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Crise sanitaire : Les grands défis des startups post Covid-19


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Vendredi 28 Août 2020

Accompagner les startups dans la digitalisation de leurs activités dans la nouvelle économie post Covid-19. En la matière, l’Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI) a initié douze propositions dont une grande partie a été reprise par le gouvernement. La Fédération Marocaine des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring (Apebi) revient à la charge.



Crise sanitaire : Les grands défis des startups post Covid-19
Depuis l’apparition de la pandémie Coronavirus, les différents pans de l’économie nationale ont été fortement impactés par l’arrêt brutal des activités. Les startups en premier. Cette situation, qui a imposé un nouvel mode de production, nécessitait de l’anticipation au regard du confinement qu’elle a engendré.

Les startups sont en première ligne dans ces difficultés mêmes si certaines ont pu tirer leur épingle du jeu, en contribuant à l’effort national de lutte contre Covid-19. Pour Mehdi Alaoui, Vice-président de la Fédération Marocaine des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring (Apebi) les startups sont impactées de manière foudroyante par les difficultés financières. Selon lui, « 64 % d’entre elles déclarent disposer de moins de 3 mois de trésorerie. Elles conçoivent leur stratégie de développement à flux tendu commercialement, et les imprévus financiers pèsent lourd sur leur avenir », déclare-t-il dans un entretien à la MAP. C’est cette situation qu’il fallait éviter. D’où la nécessaire digitalisation de l’économie. En témoigne le télétravail ou la télémédecine qui se sont imposés de facto à tous. En la matière, l’Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI), au mois de mai, a proposé une série de mesures pour accompagner les startups dans la dynamique économique dans cette conjoncture mondiale morose.

Douze propositions

Dans ses douze propositions, dont une grande partie a été d’ailleurs reprise par le gouvernement, l’AEI s’est posée en précurseur dans la défense des startups toutes catégories confondues en matière de transformation numérique de l’activité économique du pays. Car la crise du Covid-19, souligne l’AEI, a montré plus que jamais l’importance du recours aux nouvelles technologies pour assurer notamment la continuité du service public et de la machine économique. La transformation digitale, chantier entamé au Maroc depuis plusieurs années, est une nécessité cruciale. D’autant plus, estime l’Alliance, que l’état d’urgence sanitaire a mis à l’arrêt nombre d’activités et de services pour respecter les mesures sanitaires et les mesures barrières face à la propagation du virus.

De ce fait, le recours aux nouvelles technologies a été d’un grand secours pour la poursuite des services de l’Etat, grâce notamment à la dématérialisation de plusieurs procédures administratives, ou encore pour faire acheminer l’aide financière aux populations sinistrées. Par ailleurs, le recours au digital a permis à plusieurs secteurs de poursuivre l’activité à distance.

Le e-commerce et la télémédecine, en sont la parfaite illustration, lesquels ont eu le vent en poupe pendant cette pandémie. Dans ce cadre, l’Alliance a suggéré de vulgariser davantage le commerce électronique auprès des chefs d’entreprises, des porteurs de projets et des consommateurs, entre autres, par la création d’une filière et de modules de formation au e-commerce dans les universités et centres de formation professionnelle.

D’autres actions

De son côté, et afin d’accompagner les startups, le Centre Marocain pour l’Innovation et l’Entrepreneuriat Social (MCISE) a lancé, au début de la pandémie, la campagne #s’entraider pour aider, en dédiant la plate-forme Wuluj à la collecte de fonds au profit des associations et startups innovantes à fort impact social dans le but de les aider à implémenter des solutions concrètes face à la crise sanitaire du Coronavirus (COVID-19). Dans le même sillage, l’Apebi a monté un programme « Hackcovid » avec plusieurs corporates et institutions nationales et internationales avec pour objectif d’encourager un nombre de startups à innover et les aider sur quatre niveaux : les financer ; les connecter aux ministères pour déployer leurs solutions ; les mentorer et les médiatiser. Résultat : l’Apebi a reçu plus de 200 projets, dont 25 ont été accompagnés et 5 ont fait l’objet de success stories. L’ensemble de ces initiatives vise à mettre l’économie à l’ère de 4.0 pour la rendre plus performante dont les startups en sont et seront les plus grandes bénéficiaires. Et l’on ne peut qu’être d’accord quand l’AEI souligne : « l’enjeu est d’autant plus important, que grâce à la transformation digitale, le Maroc peut réussir d’importantes améliorations dans une série de facteurs de compétitivité qui conditionnent notre classement mondial en la matière ; il s’agit particulièrement de la corruption, des lourdeurs bureaucratiques, de l’inadaptation de la formation à l’emploi et de la faible capacité d’innovation ». Tout est dit.

Wolondouka SIDIBE







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