L’écrivain Chouaib Douib était vendredi 1er juillet l’Invité de l’Institut Français d’El Jadida, pour présenter et dédicacer son nouveau roman « La Caravane de l’Or ». Tiré de faits réels, ce bel ouvrage digne d’un film western raconte l’histoire d’un commando de cinq guerrieros et un dynamiteur commandés par un amputé des bras, mais stratège accompli, avec une cervelle bien pleine, qui va s’infiltrer à travers les embûches tendues par les tribus du sud encore réfractaires au sultanat marocain afin de ramener de Tombouctou une caravane d’or.
L’amputé en question avait perdu ses bras comme punition d’avoir braconné sur les terres de « bled Makhzen » et giflé un convive de la cours en présence du Sultan… Mis à part son contenu qui tient le lecteur aux tripes, en parcourant ce livre, la diégèse de la « Caravane de l’Or » se déroule dans le passé, mais avec le retour, plus ou moins important, d’un des protagonistes sur son passé, ou sur un passé raconté. La diégèse qui se déroule à l’ère du protectorat, bien que lointaine, a d’une certaine manière une implication sur le présent car elle dénote un positionnement idéologique de la société dans laquelle ce roman est créé et lu.
Mots martelés
Il s’agit pour l’écrivain d’un roman à classer dans la catégorie de ceux ancrés à la fois dans le présent et le passé, ces romans de la mémoire que l’on pourra qualifier également d’historiques, dans lesquels on ressent un rapport plus direct et fort au présent… Dans ses récits où la description se fait rare, ce sont les hommes qui font l’histoire », indique le modérateur de cette rencontre littéraire, Abdelali Errehouni. En cela, Chouaïb Douib est un excellent conteur, mais un conteur dont les mots manquent de douceur.
On dirait que ces mots ne sont pas écrits mais frappés, martelés avec force et, derrière leur sonorité, se cachent souvent une indignation et parfois même une colère. Souvenons-nous de son premier roman à résonnance autobiographique « Mirage » où le verbe est un cri de rage contre l’injustice et le despotisme d’un père oppresseur qui écrase épouse et enfants pour prouver son existence et assouvir sa soif de pouvoir. C’est ce même despotisme qui fait sonner contre l’injustice et l’ingratitude des siens la violence des mots dans « Saga Douib » ou « Le Crépuscule d’une princesse ».
Chouaïb Douib aiguise son oeil de faucon pour saisir l’instant et s’emparer des faits dans leur parfaite nudité. Il va à l’essentiel car, in fine, il a tellement de vérités à dire qu’à raconter. Mais il préfère les dire à coups de mots fracassants mais sincères qui nous secouent, nous émeuvent et nous purifient aussi, devrait-il conclure. Mieux encore. Pour couronner la cérémonie de ses dédicaces, l’écrivain Chouaib Douib, surprend tout le monde en changeant d’arme, mais cette fois-ci, pour emballer le public, en le gratifiant de quelques unes de ses plus belles chansons.
L’amputé en question avait perdu ses bras comme punition d’avoir braconné sur les terres de « bled Makhzen » et giflé un convive de la cours en présence du Sultan… Mis à part son contenu qui tient le lecteur aux tripes, en parcourant ce livre, la diégèse de la « Caravane de l’Or » se déroule dans le passé, mais avec le retour, plus ou moins important, d’un des protagonistes sur son passé, ou sur un passé raconté. La diégèse qui se déroule à l’ère du protectorat, bien que lointaine, a d’une certaine manière une implication sur le présent car elle dénote un positionnement idéologique de la société dans laquelle ce roman est créé et lu.
Mots martelés
Il s’agit pour l’écrivain d’un roman à classer dans la catégorie de ceux ancrés à la fois dans le présent et le passé, ces romans de la mémoire que l’on pourra qualifier également d’historiques, dans lesquels on ressent un rapport plus direct et fort au présent… Dans ses récits où la description se fait rare, ce sont les hommes qui font l’histoire », indique le modérateur de cette rencontre littéraire, Abdelali Errehouni. En cela, Chouaïb Douib est un excellent conteur, mais un conteur dont les mots manquent de douceur.
On dirait que ces mots ne sont pas écrits mais frappés, martelés avec force et, derrière leur sonorité, se cachent souvent une indignation et parfois même une colère. Souvenons-nous de son premier roman à résonnance autobiographique « Mirage » où le verbe est un cri de rage contre l’injustice et le despotisme d’un père oppresseur qui écrase épouse et enfants pour prouver son existence et assouvir sa soif de pouvoir. C’est ce même despotisme qui fait sonner contre l’injustice et l’ingratitude des siens la violence des mots dans « Saga Douib » ou « Le Crépuscule d’une princesse ».
Chouaïb Douib aiguise son oeil de faucon pour saisir l’instant et s’emparer des faits dans leur parfaite nudité. Il va à l’essentiel car, in fine, il a tellement de vérités à dire qu’à raconter. Mais il préfère les dire à coups de mots fracassants mais sincères qui nous secouent, nous émeuvent et nous purifient aussi, devrait-il conclure. Mieux encore. Pour couronner la cérémonie de ses dédicaces, l’écrivain Chouaib Douib, surprend tout le monde en changeant d’arme, mais cette fois-ci, pour emballer le public, en le gratifiant de quelques unes de ses plus belles chansons.
Mohamed LOKHNATI