L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



Actu Maroc

Des sinistrés d’Al Haouz célèbrent le 2ème anniversaire du séisme par une manifestation devant le Parlement


Rédigé par Youssef Benkirane Mardi 9 Septembre 2025

Deux ans après le drame qui a ravagé la région d’Al Haouz, la colère gronde encore. Lundi, plusieurs dizaines de sinistrés ont manifesté à Rabat pour dénoncer leur exclusion des aides promises à la reconstruction.



À l’appel de la Coordination nationale des victimes du séisme d’Al Haouz, ils ont manifesté devant le Parlement, accusant le gouvernement de les avoir laissés pour compte. Les protestataires pointent notamment « l’absence d’indemnisation pour de nombreux sinistrés » et réclament « une enquête sur les irrégularités présumées dans la distribution des aides ».

Venus de différentes provinces touchées par la catastrophe du 8 septembre 2023, certains manifestants ont parcouru plus de 500 km pour faire entendre leurs revendications. Sous le slogan « Deux ans après le séisme… Quelle justice territoriale ? », ils ont brandi des pancartes dénonçant les conditions précaires dans lesquelles vivent encore de nombreuses familles, privées de logements dignes et de leurs droits fondamentaux.

Les sinistrés exigent une transparence totale dans la gestion des fonds publics et appellent à sanctionner les responsables en cas d'irrégularités. 

Les autorités assurent que 93 % des travaux seront achevés d’ici fin septembre – un taux qui devrait atteindre 96 % dans deux mois, tandis que les 3 % restants viennent à peine d’être lancés –, ce bilan est contesté. Or, beaucoup rappellent que plusieurs familles ont déjà enduré deux hivers difficiles malgré les promesses d’une reconstruction rapide.

Sur le plan social, le dispositif d’accompagnement mis en place – comprenant une aide mensuelle de 2.500 dirhams pour le loyer et une subvention de 80.000 à 140.000 dirhams pour la reconstruction – a certes apporté un soulagement temporaire. Mais il demeure insuffisant pour prévenir la vulnérabilité prolongée des ménages, en particulier dans les zones les plus reculées.