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De nouveaux mécanismes s’imposent pour booster le leadership féminin


Rédigé par Houda Belabd Dimanche 12 Février 2023

Le rapport de synthèse préliminaire relatif au 1er colloque national sur «la femme, la famille et le pari du développement» a été présenté, samedi à Rabat, une sorte de bilan riche et varié qui récapitule les acquis et formule bien des recommandations.



Photo: droits réservés.
Photo: droits réservés.
 
Multiples sont les canaux mis en place par le Royaume pour assurer l’insertion sociale de la femme et de la famille et optimiser les expériences de solidarité. Leur modus operandi porte sur la consolidation des valeurs et de la culture des droits et obligations, à travers le renforcement des structures de prise en charge des familles ciblées, en priorisant les impératifs de protection contre les formes de violence et de discrimination, en sus de la valorisation du rôle de la famille, ce socle de l’éducation pour l’égalité et d’implémentation des normes de protection sociale.

Parfaitement conscients de la pertinence de cette thématique , les intervenants lors de ce colloque de deux jours, organisé à l'initiative du ministère de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, ont appelé à renforcer les programmes d’éducation civique dans le système éducatif national de manière à ancrer dans l’ esprit des tout-petits les principes d’égalité des sexes, via l’adoption de moyens appropriés à l’éducation sexuelle, outre le souci d’alléger les charges familiales, à travers les leviers de la protection sociale des individus et la création d’alternatives à la prise en charge familiale.
 
Intervenant à cette occasion, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, a souligné que ce rapport de synthèse préliminaire restera ouvert pendant quelques semaines afin d’y inclure d’autres suggestions et recommandations, en vue d’élaborer, par la suite, le rapport de synthèse final.
 
La ministre s’est félicitée que ce colloque ait connu une forte participation en présentiel et à distance, dépassant les 210.000 visionnages, selon les données numériques préliminaires.
 
Les lois : améliorables et perfectibles
 
Malgré les avancées du Maroc dans le domaine, l’arsenal juridique protégeant le noyau familial demeure améliorable. Ainsi, lors de cette rencontre, les intervenants ont appelé à la consolidation du cadre législatif propre au harcèlement moral et sexuel à l’égard des femmes dans l’espace public et sur le lieu du travail, ainsi que de garantir le droit à la vie privée, ce qui implique de relever les défis relatifs à la protection des données à caractère personnel à la lumière de l’évolution technologique, en plus de prêter attention au domaine de l’éducation numérique et sensibiliser à ses dangers sur la vie de l’individu et de la famille.
   
Le développement, tributaire de l’égalité
 
Dans ce sillage, plus de 143.000 personnes ont participé à la consultation citoyenne sur «la participation des femmes au développement», a indiqué, vendredi à Rabat, le président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami.
 
Intervenant lors de la séance d'ouverture du colloque, Chami a souligné qu'une consultation citoyenne sur «la participation des femmes au développement» a été lancée à travers la plateforme de participation citoyenne du CESE «ouchariko.ma », à l'initiative du ministère de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, en partenariat avec le Conseil.
 
Selon le responsable, le thème de cette consultation a suscité un grand intérêt chez les citoyens qui y ont participé en masse (le nombre total d'interactions avec le sujet a atteint 143.239, dont 1.302 réponses au questionnaire).
 
Sur la base de ces résultats, le nombre de participantes a dépassé 75%, un taux qui reflète le grand intérêt accordé par les femmes à cette question. De même, la majorité des participants appartiennent à la population active urbaine (91%), surtout dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra (28%) et du Grand Casablanca-Settat (26%).

En relation avec les principaux obstacles qui empêchent les femmes d'être économiquement autonomes, la majorité des sondés (71%) mettent en tête de peloton la prévalence de la mentalité misogyne dans les relations homme-femme, suivie de près des multiples formes de discrimination dans le cadre professionnel (51%), les challenges d'accès à l'éducation et à la formation (43%), les obligations et charges ménagères (42%) ainsi que les risques pour la sécurité des femmes dans le lieu de travail (36%).
 
Et de conclure que la réussite de ce défi reste tributaire d'un débat public capable de développer les mentalités, inculquer les valeurs d'égalité homme-femme chez le jeune public et mettre le holà aux stéréotypes discriminatoires à l'égard des femmes.









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