette décision est de respecter les budgets et la législation en vigueur». De plus, le ministre de l’Éducation, Víctor Marín, a affirmé que la réponse apportée à la protection de l’éducation dans la région était «appropriée et éloquente». De son côté, José Ángel Antelo, leader régional de Vox, a salué l’accord, soulignant que les personnes venant de l’étranger devaient s’adapter aux coutumes et à l’éducation du pays. À ceux qui n’acceptent pas les nouvelles mesures en vigueur dans la région de Murcie, il a déclaré qu’«ils ont d’autres pays pour découvrir d’autres cultures».

Avec cette décision, la Région de Murcie devient la deuxième région à rompre avec la pression marocaine dans le domaine éducatif, après que la Communauté de Madrid a annoncé la fin du programme en juillet, affirmant qu’»il n’y a aucune garantie pour son fonctionnement» et que des problèmes étaient survenus dans ses premières années. L’accord signé entre le Parti populaire et Vox stipule que le programme, en vigueur dans une douzaine de régions espagnoles depuis 2012, sera annulé à partir de septembre.

LARAZON rappelle enfin que la ministre de l’Inclusion et des Migrations, Elma Saíz, a dénoncé l’accord sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il alimente «discrimination et tensions» entre les citoyens, nuisant ainsi à la coexistence dans la région de Murcie.



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