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Actu Maroc

Croissance économique : Quand les agences s’accordent sur les mêmes taux… ou presque !


Rédigé par Mohamed Elkorri Jeudi 18 Août 2022

Vu une récolte céréalière 2021-22 moins importante que celle de la saison précédente, où le Maroc a réalisé un taux de croissance de 7,9%, cette année, la croissance ne devrait pas dépasser 1%, selon les projections du Fonds Monétaire Arabe (FMA).



Le taux de croissance économique au Maroc au titre de l’année 2022 varie selon les différentes institutions financières internationales. Si la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) avaient indiqué en avril qu’il serait de 1,1% et que l’Exécutif s’attend à 1,5%, comme l’a bien annoncé la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, en juillet, le FMA, à l’instar de Bank Al Maghrib, s’attend pour sa part à une croissance ne dépassant pas les 1%. 


Intitulé «Perspectives économiques arabes», le rapport du Fonds justifie le ralentissement de la croissance économique nationale du courant exercice par la dégringolade de la production céréalière de la saison agricole 2021- 2022, qui n’a pas dépassé la barre de 32 millions de quintaux (MQ), contre 103,2 MQ un an plus tôt. Le bilan dérisoire de cette culture devrait impacter la croissance économique du Royaume, tout en abaissant le PIB agricole qui, par la suite, devrait provoquer ce ralentissement à fin 2022, pour se situer à 1% contre 7,9% une année auparavant. Le FMA prévoit également que la récolte céréalière en 2023 serait approximativement de 75 MQ, et par conséquent la croissance de l’économie nationale serait de 4,3%. 


Plans d’urgence

Tenant compte de cette conjoncture, des mesures ont été adoptées par l’Etat, avec pour objectif de continuer à soutenir la reprise économique. A titre d’exemple, en continuant à contribuer au financement et au développement des grands investissements à travers le « Fonds Mohammed VI d’Investissement » aux niveaux national et régional, dans le cadre de partenariats avec le secteur privé, et de participation à travers des fonds sectoriels ou spécialisés au capital des petites et moyennes entreprises. 


En outre, d’autres chantiers d’envergure à caractère social seront mis en place, tels que la généralisation de la protection sociale, l’aide directe aux familles nécessiteuses, l’élargissement de la base des bénéficiaires de la retraite et la généralisation de l’indemnisation de la perte d’emploi, qui auraient un impact conséquent sur l’économie nationale. Ajoutant à cela les chantiers mis en œuvre par l’Exécutif, entre autres « Awrash » qui vise à intégrer près de 250.000 personnes sur le marché du travail entre 2022 et 2023, avec un budget estimé à 2,25 milliards de dirhams et qui, jusqu’à mi-juillet, fait état de 47.114 bénéficiaires et 2.637 chantiers approuvés. De son côté, le programme « Forsa » est mis en place pour financer des projets sociaux, environnementaux, culturels et sportifs de premier plan avec des prêts allant jusqu’à 100.000 dirhams remboursables sur dix ans.


Le Plan de la relance industrielle 2021-2023 devrait, quant à lui, contribuer à la croissance économique dans les prochaines années. Il vise à moderniser les filières industrielles, à renforcer leur intégration, à créer plus d’opportunités d’emplois et de valeur ajoutée, et à développer l’esprit d’entreprise industrielle. Le rapport du FMA souligne que le Maroc compte à travers ce Plan compenser 34 milliards de dirhams d’importations par la production locale à l’horizon 2023, et stimuler l’investissement et la production nationale dans le but de créer des opportunités d’emplois comprises entre 50.000 et 100.000 emplois d’ici 2023.

En ce qui concerne le commerce et le tourisme, le Maroc a élaboré un plan pour assurer une redynamisation de ces deux secteurs à travers un programme ficelé pour la période 2021-2023, en revoyant les axes de la stratégie nationale de développement du commerce en lien avec les répercussions de la crise sanitaire du Covid-19 et avec la participation de toutes les parties prenantes et des départements concernés. Tandis que pour le tourisme, le Maroc a misé sur la sécurisation du plus grand nombre de vols avec les compagnies aériennes et de vastes campagnes de promotion sur les marchés internationaux, ainsi que sur l’établissement de partenariats internationaux dans le domaine du tourisme et l’encouragement des petites et moyennes entreprises dans le domaine du divertissement.