Le Covid n’a pas été que confinement, il a été aussi source de créativité, l’oisiveté ayant été dans ce cas de figure une source d’inspiration et de réflexion. Ce livre de correspondances entre Jalil Bennani, psychiatre et psychanalyste, et Roland Gori, professeur de psychopathologie, en est la parfaite illustration. Dans leurs lettres réunies sous le titre « L’ESPOIR VIENDRA DU SUD - DIALOGUE AU TEMPS DU COVID », une réflexion sur la santé, la politique, la littérature, le néolibéralisme, le futur… prend forme.
Le philosophe Souleymane Bachir Diagne dans sa préface écrit ainsi «L’espoir viendra du Sud est une illustration parfaite de ce genre nouveau pour temps de Covid : une méditation épistolaire où deux voix s’entrecroisent. Deux amis, deux psychanalystes, deux hommes donc “au rêve habitués”, ainsi qu’à l’écoute, s’emploient à déchiffrer dans un échange de lettres-emails ce que la pandémie nous révèle de notre monde, de la crise qui y sévissait déjà avant que le virus du corona ne vienne en faire le tour… Ce monde néolibéral et néocolonisé est celui de profondes inégalités sur lesquelles la crise du Covid a projeté la lumière la plus crue ».
En croisant les apports de la psychanalyse à la philosophie, la littérature, la sociologie et la politique, les auteurs abordent des questions actuelles liées à l’expansion numérique, au néolibéralisme, à l’économie de la santé, aux migrations, à la place du religieux, aux revendications identitaires.
Tous deux regardent vers le Sud, sa spiritualité, ses manières de composer avec le sacré face aux exigences de la modernité, la tradition et le devenir, l’un et le multiple. Un Sud hybride bâti autour des détroits et des carrefours par où transitent les civilisations, un Sud qui pourrait répondre au défi de la mondialité dès lors qu’il renoncerait au mirage des identités essentialisées.
Malgré la pandémie qui aurait pu recouvrir cet échange de lettre d’une note de désespoir en la marche du monde, le préfacier écrit encore «….Au contraire. Elles ne décrivent la crise comme étant celle du vivant en général que pour mieux montrer qu’elle est aussi un appel à un humanisme de la force de vivre. Elles nous disent qu’un autre monde est possible puisqu’il est nécessaire. Et qu’il est urgent de réinventer, contre la globalisation marchande, l’humanisme de ce qu’Édouard Glissant préférait appeler mondialité. D’un mot qui rime avec hospitalité. Mais - et c’est la grande leçon de ce Dialogue au temps du Covid - pour s’engager, comme disent les deux amis, dans ‘’les voies des humanismes’’, il faut savoir que s’orienter ne sera pas, contrairement à l’expression consacrée, essayer de retrouver le Nord mais regarder vers le Sud ». Comment est née l’idée de ce livre ? Les auteurs apportent cette précision dès l’introduction :
«L’idée de ce livre est née d’une rencontre à Tanger, à la suite d’une conférence donnée par l’un d’entre nous sur le thème ‘’La liberté est-elle soluble dans le numérique?’’.
Le philosophe Souleymane Bachir Diagne dans sa préface écrit ainsi «L’espoir viendra du Sud est une illustration parfaite de ce genre nouveau pour temps de Covid : une méditation épistolaire où deux voix s’entrecroisent. Deux amis, deux psychanalystes, deux hommes donc “au rêve habitués”, ainsi qu’à l’écoute, s’emploient à déchiffrer dans un échange de lettres-emails ce que la pandémie nous révèle de notre monde, de la crise qui y sévissait déjà avant que le virus du corona ne vienne en faire le tour… Ce monde néolibéral et néocolonisé est celui de profondes inégalités sur lesquelles la crise du Covid a projeté la lumière la plus crue ».
En croisant les apports de la psychanalyse à la philosophie, la littérature, la sociologie et la politique, les auteurs abordent des questions actuelles liées à l’expansion numérique, au néolibéralisme, à l’économie de la santé, aux migrations, à la place du religieux, aux revendications identitaires.
Tous deux regardent vers le Sud, sa spiritualité, ses manières de composer avec le sacré face aux exigences de la modernité, la tradition et le devenir, l’un et le multiple. Un Sud hybride bâti autour des détroits et des carrefours par où transitent les civilisations, un Sud qui pourrait répondre au défi de la mondialité dès lors qu’il renoncerait au mirage des identités essentialisées.
Malgré la pandémie qui aurait pu recouvrir cet échange de lettre d’une note de désespoir en la marche du monde, le préfacier écrit encore «….Au contraire. Elles ne décrivent la crise comme étant celle du vivant en général que pour mieux montrer qu’elle est aussi un appel à un humanisme de la force de vivre. Elles nous disent qu’un autre monde est possible puisqu’il est nécessaire. Et qu’il est urgent de réinventer, contre la globalisation marchande, l’humanisme de ce qu’Édouard Glissant préférait appeler mondialité. D’un mot qui rime avec hospitalité. Mais - et c’est la grande leçon de ce Dialogue au temps du Covid - pour s’engager, comme disent les deux amis, dans ‘’les voies des humanismes’’, il faut savoir que s’orienter ne sera pas, contrairement à l’expression consacrée, essayer de retrouver le Nord mais regarder vers le Sud ». Comment est née l’idée de ce livre ? Les auteurs apportent cette précision dès l’introduction :
«L’idée de ce livre est née d’une rencontre à Tanger, à la suite d’une conférence donnée par l’un d’entre nous sur le thème ‘’La liberté est-elle soluble dans le numérique?’’.
L’ESPOIR VIENDRA DU SUD - DIALOGUE AU TEMPS DU COVID – Ed. La Croisée des Chemins