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Actu Maroc

Déchets Casablanca : Vers un « happy ending » ?


Rédigé par Siham Mdiji Mardi 15 Juin 2021

Quelques jours d’arrêt de travail ont suffi pour transformer la métropole en une poubelle géante. Un accord aurait été trouvé entre les sociétés délégataires de la ville et les grévistes.



Le même scénario vécu par la ville limitrophe de la capitale, Témara, s’est répété dans la métropole un mois après. La ville de Casablanca ainsi que ses habitants ont passé ces derniers jours à espérer que le calvaire des ordures, entassées partout dans ces différentes artères, prenne fin.

Après une grève qui a duré deux jours, quelque 6.000 agents en charge du ramassage des déchets relevant de la société responsable de la propreté urbaine de la métropole, ARMA, l’un des deux délégataires de la propreté de la ville, ont repris leur travail. Les éboueurs grévistes, en effet, protestaient contre un retard dans le versement de leur salaire. « Non seulement ils sont mal payés et en plus, ils n’ont rien reçu depuis deux mois », s’est indignée une casablancaise, ajoutant que « je suis outrée qu’on puisse traiter aussi mal des agents de propreté publique. Une crise sanitaire s’annonce ! ».

Kenza, quant à elle, a qualifié la situation traversée par la ville de « grande catastrophe que ce soit avec ou sans grève », ajoutant que « je me demande pourquoi les Bidaouis n’essayent pas de faire quelque chose quand il y a une grève ? Après tout, c’est leurs déchets ? Faut être solidaire dans des cas pareils ».

Une grève à grand impact

Les casablancais ont choisi les réseaux sociaux pour faire part de leur mécontentement suite à la multiplication d’insectes, au vu de la température et des chaleurs qui commencent à s’installer au Royaume.

En plus des ordures jetées au sol, bennes saturées qui débordent, enchevêtrement de sacs-poubelles en pleine rue, la capitale économique a été envahie par un grand nombre de cafards, de mouches et de moustiques qui empêchent les habitants de dormir comme il se doit. Ces derniers souhaitent voir intervenir les autorités concernées en intensifiant les efforts de lutte contre la prolifération des insectes.

En outre, la grève a fait s’amonceler des milliers de tonnes d’ordures, dégageant des odeurs nauséabondes qui ont duré plusieurs jours et agacé les casablancais, gênés de se heurter à un paysage désagréable et à un air irrespirable. « Je pense qu’il serait difficile de remédier à cette situation. Pour ce, il faudra plus de temps pour le nettoyage », a souligné un habitant de la métropole. 

Siham MDIJI 

Les « Jeudis Propres » de Casablanca

Du 21 mai au 4 juin, la société de Développement Locale (SDL) « Casa Baïa » avait organisé le programme « Jeudis Propres » qui est une série d’opérations de sensibilisation thématiques, itinérantes et hebdomadaires. Il s’agit d’un évènement de concertation sociale prévu dans les clauses du contrat de gestion déléguée liant la commune de Casablanca aux deux sociétés délégataires ARMA et AVERDA, affirme la société Casa Baïa. Cette dernière s’est assignée plusieurs objectifs, dont la sensibilisation des utilisateurs de l’espace à la nécessité de collaborer ensemble, l’incitation des marchands à l’utilisation des conteneurs de déchets, l’implication des transporteurs et des marchands ambulants quant à la propreté du marché, etc.