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International

Coopération interafricaine post Covid-19 : Renforcer le co-développement diversifié et complémentaire


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Lundi 10 Août 2020

Pour faire face à ce choc économique présent et futur lié à la Covid-19, la coopération interafricaine reste la panacée, la parade. Ce partenariat doit être diversifié et multiforme pour que toutes les potentialités du continent soient mobilisées. En la matière, le Maroc a posé le jalon qui doit être cimenté par les autres Etats du contient.



Coopération interafricaine post Covid-19 : Renforcer le co-développement diversifié et complémentaire
Vendredi, le continent africain a dépassé la barre de 1.011.495 de cas de Coronavirus, avec au moins 22.115 décès, soit 5 % des cas dans le monde. Bien que relativement faible, ce chiffre révèle que la vigilance doit être de mise ainsi que le renforcement de l’application des mesures barrières. D’autant plus que beaucoup d’Etats du continent ne disposent pas d’infrastructures sanitaires adéquates, donc sous équipées. Ils seront durement touchés et verront leur économie très impactée sur le long terme.

Pour faire face à ce choc économique présent et futur lié à la Covid-19, la coopération interafricaine reste la panacée, la parade. Ce partenariat doit être diversifié et multiforme pour que toutes les potentialités du continent soient mobilisées. En la matière et pendant cette pandémie liée à Coronavirus, le Maroc a déjà donné le tempo en octroyant des aides et des kits sanitaires à plus 15 pays représentant tous les Etats de l’Afrique subsaharienne. Sans oublier qu’avant ce geste d’une haute portée humanitaire, SM le Roi Mohammed VI avait initié la gestion mutuelle du Coronavirus à l’échelle du continent de manière à apporter à cette épidémie une réponse africaine.

Ces aides ont aussi montré, encor une fois, que le royaume est fermement attaché à la coopération interafricaine. En témoignent les multiples messages de félicitations exprimés par les chefs d’Etat africains lors de la célébration du 21ème anniversaire de l’accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône. Ces messages ne sont pas fortuits, ils illustrent la dynamique de la coopération qu’entretient le Maroc avec les pays frères et amis du continent.

Des exemples concrets

En effet, depuis 2014, plus de 40 projets physiques et de coopération entre le Maroc et la Guinée ont été lancés. Idem pour la Côte d’Ivoire où depuis la même année, plus de 120 projets ont été lancés dans plusieurs secteurs : éducation, transport, finances, industrie, pêche maritime et agriculture, impliquant 50 acteurs marocains s’activant dans ce pays et qui ont conclu des partenariats avec quelque 80 opérateurs ivoiriens.

Mieux, en 20 ans, le Souverain a fait 50 visites officielles dans 25 pays africains. Aujourd’hui, le Maroc compte 1605 casques bleus déployés sur le continent, 15.000 cadres africains formés au Maroc, 20.000 étudiants africains ayant bénéficié de bourses de formations. Tandis que 60.000 migrants ont été régularisés, le tout couronné par la signature de plus de 1000 accords bilatéraux dans les secteurs public et privé.

On ne peut passer sous silence le méga projet de gazoduc Maroc- Nigéria, d’une longueur d’environ 5.660 kilomètres. Il longerait la Côte ouest africaine en traversant ainsi 14 pays : Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc avec un investissement se situant entre 20 et 25 milliards de dollars.

Prospecter d’autres secteurs

Cependant, si ces 21 ans ont été couronnés de succès économique et diplomatique avec l’ouverture de Consulats dans les provinces du Sud, il n’est pas interdit de prospecter d’autres secteurs pour valoriser davantage l’expertise et la présence du Maroc sur le continent post Covid-19. C’est le cas des nouvelles technologies, l’industrie automobile. Pour cette dernière, le Plan d’accélération industrielle pourrait gagner en synergie africaine avec une nouvelle approche.

Pour les experts, la création d’un triumvirat ou quintet dans l’automobile africain permettrait de travailler en proximité avec le Ghana, la Guinée, la Côte d’Ivoire ou le Nigeria qui ont chacun des choses à apporter dans la chaîne de valeur. A ce sujet, Abdou Diop de Managing Partner de Mazars Audit & Conseil et ex-président de la Commission Afrique de la CGEM, estime que l’on augmenterait ainsi non seulement le taux d’intégration du Maroc mais aussi dans tout le continent. « Ce qui permettrait au Maroc d’être un moteur de développement pour d’autres pays et ce serait au bénéfice de toute l’industrie automobile, marocaine et africaine », fait-il remarquer.

Toujours est-il que la coopération interafricaine, à travers le co-développement que prône le Maroc, est plus que jamais d’actualité en cette période de Covid-19. Une crise sanitaire qui a démontré l’interdépendance des économies non seulement africaines mais mondiales, sans tomber dans la dépendance.

Wolondouka SIDIBE

3 questions à : Lennah Toyi, Président de l’ASLEM

"Le Maroc développe une véritable coopération Sud-Sud"

A l’occasion du 21ème anniversaire de l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, Lennah Toyi, Président de l’Association des Lauréats Etrangers du Maroc (ASLEM) analyse la coopération entre le Maroc et l’Afrique. Pour ce Togolais, le Maroc est un maillon fort dans la dynamique panafricaine. Explications. 

- Quelle analyse faites-vous du rôle du Maroc sur le continent ?

-  La coopération académique, au fil des années et ce dès l'intronisation de sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a donné une nouvelle dimension aux relations Marocco-Africaine, s'est muée en une véritable coopération Sud-Sud touchant les domaines économiques et sociaux. En témoignent ces aides médicales au profit de 15 pays frères ainsi qu'à l'Union Africaine. Aujourd’hui, le Maroc est un maillon fort de la dynamique panafricaine.
 
-  Quel peut être l’apport de l’ASLEM dans le renforcement de la coopération entre le royaume et le reste des États africains ?
 
-  Aujourd'hui, ASLEM ne voudrait pas se résoudre seulement à organiser des activités scientifiques ou culturelles mais entend se positionner comme un levier de renforcement de coopération Sud-Sud que S.M le Roi a su insuffler. À travers ses projets de think tank, ASLEM veut mettre en place un fonds d'investissement et de garantie pour soutenir les entreprises des Lauréats mais également pousser les holdings marocains à se déployer davantage dans les pays subsahariens.
 
- Qu’en est-il des relations économiques entre votre pays et le Maroc ?

- Les deux Etats mènent une coopération dynamique et complémentaire dans tous les domaines. Togo et le Royaume du Maroc sont totalement en phase. Ils peuvent aussi développer davantage le niveau de coopération économique dans les domaines de télécommunications, des finances, d'assurance, de l’agriculture mais encore plus éducation et militaires, dans lesquels plusieurs conventions de partenariat ont été paraphés.
 
Propos recueillis par:
Wolondouka SIDIBE
 








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