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Deroua : La tutelle à pied d’œuvre pour gérer la crise du transport collectif


Rédigé par Houda BELABD le Mercredi 2 Juillet 2025

En attendant la mise en place d’un réseau de transport collectif structuré, fruit des efforts soutenus des autorités, les habitants continuent de dépendre largement des taxis clandestins...



Photo: tous droits réservés.
Photo: tous droits réservés.
À Deroua, le transport collectif intercommunal demeure au cœur des préoccupations des habitants. Malgré une croissance urbaine rapide, cette petite ville de la province de Nouaceur dépend largement de la voiture individuelle et des taxis clandestins pour ses déplacements vers Médiouna ou Casablanca.

Face à cette situation, les autorités de tutelle assurent travailler d’arrache-pied pour structurer une offre de transport intercommunal digne de ce nom, misant sur les nouvelles infrastructures pour en faire le socle d’un service public accessible, sûr et régulier.

Selon nos informations, les travaux sur l’autoroute reliant Tit Mellil à Berrechid vont bon train. Cette nouvelle infrastructure dont le chantier a débuté en septembre 2023 affiche, aujourd’hui, un taux d’avancement d’environ 65%. Elle devrait faciliter la circulation entre Deroua, Médiouna et les grandes artères de la région. L’ouvrage comprendra plusieurs échangeurs stratégiques, notamment sur la route régionale reliant Deroua à Médiouna, ainsi que des viaducs et carrefours importants pour fluidifier le trafic. Les autorités espèrent ainsi créer les conditions pour le développement d’un véritable réseau de transport collectif intercommunal.

Pour autant, cette autoroute ne résout pas les difficultés quotidiennes des usagers. Samira, mère de famille vivant à Deroua, explique que la quasi-absence de lignes régulières de bus les oblige, elle et ses proches, à recourir aux taxis clandestins, plus coûteux et parfois peu sûrs. « Sans transport public, on fait tous nos trajets en taxi informel, c’est cher et souvent dangereux », confie-t-elle. Abdelmoula, ouvrier travaillant à Médiouna, raconte de son côté les longues heures passées dans sa voiture, coincé dans les embouteillages aux heures de pointe: «je prends la voiture tous les jours, la circulation devient un enfer, surtout le matin et en fin de journée. »

En parallèle des travaux autoroutiers, des projets d’amélioration des voiries intercommunales sont en cours. Les autorités locales et les agences d’aménagement prévoient le dédoublement de certaines routes, la création de carrefours modernes et la mise en place d’infrastructures pour mieux organiser la circulation entre Deroua, Médiouna et Casablanca. Mais jusqu’à présent, aucune ligne de transport collectif structurée ne dessert efficacement ces zones.

Le vrai défi reste donc à venir : lancer un service de navettes ou de bus réguliers qui connecterait les habitants de Deroua à leurs lieux de travail, de commerce et de services à Médiouna ou Casablanca. Une offre qui s’appuierait sur les futures infrastructures pour offrir une alternative à la voiture individuelle, trop coûteuse et polluante, et aux taxis informels.

Les habitants attendent que ces promesses d’amélioration se traduisent concrètement dans leur quotidien. Si l’autoroute Tit Mellil–Berrechid offre une meilleure circulation pour les véhicules, c’est par le développement d’un réseau de transport collectif accessible que Deroua pourra vraiment gagner en qualité de vie et en dynamisme économique.

Houda BELABD

Le meilleur reste à venir...


À l’horizon 2035, la commune de Deroua s’engage dans une transformation profonde, portée par un plan décennal ambitieux visant à structurer son développement urbain et économique. Au cœur de cette vision se trouve la création d’un souk moderne et multifonctionnel, destiné à devenir un véritable pôle commercial et social pour les habitants, lequel marché sera conçu pour répondre aux besoins croissants d’une population en forte expansion, offrant des infrastructures adaptées, des espaces couverts, des zones pour producteurs locaux et une gestion optimisée.

Parallèlement, la commune investira dans l’amélioration des infrastructures de mobilité, avec la mise en place de réseaux de transport collectif intercommunal. Ces actions viseront à réduire la dépendance à la voiture individuelle, faciliter l’accès aux zones d’emploi et renforcer la cohésion territoriale avec les communes voisines, notamment Médiouna et Mohammedia.







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